Écriture inclusive…

… Jean-Michel Blanquer prend la tangente une fois de plus !

Alors qu’il est attendu sur plusieurs fronts d’urgence capitale, le ministre de l’Éducation nationale fixe son attention sur l’interdiction de l’écriture inclusive à l’école. Mais de quoi parle-t-il exactement ?

L’Éducation nationale manque cruellement de profs, la réforme du bac prend l’eau, les protocoles sanitaires se multiplient, certains élèves décrochent… mais regardez là-bas ! Ce ne serait pas la terrifiante écriture inclusive ?

Cette écriture inclusive, est devenue le chiffon rouge préféré des politiques, à agiter dès que l’occasion se présente. L’épouvantail linguistique a encore ressurgi ce mercredi 5 mai, en plein champ de bataille covidesque, dans une circulaire signée par Jean-Michel Blanquer et visant tout bonnement à « proscrire le recours à l’écriture dite “inclusive”, dont la complexité et l’instabilité constituent autant d’obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture ».

Et le ministre de l’Éducation nationale de s’enorgueillir depuis deux jours « d’interdire » à l’école cette dangereuse pratique féministe. Mais de quoi parle exactement Jean-Michel Blanquer ?

Un paragraphe plus loin, sa circulaire encourage « l’usage de la féminisation des métiers et des fonctions » et le respect de « l’égalité entre les filles et les garçons, tant par la féminisation des termes que par la lutte contre les représentations stéréotypées » dans le choix des énoncés. Il est même demandé « de recourir à des formulations telles que “le candidat ou la candidate” afin de ne pas marquer de préférence de genre ».

Pincez-nous si on rêve, mais il s’agit bien là (roulement de tambour) d’écriture inclusive.

Ce que le ministre interdit est seulement l’usage du point médian, une solution parmi d’autres pour féminiser la langue, mais qui semble cristalliser le débat et être le pire cauchemar de toute une classe politique.


Julia Vergely – Télérama. Source

6 réflexions sur “Écriture inclusive…

  1. Matatoune 09/05/2021 / 8h17

    Sans imagination aucune, le Blanquer prend un point à l’horizon et en fait son 🐎 de bataille. Pourquoi nous prennent-ils pour des imbéciles ? Mais, apparemment, ça marche ! Demain, les jeunes vont commencer leur BTS. Suivons sur les réseaux ceux qui denonceront le manque de respect des gestes barrières ! Car , c’est ça aussi le pied de nez de ce gouvernement à nous citoyens !

  2. bernarddominik 09/05/2021 / 8h39

    L’écriture inclusive a le défaut de séparer la langue écrite, qui devient une langue savante, de la langue orale. C’est une invention de féministes qui voyaient dans la langue française une langue anti féministe. Ne pouvant changer la langue elles ont décidé de changer l’écriture. Pour une fois Blanquer a raison, le français est déjà là langue dont l’écrit est le plus intellectualisé, mais reste lié à l’oral, c’est un énorme inconvénient d’avoir un écrit si complexe qu’il handicape les enfants français qui passent beaucoup plus de temps que les autres à maîtriser l’écriture, c’est autant de temps non consacré au calcul, ce qui explique peut-être le niveau déplorable de nos écoliers. Y rajouter de la complexité, en plus sans rapport avec la langue mais juste pour faire plaisir à quelques fanatiques, c’est encore baisser leur niveau, pour un enjeu incompréhensible du point de vue linguistique. On a déjà les énarques qui nous ont pondu l’état le plus paperassier du monde, n’en rajoutons pas.

  3. jjbey 09/05/2021 / 9h13

    Franchement il vaut mieux ne rien régler. Chacune et chacun utilisant la forme qui lui convient pour marquer sa volonté de régler leurs comptes aux inégalités femmes hommes. De rajouter « es » de dire madame la maire avec une préfète qui signait « le préfet » tout ça ne mérite que l’appropriation par chacun -e de son mode d’expression. Ce qui m’intéresse c’est de relever le niveau des pensions de femmes en moyenne 20% inférieur à celui des hommes, c’est de faire que le salaire moyen féminin soit au même niveau que celui des hommes qu’il y ait…….. L’égalité passe par des mesures sociales dont on ne parle pas tant qu’on pérore sur l’écriture inclusive qui ,elle, ne coûte rien à ceux qui nous exploitent. A bon entendeur -euse salut.

  4. gerardleplessis 09/05/2021 / 9h47

    Bonjour,
    Je pense ne pas beaucoup m’avancer en précisant que l’écriture inclusive est une vaste fumisterie car un des arbres qui cachent la forêt des nombreux problèmes inhérents à l’école et aux inégalités de toutes natures de notre société.
    En ce qui concerne l’école, ne pourrait-on pas commencer par le commencement en prenant le soin de corriger les fautes d’orthographe et grammaticales de nos jeunes?
    Belle journée
    Gérard

  5. Danielle ROLLAT 09/05/2021 / 18h05

    Il conviendrait prioritairement de consacrer un peu plus de temps à l’apprentissage de la grammaire, de l’orthographe… Cela éviterait que des cours de mises à niveau soient dispensés en fac… et les fautes grossières des bandeaux d’annonces, sur les chaines d’information. Redonnons aussi le goût du latin et du grec à tous en recrutant aussi dans ces matières, dans tous les établissements secondaires…

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