La radio sera-t-elle la nouvelle victime des méthodes brutales de l’industriel breton ?
Un an que les grands fauves du capitalisme français, Vincent Bolloré et Bernard Arnault, se disputaient le contrôle du groupe Lagardère (Hachette) et de ses influents médias : Europe 1, Paris-Match et le JDD.
La paix des braves signée fin avril 2021, consacre les ambitions du milliardaire breton. S’il ne rachète pas Europe 1, qu’il convoite depuis l’été dernier, il devrait y imposer sa loi et la rapprocher de la chaîne CNews.
Une perspective qui glace nombre de salariés de la station, vu les méthodes brutales pratiquées à Canal+ et la dérive ultraconservatrice de la chaîne.
Bolloré a d’ailleurs pris de l’avance. Depuis janvier, les équipes de CNews sont mobilisées. Des projets de grille commune sont ébauchées : interviews politiques le matin, diffusion sur Europe 1 des émissions de la chaîne (comme celle de Pascal Praud, Sonia Mabrouk ou Éric Zemmour) ou encore préparation main dans la main du suivi de la campagne présidentielle.
Selon « Le Monde », Cyril Hanouna, l’homme fort de C8, se verrait bien dans la tête des programmes. Une revanche pour celui qui avait été évincé de la station en 2016 pour mauvaise audience.
Un autre banni d’Europe 1, Jean-Marc Morandini, aujourd’hui sur CNews, fera-t-il aussi son come-back cinq ans après sa mise en examen pour corruption de mineurs aggravés ?
Pas sûr qu’une telle perspective (et le reste) enchante beaucoup de monde dans les couloirs de la station… Du moins ceux qui vont rester, puisque un « projet de rupture conventionnelle collective » a été annoncé par l’actuelle direction.
La promesse d’un grand ménage.
Richard Sénéjoux – François Rousseaux. Télérama. N° 3721.
Je crois que l’ombre de Bolloré plane sur l’ensemble du groupe Lagardère et ne se limite pas à Europe 1.
Bonne soirée
Gérard