Des claques et des clics

Dans le cortège de la CGT du 1ᵉʳ Mai, il manquait non seulement les gros bataillons d’antan, mais aussi le service d’ordre des belles années. Cela fait déjà quelques manifs que ces costauds ont déserté.

Résultat : samedi dernier, en fin de cortège, des « éléments incontrôlés » ont pris pour cibles des militants et caillassé des camionnettes de la CGT sur lesquelles sont apparus des tags « CGT collabos ».

Black Blocs, fachos, gilets jaunes, ou un mélange des trois ?

Avant même le départ du cortège, rapporte « Le Monde » (4/5), Philippe Martinez, le secrétaire général, avait dû être « momentanément évacué (…) sous les cris de « syndicat de merde ! » ».

La CFDT ne risquait pas de telles avanies.

Sa direction avait convoqué ses troupes sur… Facebook, pour « échanger avec Laurent Berger (le secrétaire général) sur la façon dont les militants [avaient] vécu la crise sanitaire », explique « Le Parisien » (30/4) à propos de ce « 1ᵉʳ Mai uniquement numérique ».

Aucun incident à déplorer, pas la moindre incivilité…

On attend maintenant les chiffres : combien de connexions selon le syndicat et combien selon la Préfecture de police ?


Article non signé. Le Canard enchaîné. 05/05/2021


2 réflexions sur “Des claques et des clics

  1. Danielle ROLLAT 05/05/2021 / 20h59

    Merci Michel. J’ai lu effectivement qu’on voyait moins « de gros bras » assurer la sécu des manifs parisiennes, « que les travailleurs désertaient »… C’est aller un peu vite en besogne… et oublier les années de casse industrielle.. la fermeture d’emblèmes, tels Renault, Citroën, la Thomson, l’Aérospatiale, pour ne parler que de mon département… sans oublier les croche-pieds syndicaux qui n’ont pas manqué, pour ravir le leadership syndical…. ainsi que la division syndicale, notamment pour le défilé du 1er mai… Ce qui s’est passé est extrêmement grave, ne doit pas se reproduire, la recherche des responsabilités doit être établie et publiée.

  2. jjbey 05/05/2021 / 23h11

    C’était au temps où Bruxelles…..De la belle ouvrage avec nos drapeaux dont la hampe était constituée d’un manche de pioche……. effet dissuasif garanti mais les temps changent et ce qui compte c’est le nombre de syndiqués et là c’est la descente, l’individualisme a gagné et la lutte des classes est tellement niée que la plupart des travailleurs ne savent même plus ce que cela signifie.

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