De l’Alliance européenne des batteries…

Enjeux et perspectives européennes.

État des lieux et perspectives du marché mondial des batteries

La demande mondiale en batteries sera multipliée par 10 à l’horizon 2030 par rapport à 2020. Le marché sera porté par la croissance des besoins de l’électromobilité.

Le nombre de véhicules électriques en circulation dans le monde passera de 50 millions d’unités en 2025 et à 135 millions en 2030.

La Chine concentrera la plus grande partie de la demande totale de batteries d’ici 2030 tandis que l’Union européenne deviendra le deuxième marché mondial.

L’Asie est au cœur de l’industrie mondiale des batteries. Le Japon et la Corée du Sud contrôlent près des deux tiers des familles internationales de brevets déposées sur la technologie lithium-ion entre 2014-2018.

La Chine s’est imposée comme le chef de file de l’industrie mondiale des batteries, et ce sur tous les segments de la chaîne de valeur, des produits raffinés aux packs de batteries en passant par les composants.

Les batteries lithium-ion sont au cœur d’une nouvelle géopolitique des matières premières. Plusieurs minerais des batteries ont été classés comme des matières premières critiques par l’Union européenne, à l’instar du lithium, du cobalt et du graphite naturel.

La Chine mène une diplomatie offensive de sécurisation de ses approvisionnements via le rachat de mines à l’étranger par les entreprises chinoises. Les acteurs industriels expriment régulièrement leur crainte d’une offre mondiale insuffisante pour répondre à la demande.

Les batteries lithium-ion réunissent plusieurs de types de batteries (LCO, LMO, LFP, NCA, NMC). Les batteries de type NMC sont les plus commercialisées dans le monde grâce à leur succès sur le marché automobile.

Entre 2010 et 2019, le prix moyen d’un pack de batterie pour VE a diminué de 87%. Un autre axe de développement des fabricants de batteries consiste à réduire leur consommation de minerais critiques, en particulier le cobalt.

De nouvelles générations de batteries en développement pourraient rebattre les cartes du marché mondial du stockage de l’énergie. Les efforts de brevetage sur la batterie tout solide (Solid State Battery) se sont intensifiés ces dernières années. Cette technologie de 4ᵉ génération offrirait des performances nettement supérieures à la batterie lithium-ion pour l’automobile.

Les technologies de 5ᵉ génération incluent le sodium-ion, le lithium-soufre, le lithium-air ou encore la batterie à flux circulants.

Un enjeu stratégique et une compétition mondiale

Le stockage de l’électricité est un enjeu stratégique. Il permet de répondre aux défis industriels du XXIe siècle et de conquérir de nouveaux marchés dans les transports (véhicules électriques), l’énergie (l’intégration des énergies renouvelables) ou encore les biens de grande consommation (objets connectés). L’importance prise par plusieurs pays d’Asie dans le domaine des batteries, dont la Chine, stimule la compétition internationale pour la maîtrise de ce secteur.

Deux grands types d’usages : le stockage stationnaire et le stockage embarqué. Les applications des batteries peuvent être divisées en deux grands types d’usages différents : le stockage stationnaire et embarqué (pour les solutions de mobilité et usages portatifs).

Le boom des voitures électriques, un changement de paradigme industriel Après avoir longtemps été limitée à une toute petite niche commerciale n’attirant que les consommateurs technophiles, la voiture électrique (VE) est aujourd’hui entrée dans l’ère de la consommation de masse et apparaît de plus en plus clairement comme la nouvelle norme de la mobilité individuelle à un horizon de moyen, voire court terme (10 ans, voire beaucoup moins dans certains pays, notamment en Scandinavie). Alors qu’à peine 17000 VE circulaient dans le monde en 2010, les ventes ont dépassé 2,1millions en 2019, en hausse de 40% par rapport à 2018, portant le parc mondial à 7,2 millions d’unités. Près de la moitié (47%) des VE en circulation roulent en Chine, tandis qu’avec 1,7 et 1,5 million de VE en circulation au 1ᵉʳ janvier 2020, l’Europe et les États-Unis représentent respectivement 25 et 20% de la flotte mondiale de VE.


Source : Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques.

(Lecture libre. Étude complète – PDF- 105 Pages)

Une réflexion sur “De l’Alliance européenne des batteries…

  1. jjbey 06/04/2021 / 18:51

    On s’engage dans une voie qui n’est pas la bonne, les batteries sont onéreuses voraces en énergie pour leur construction et encore plus pour le recyclage quand il est possible. La solution hydrogène moins coûteuse semble n’intéresser personne. Vous avez dit Bizarre, pourtant les expérimentations sur le rail sont prometteuses.

Les commentaires sont fermés.