Il fallait s’y attendre

Bien évidemment l’idée de faire voter les électeurs et de repartir les sièges selon le résultat obtenu, même si elle n’était (dans la proposition actuelle) que proportionnelle dans le calcul, pouvait changer les données permettant à la macronie d’espérer renouveler sa prestation entre 2022 et 2027, n’a pas fait long feu et est d’ors et déjà reléguée aux calendes grecques. Seule une nouvelle constitution permettrait une représentation totalement proportionnelle électivement issu des urnes, en reportant strictement le nombre l’élu représentant chaque parti politique (constitué), à l’exécutif. MC

Législatives : la proportionnelle enterrée

Depuis plusieurs semaines les élus Modem, François Bayrou en tête, œuvraient pour qu’une part de proportionnelle soit mise en place pour les prochaines élections législatives, comme l’avait promis Macron. Ce ne sera pas le cas.

Le communiqué y. met les formes, mais ne change pas le fond : la perspective d’introduire une dose de proportionnelle pour les prochaines législatives est enterrée. La nouvelle est signée par les trois présidents des groupes parlementaires appartenant à la majorité à l’Assemblée nationale : Christophe Castaner (La République en marche), Patrick Mignola (Modem) et Olivier Becht (Agir).

Le Modem, avec à sa tête François Bayrou, a pesé de tout son poids politique ces dernières semaines pour que cette mesure, qu’il défend depuis des années soit inscrite au calendrier parlementaire.

« Les conditions ne sont pas réunies »

« Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l’approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire », résume le communiqué. Réduire le nombre de parlementaire et introduire une dose de proportionnelle était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le projet de réforme constitutionnelle a capoté en juillet 2018 à cause de l’affaire Benalla et la crise du Covid a ensuite beaucoup contraint les agendas. Verra-t-on un jour cette proportionnelle ? La gouvernance au sens large et l’adaptation des institutions seront sans doute un des thèmes de campagne de la prochaine présidentielle.

François Bayrou, qui a déjeuné avec le président Macron en fin de semaine dernière, n’abandonnera jamais ce qu’il considère comme un outil indispensable pour rétablir la confiance entre le citoyen et le politique. Il plaide même pour qu’un référendum soit organisé sur le sujet en même temps que les régionales.


Article signé des initiales N. M. – Le Dauphiné Libéré – 18/03/2021

2 réflexions sur “Il fallait s’y attendre

  1. jjbey 19/03/2021 / 12h54

    Les voix inopportunes de ceux qui pensent mal n’ont pas à être entendues dans une assemblée où seuls les godillots ont droit à la parole. (évangile selon saint Macron)

  2. Le Jardin Secrêt De Marguerite 19/03/2021 / 13h12

    un peu et même assez écœurée de ces pantins qui n’auraient du êtres que des banquiers…

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