Je n’ai jamais caché mon corps Sous des voilures opaques Je n’ai jamais dû me courber Je n’ai jamais tremblé de peur Au son d’un parquet qui craque Jamais dû me planquer Je n’ai jamais connu la guerre Ni la morsure du froid Jamais la faim qui ronge les doigts Et pourtant chaque jour Je sens monter la plainte sans joie Oh mais tais-toi La nature n’a pas de repos Quand tout sourit, quand tout est beau J’ai ma tristesse à fleur de peau La nature n’a pas de répit À la faveur de l’insomnie J’ai ma tristesse à fleur de nuit Je n’ai jamais passé la mer Pour quitter mon pays Je n’ai jamais risqué ma vie Je n’ai jamais frôlé la mort Au hasard de la folie Jamais voulu l’oubli Je n’ai jamais serré la main menottée de la loi Jamais perdu, brisé ma voix Et pourtant chaque jour Je sens monter la plainte sans joie Oh mais tais-toi La nature n’a pas de repos Quand tout sourit, quand tout est beau J’ai ma tristesse à fleur de peau La nature n’a pas de répit À la faveur de l’insomnie J’ai ma tristesse à fleur de nuit La nature n’a pas de repos
Jeanne Cherhal
Très joli ! À chacun sa souffrance à considérer sans juger trop hâtivement.
magnifique poème bravo!!!
Bonjour Marguerite merci pour ce commentaire.
Cordialement
Michel
commentaire mérité c’est moi qui te remercie👍