La covid et les mécanismes du doute et du faux !

Dans un monde parfait, les autorités parleraient d’une seule voix, les gouvernants appliqueraient une seule politique (celle avérée la plus efficace), et il y aurait unanimité dans la communauté scientifique ; nourries de chiffres exacts, les prévisions se confirmeraient chaque jour et l’opinion, disciplinée et confiante, appliquerait des consignes.

La parole scientifique, invariable,accréditée par la communauté des chercheurs et des experts se déploierait sans obstacle. Il est évident que nous ne vivons pas dans ce monde parfait.d’une part, nous découvrons que la production de la science n’est nullement synonyme de certitudes immédiatement applicables.

Comme nous le rappelle Anne Sénéquier, « je ne sais pas », « je ne sais pas encore », « je ne suis pas de l’avis de mon collègue », « il faudra vérifier », « l’avenir nous le dira » font aussi partie de ce discours et il n’y a là aucune honte : contradictions et hésitations (amplifiées par celles du politique qui voudrait se réfugier derrière la légitimité des experts) se révèlent chaque jour.

Le discours scientifique souffre aussi d’un problème que nous pourrions appeler de « distribution ». Le fait, par exemple, que les chaînes d’information se soient mises à produire 80% d’émissions scientifiques ou para-scientifiques pendant huit semaine sa produit un phénomène de surinformation : non seulement la qualité de la réponse des « experts » sollicités (et ne parlons pas de leurs prédictions) baisse mécaniquement, mais l’honnête citoyen qui veut faire usage de sa raison est submergé.

Comme il ne va pas vérifier les données de the Lancet ou comparer des données génomiques, il va se ranger au principe de l’autorité la plus vraisemblable. Ou celle qui flatte le mieux ses préjugés.

 Comme le montre Philippe Guibert, une compétition pour la visibilité aboutit à des contradictions, voire à des écoles adverses (« rassuristes » contre « 2° vague », par exemple), d’où confusion croissante dudit citoyen.


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François-Bernard Huyghe – Source (lecture libre)


6 réflexions sur “La covid et les mécanismes du doute et du faux !

  1. marie 12/11/2020 / 7h56

    Bonjour, trop c’est trop, trop d’informations, trop de « professeurs de médecine » alors que l’on peine à trouver un généraliste dans ma campagne. Il me semble que l’on n’est pas tous abrutis, (mais on va le devenir) on nous dit ce qu’il faut faire, on nous parle d’une seule voix, on comprend , on accepte les règles quand elles sont clairement définies. Quand je vois le métro parisien bondé, et chez ma coiffeuse où elle ne prenait plus que deux clients, distance, désinfection , je pense que j’ai moins de risques que si je prenais les transports en commun. C’est mon opinion de citoyenne de base, mais… je ne suis pas une énarque ni une scientifique, juste madame tout le monde. Amicalement MTH

  2. bernarddominik 12/11/2020 / 9h32

    Oui mais je ne reproche pas au gouvernement ses incertitudes ses questionnements ses inquiétudes. Je lui reproche d’agir comme s il savait tout, si sa vérité était la seule, alors qu’en réalité il est toujours dans l’incertitude il ne sait rien sur l’efficacité, ou non, des médicaments, mais il interdit aux médecins de prescrire, il interdit le plaquenil pendant que le ministre des armées en commande des tonnes. Moi j’ai l’impression que ce sont quelques labos qui ont misé des milliards sur le vaccin et ne veulent pas que les malades guérissent avant d’avoir vendu leur vaccin, car se sont alors des milliards de pertes, insupportable pour ces gros investisseurs.

    • Libres jugements 12/11/2020 / 10h15

      Bonjour Bernard et merci pour ton commentaire.
      Combien je voudrais que tu es tort à 100 % lorsque tu affirmes que les laboratoires ne veulent pas « que les malades du Covid 19 guérissent avant d’avoir vendu leur vaccin ». Combien je souhaiterais être certain que les laboratoires n’aient pas cette forme de calcul en tête.
      Toujours est-il qu’il faut se méfier des effets d’annonces, ce matin sur France Info un épidémiologiste (a priori une « pointure ») affirmaient que ce n’est pas parce qu’il y a 90 % de « réussite » avec le vaccin Pfizer que tout est réglé puisque un certain nombre de tests n’ont pas été résolu et ne garantissent absolument pas aujourd’hui, si ce vaccin apporte une guérison ou s’il « évite » une dégradation importante de l’état du malade. De plus, il note que les tests n’ont pas été réalisés sur des femmes enceintes, les enfants et les personnes de plus de 65 ans…
      Bien évidemment je ne suis pas (et loin de là) un spécialiste épidémiologiste et ne saurait affirmer si les dires du « spécialiste » sont absolument fiable, jusqu’à preuve du contraire ils semblent justes de bon sens.
      Avec mon amitié
      Michel

  3. Pat 12/11/2020 / 17h10

    J’ai lu attentivement le pdf puis j’ai regardé qui l’a écrit et qui fait partie du conseil d’administration de l’IRIS ainsi que ses financements…
    Belle propagande gouvernementale ! mais bien sûr toutes les voix ont droit de s’exprimer.
    Ils ne m’ont pas convaincu.

    • Libres jugements 12/11/2020 / 18h04

      Bien vu … l’info est pluriel chacun doit faire son analyse … c’est le « jeu » qui prévaut sur ce blog.
      Amitiés
      Michel

  4. jjbey 12/11/2020 / 23h41

    Les gesticulations auxquelles on assiste décrédibilisent complètement ce que le pouvoir dit sur le covid. Plus personne ne comprend mais ce que nous savons c’est qu’il faut se protéger mais là aussi on ne sait pas comment exactement. La dernière bêtise étant qu’on ne peut modifier la date d’une attestation de déplacement dérogatoire sous peine de 135€ d’amende. Pour nous faire bouffer du papier certainement.

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