Troubles de la motricité, de la socialisation, du langage… L’exposition des enfants aux écrans atteint un niveau dramatique, soulignent de plus en plus d’études.
Le chercheur Michel Desmurget sonne l’alarme. L’heure d’une prise de conscience ?
Après la pause estivale, la rentrée scolaire signe le retour à la vie ordinaire, rythmée par le triptyque de l’enfant moderne : école, écrans, dodo. À l’heure des bonnes résolutions, les parents s’interrogent.
- Faut-il s’affoler de la place envahissante qu’occupent tablette, smartphone, ordinateur et télévision dans un quotidien toujours plus saturé d’images digitales ?
- Sevrer sa progéniture au risque de la priver des vertus supposées de ces technologies ?
- Poser des limites à l’usage des nouveaux écrans, qui nous accompagnent parfois de la table à manger jusque dans les WC ?
En 2015, les enfants de 6 à 17 ans y étaient exposés plus de quatre heures par jour en moyenne, selon l’étude Esteban de l’organisme Santé publique France.
Une révolution numérique qui a amené dans les foyers plus de questions que de réponses. « Il existe 10 % de parents très technophobes et 10 % très technophiles, avec au milieu une majorité de pragmatiques qui se demandent comment gérer », indique le sociologue Laurent Tessier, […]
Impossible d’ignorer les cris d’alerte des professionnels de santé, qui constatent des retards de développement chez des petits scotchés pendant des heures au téléphone de papa ou de maman.
Ce mois-ci, le professeur Michel Desmurget, directeur de recherche à l’Inserm et déjà auteur de TV Lobotomie, en rajoute une couche avec la publication d’un ouvrage au titre à faire frémir les amateurs de science-fiction : La Fabrique du crétin digital. On visualise la scène.
[…]
[…] … au fond, que sait-on vraiment de la toxicité des écrans ?
L’appel des Académies ne mentionne aucune référence scientifique. Prudents, les auteurs invitent seulement les industriels et les fabricants à rappeler aux parents l’importance de la modération, « en attendant que des bases factuelles plus solides soient établies ». […]
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Pourtant, quasiment chaque semaine tombe une nouvelle enquête internationale qui ne porte pas à l’optimisme. Retards de langage, défauts de motricité fine, troubles de la mémoire et de la concentration, baisse des résultats scolaires …
Mises bout à bout, les conclusions de ces recherches donnent le vertige.
Une étude canadienne d’envergure (2 441 enfants ont été soumis à des évaluations à 1 an, à 3 ans et à 5 ans) publiée dans la revue américaine JAMA Pediatrics établit un lien de causalité entre le temps qu’ils passent devant un écran et leurs performances cognitives.
En clair, les chercheurs se sont aperçus qu’un temps d’exposition aux écrans élevé constaté lors du premier test entraînait de mauvais résultats au suivant.
[…]
Marion Rousset. Télérama. Titre original : « Éloignez les enfants des écrans ». Source (Extrait)
Le confinement va amplifier le désastre !
vous avez certainement raison Christine, le confinement va certainement amplifier le désastre.
Pour autant qui a une réponse permettant l’évitement du numérique au moment où toutes les déclarations devront passer par Internet dans les années à venir ?
Je ne suis pas de ceux qui sont adeptes particuliers du tout numérique et lorsque je constate que notre dernière petite fille, huit ans, a déjà sa tablette, ces jeux Wi-Fi, sa collection particulière de DVD et réclame son téléphone pour le prochain Noël …
Très amicalement
Michel
Difficile de faire lire les adeptes de la tablette. Même les livres téléchargés passent après les exercices à deux doigts et je ne parle pas du contact pour ouvrir des sujets de société. L’essentiel reste qu’il y ait une prise de courant pour recharger la machine et un endroit confortable pour s’installer pendant des heures. Une bonne balade dans les vignes arrive parfois à couper la techno manie.
Bonjour, le confinement va amplifier tout cela certes, mais effectivement chaque parent se retrouve à décider et agir du mieux qu’il peut, comme d’habitude… J’ai l’âge d’avoir vécu les moqueries à l’école de celles ou ceux qui n’avaient pas la télévision… C’est un outil dont il faut apprendre à se servir, ce qui n’est pas si simple en vérité. Ceci étant dit, puis-je rebloguer cet article passionnant ? Bonne journée
Rebloguer l’article pourquoi pas … mais j’avoue que je ne suis pas un adepte de « regloging », je l’ai déjà écrit plusieurs fois. Non pas que je détienne les droits de copyright, mais parce que simplement j’estime qu’il y a un temps pour trouver les articles, les lire, les analyser, en faire des extraits lisibles et intéressants… soit du temps consacré à l’exercice. Mais vous me le demandez si gentiment je ne puis vous refuser pour cette fois.
Amicalement
Michel
On n’a jamais pu s’opposer aux évolutions du goût. Lorsque les premiers trains ont circulé on a entendu que la vitesse pouvait altérer le cerveau. Avec la découverte de la radio activité il y a eu la mode des bains au radium. Maintenant il y a les écrans et le numérique. On entend tout et son contraire: les jeux vidéo rendraient plus intelligents. L’homme a toujours subi les conséquences de ses lubies, et on n’y peut pas grand chose.