LR-EM aveuglée par la lobbyiste du double vitrage

C’est une noble mission : Marjolaine Meynier-Millefert, députée LR-EM de l’Isère, milite depuis son entrée dans l’hémicycle pour que la rénovation des fenêtres ne soit pas exclue des dispositifs d’aide de l’Etat.

Détail, elle est copropriétaire, avec son époux, Julien Régis Meynier, de la société Ludilux, une boîte de menuiserie sise à Montagnieu et qui commercialise… des portes et des fenêtres.

« Je n’ai jamais caché que mon mari était artisan, explique Meynier-Millefert au « Canard ». On ne reproche pas à un député médecin de traiter des sujets médicaux. »

Mais,si la société est bien inscrite dans la déclaration d’intérêts et d’activités déposée le 7 août 2017 auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, la députée affirme avoir saisi la déontologue de l’Assemblée pour vérifier si elle devait se déporter quand le conflit d’intérêts était avéré.

Ladite déontologue n’a pas souhaité commenter. Vive la transparence !

Passion croisée

Cela n’a pas empêché le gouvernement de la nommer, en mars 2018, animatrice du comité de pilotage de son plan de rénovation énergétique des bâtiments.

Six mois plus tard, l’élue iséroise se battait comme une lionne contre Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics, qui voulait écarter les portes et fenêtres du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Rogné, le CITE a tout de même conservé une aide de 100 euros par fenêtre.

L’élue menuisière a réussi à revenir par la porte de derrière !


O. B.-K. Le Canard enchaîné. 05/08/2020


Mais non voyons il y a aucun intérêt particulier … MC


3 réflexions sur “LR-EM aveuglée par la lobbyiste du double vitrage

  1. bernarddominik 26/08/2020 / 12h33

    Certains n’oublient jamais leur portefeuille, elle a, sur le fond raison, mais sa situation prête à confusion, et c’est bien triste

  2. Binason Avèkes 26/08/2020 / 14h31

    L’intelligence fout le camp en France – le pays de Descartes – dans le monde des média et de la politique. Et cette dérive amène les hommes politique à se fendre de comparaisons rapides, qu’ils croient joliment percutants, alors que outre le recours à la comparaison trahit plus souvent une certaine pauvreté d’esprit.
    C’est ainsi qu’un Ministre de Macron pour défendre la décision du gouvernement de ne pas fournir les masques gratuits dans les lycées et collèges, avance fier de lui la comparaison avec les préservatifs. Le gouvernement recommande dit-il les préservatifs mais ne fournit pas de préservatifs aux citoyens. Mais ce qu’il oublie c’est que si le gouvernement envoie la police pour veiller au port de masque dont l’infraction est passible d’une amende de 135 euros sinon plus, à notre connaissance, il n’a pas mis de policier au pied du lit des amoureux pour savoir s’ils portent ou non le préservatif pendant leurs ébats. De même, cette députée compare à brûle pourpoint de façon brute et brutale les vendeurs de fenêtres aux médecins. ; mais l’acte médical n’est pas un acte commercial, et il s’exercice sur des personnes et non des meubles ou des immeubles.
    Donc cette manie de comparaison qui envahit le discours politique est très inquiétante. Elle est la preuve d’une régression intellectuelle de l’époque que la banalisation de la pensée seule ne suffirait pas à justifier. Il y a sans doute aussi la qualité éthique des hommes politiques qu’une téléologie extravertie et pseudo-moderniste amène au pouvoir.

  3. Benjamin MASON 26/08/2020 / 22h04

    Ils perdent pas le nord, on ne lui reproche pas d’être marié à un artisan. Seulement le conflit d’intérêt saute aux yeux. Elle aurait mieux fait de ne pas s’exprimer sur le sujet. Là ça fait vraiment désordre.

    Bonne soirée
    Benjamin

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