Nous en sommes ou ?

Avec tout feu tout flamme aux manettes et ses «je décide et je vous merde » les instructions et les lois sont à la carte.

Attention bidule le despotisme et les despotes finissent mal quelquefois … Certes l’affaire du Puy du fou pourrait paraître anecdotique si elle n’était pas une affaire de plus …

Mais peut-être sommes-nous naïfs … en réalité ce battage n’est peut-être que pour cacher la réalité quotidienne des fermetures d’entreprises, des dépôts de bilan, de la montée du chômage, de la remontée de l’épidémie … MC


« J’ai beau essayer de comprendre cette histoire de Puy du Fou, à ce stade, je ne vois qu’une énorme boulette politique… A croire qu’on le fait exprès ! » La parlementaire Anne-Christine Lang résumait bien, sur la boucle Telegram des députés macronistes, l’état d’esprit des élus de la majorité.

Comme elle, nombre de ses collègues se sont lâchés sur la messagerie cryptée, stupéfaits devant la décision du préfet de la Vendée d’autoriser le célèbre parc à thème à accueillir jusqu’à 9 000 personnes pour le spectacle nocturne du 15 août. Une dérogation exceptionnelle à l’interdiction de rassembler plus de5 000 personnes, justifiée par le préfet en raison d’« un niveau de vulnérabilité limité » sur ce territoire.

Il n’y a pas que sur Telegram que la question a échauffé les esprits. Tout au long du week-end, le Puy du Fou a été en tête des sujets les plus discutés sur Twitter.

Les internautes n’ont cessé de vilipender le « favoritisme éhonté » et « les deux poids, deux mesures » dont aurait bénéficié le créateur du parc, Philippe de Villiers, de la part de « son complice » de longue date, le chef de l’État.

Sentant la petite musique du « copinage » Villiers-Macron « monter », l’Elysée s’est attaché à tenter de la faire redescendre. « Je n’ai eu aucun contact avec Villiers depuis plus de deux mois », a assuré le Président depuis Brégançon à l’un de ses proches.

Et de rappeler que la décision du préfet de la Vendée est conforme au décret du 10 juillet selon lequel des dérogations peuvent être accordées, au cas par cas, à l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes.

Un ponte de la Macronie analyse néanmoins les choses autrement : « Le rapport du Président avec Philippe de Villiers est ambigu : entre fascination et culpabilité pour son frère. »

D’après lui, Macron développerait encore quelques regrets sur la façon dont se sont conclues ses relations avec Pierre de Villiers. L’ancien chef d’état-major des armées a démissionné avec fracas en juillet 2017.

Quoi qu’il en soit des états d’âme présidentiels, Macron a demandé, lors du dernier Conseil de défense sanitaire, le 11 août, une saisine du Haut Conseil de la santé publique. Son objet ? Savoir s’il serait possible de rouvrir totalement les théâtres et les cinémas dès lors que l’ensemble des spectateurs porteraient un masque. « Sans quoi le spectacle vivant et le cinéma sont en danger de mort », craint le chef de l’État.

Réponse du Haut Conseil dans quelques jours…

Le temps que la polémique tombe dans le Puy ?


Article non signé lu dans le Canard enchaîné 19/08/2020


2 réflexions sur “Nous en sommes ou ?

  1. bernarddominik 19/08/2020 / 17h18

    En France il n’y a pas égalité devant la loi. En effet les préfets, le président, le gouvernement peuvent accorder exceptions, dérogations, exemptions, grâces, permettant d’avoir une remise gracieuse sur impôts ou amendes, de ne pas aller en prison si condamnation, ou d’avoir une autorisation exceptionnelle (ouverture, permis de construire, etc), ça
    peut même aller jusqu’à déplacer une route (dans le Lubéron
    une route à été déplacée pour permettre à un « homme important » de réunir 2 parcelles). Evidemment ces avantages ne sont pas donnés au citoyen ordinaire.

  2. jjbey 19/08/2020 / 23h15

    Tout est bon pour peu que ça fasse des voix………..Même de favoriser celle d’un fervent ennemi de la République qui sait distiller son point de vue au travers d’un spectacle extraordinaire. dans un environnement qui ne l’est pas moins.

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