L’accès « limité » des vieux à la réa était « recommandé ».
Le ministère de la Santé a joué les candides après la parution du dernier « Canard ». Un article posait cette question : une« circulaire ministérielle », datée du 19 mars, aurait-elle encouragé les équipes médicales à priver de réanimation des patients âgés et fragiles ?
« Il n’y a pas de circulaire concernant la prise en charge des résidents d’Ehpad publiée à cette date », a rétorqué, dans les colonnes du « Figaro » (23/4), le service de presse d’Olivier Véran.
Exact, mais son cabinet joue sur les mots.
Le Palmipède a improprement qualifié de « circulaire » un texte de « recommandations régionales» (référence « Covid-19 010 ») portant sur la « décision d’admission des patients en unités de réanimation et unités de soins critiques ».
Ce texte a été publié par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France (avec le visa du ministère, évidemment).
Ces recommandations « non formelles » invitaient les soignants à « prendre particulièrement en compte pour les patients Covid [les critères] âge ». Et précisaient la doctrine sur l’entrée en réa des personnes fragiles :« Une telle admission risquerait aussi de priver un autre patient d’une prise en charge en réanimation, alors qu’il aurait plus de chances d’en bénéficier. Ainsi est-il licite de ne pas admettre un patient en réanimation, dès lors qu’il s’agit d’une obstination déraisonnable, quand bien même une place serait disponible. »
Tenaillés par la crainte de ne pas disposer d’assez de places au moment du pic de l’épidémie, des professionnels ont, semble-t-il, suivi ces conseils, et pas seulement à l’Assistance publique de Paris.
Dans un hôpital public d’Ile-de-France (des documents en possession du « Canard » en attestent), aucun patient de plus de 70 ans n’a été admis en réa durant les six jours les plus critiques de la crise.
Un « tri » que personne ne semble prêt à assumer aujourd’hui…
Article non signé. Le Canard enchaîné. 29/04/2020
Avec une grande poignée de démissions à la clé 🔐
Quand on ne dispose pas du matériel nécessaire pour soigner tous les patients c’est « les femmes et les enfants d’abord » comme dans les naufrages. AU FAIT. N’Est-ce pas le naufrage d’une politique libérale auquel nous assistons? NON? demandez aux résidents des EPHAD !
Macchiavel vous dirait que les anciens consomment peu, demandent des soins de santé (coût à l’Etat et aux proches), sont source de dépenses (même s’ils ont contribué à titre d’employés à leurs pensions). En les laissant mourir, l’Etat récupère les fonds de pension et diminue ses coûts en termes de soins de santé.
Il y a dix ans, j’ai posé la question à un médecin au Québec qui il sauverait entre l’enfant, l’ouvrier de 40 ans et le vieillard. Il m’a répondu l’ouvrier paie des impôts et l’enfant parce qu’il a une vie devant lui. Le vieillard seulement s’il reste du temps et des ressources.
Une réalité fortement cynique …. mais hélas proche des déroulements actuels.
Voilà pourquoi je m’interdit toutes maladies. NA.
Cordialement
Michel
Vous voulez en avoir la certitude, il suffit d’avoir dans vos relations des soignants d’EPHAD, de maison de retraite…