Le directeur général de la Santé doit, chaque soir, énoncer le décompte des morts de la journée.
C’est donc l’arrière-arrière-petit-fils du capitaine Dreyfus qui occupe aujourd’hui l’« access prime time », juste avant le journal télévisé du soir. Meilleure tranche, mais pire job, pour Jérôme Salomon.
Le jour, il doit gérer la Direction générale de la santé, ses collaborateurs, les nombreuses agences qui dépendent du ministère, les demandes de l’Élysée, le cabinet d’Olivier Véran, les parlementaires, et, le soir, il file sur son plateau égrener sans trembler, comme s’il avait deux flacons de nitroglycérine dans les poches, son funèbre décompte.
Dans l’exercice, il ne manque pas d’habileté.
Une flopée de chiffres étrangers pour montrer, sans le dire, qu’ailleurs c’est pire, la froideur du haut fonctionnaire pour calmer les esprits et le zeste d’empathie du praticien hospitalier pour ne pas désespérer le confiné.
Parfois, il essaie de sourire un peu, mais il se méfie du syndrome de l’homme qui rit dans les cimetières.
Ses conseillers le lui ontseriné : Jérôme, les morts, on les « déplore », on ne les « comptabilise » pas,
OK ? Il a compris, et ce proche de Kouchner « déplore » désormais avec talent.
Membre du cabinet de Marisol Touraine au moment où la diminution du stock de masques a été décidée, il assume. Le 17 mars, très ferme, il lançait : « Ne portez pas de masques », mais, le 3 avril, il recommandait pour tous le port du masque « alternatif »,
Personne ne lui fera jamais dire qu’on manque de masques ou de tests.
Jérôme Salomon, politique pourtant aguerri qui fréquente autant les couloirs des ministères que ceux de l’OMS. Il esquive facilement les questions qui l’ennuient mais peut se montrer un brin naïf. « Il y a une plus grande solidarité européenne qu’en 2009, il y aura désormais des commandes groupées de vaccins et d’antiviraux, plutôt que chaque pays fasse bande à part » , prédisait-il en mai 2019 (« Le Monde »).
On a vite vu !
Article signé des initiales A.-S. M. – Le Canard enchaîné. 15/04/2020
Il y a de quoi douter sérieusement dans tous ses dires, un jour il faut, le lendemain non il ne faut pas…Pourtant nous savons bien que ce virus se transmet pas la toux et les postillons, il ne faut pas sortir de St Cyr pour comprendre qu’il faut porter des masques et des gants…
Parfois, j’en viens à me demander si tout ceci n’est pas voulu dans un but bien précis…
Pauvre France, pauvres français… Quelle bande de branquignole… 😦