Au Nom de Dieu

Pendant que les scientifiques et les politiques sont à pied d’œuvre pour Lutter contre la pandémie de Covid-19, les leaders religieux, eux, continuent à faire ce qu’ils font le mieux : mettre des personnes en danger.

Pays après pays, des mesures de confinement ont été imposées, interdisant les rassemblements publics, y compris religieux, obli­geant près de 2 milliards de personnes à travers le monde à rester chez elles.

Les plus grands lieux saints, de La Mecque au Vatican, ont été fermés, et les célébrations publiques des fêtes de Pâques, de Pessah et du ramadan n’auront probablement pas lieu cette année.

Pour autant, de peur de perdre leur contrôle sur les fidèles, ou par simple délabrement de leur esprit, de nombreux clercs refusent de se soumettre aux nouvelles restrictions sanitaires.

  • […] le cardinal de Rome, Angelo De Donatis, a essayé de repousser la fermeture des églises en Italie,
  • l’Église orthodoxe russe a balayé la possibilité d’annuler les messes publiques,
  • en France, un curé a organisé des messes clandestines chez des particuliers dans le nord de l’Isère, malgré le confinement.
  • […] en Israël, des leaders religieux ultraorthodoxes ont ignoré les ordres du gouvernement intimant de fermer les écoles et ont gardé ouverts les établissements d’enseignement de la Torah. Cette démarche fanatique a reçu le soutien de l’éminent rabbin Chaim Kanievsky, qui a affirmé que suspendre l’étude la Torah (même pour un seul jour) était un plus grand risque pour la survie du peuple juif que la propagation du coronavirus.
  • Les autorités iraniennes ont quant à elles laissé accessibles des dizaines de mausolées et de lieux saints chiites plusieurs semaines après avoir imposé le confinement à travers le pays, et ce alors que l’Iran a été touché très tôt par la pandémie. Certains visiteurs ont ainsi été filmés embrassant et léchant fanatiquement la surface des lieux saints pour se protéger de la contamination. Spectaculaire !

Le coronavirus perturbe la tendance historique des religions à prendre de l’ampleur en période de crise et de tragédie. Avec la pandémie de Covid-19, pour une fois, les religions ne pourront pas capitaliser sur les peurs et le besoin de soutien moral en offrant un sentiment de communauté. La base même de la pratique religieuse, le rassemblement public, est aujourd’hui susceptible de provoquer la mort.

  • En Malaisie, le foyer épidémique du coronavirus est une mosquée de Kuala Lumpur, où plus de 16 000 croyants se sont rassemblés pour prier. La cérémonie s’est ainsi achevée par la contamination de centaines de personnes.
  • En Corée du Sud, la moitié des cas de coronavirus peuvent être reliés à une messe ayant eu lieu à l’Église Shincheonji de Jésus. Les leaders religieux ayant conduit cette cérémonie sont aujourd’hui poursuivis pour homicide et pour avoir enfreint le décret sur le contrôle des maladies infectieuses dans le pays.

Combien de personnes découvriront qu’elles ont été conta­minées après avoir participé à un acte de communion organisé par un prêtre utilisant une seule cuillère pour des centaines de croyants dans la ville roumaine de Cluj, le lendemain même de la mise en place de mesures de confinement dans le pays ?

Combien de nouveaux cas de coronavirus seront enregistrés en Israël après qu’une foule de juifs ultraorthodoxes ont affronté la police, qui tentait de mettre fin aux rassemblements religieux dans le quartier Mea Shearim, à Jérusalem, à la suite de l’annonce de mesures de confinement par le gouvernement ?

  • Ni les prêtres arpentant les villes en Range Rover, répandant de l’eau bénite dans les rues comme c’est le cas en Ukraine ou en Géorgie,
  • ni la consommation d’urine de vache, comme le recommandent des activistes religieux hindous, ne sauveront des vies durant cette pandémie.
  •  « J’ai demandé à Dieu de mettre fin à l’épidémie de sa main », a déclaré le pape François, faisant fi des gestes barrières contre le virus.

Non, François, pas les mains ! Maintenant, on utilise ses coudes !


Un texte d’Inna Shevchenko qui n’a rien à voir avec le 1er avril c’est malheureusement la stricte vérité. Charlie hebdo. 01/04/2020


M’en fout, j’suis athée, laïc, cartésien et j’reste confiné, claquemurer à la maison et n’ouvrirais à aucun des délégataires terrestres de l’au-delà, déguisés et encapuchonnés – si avec de telles dispositions techniques, morales, intellectuelles, j’suis visité par machin coronochose sûr, ce s’ra pas d’la volonté d’un dieu ! Crénom de non ! MC


4 réflexions sur “Au Nom de Dieu

  1. Pat 01/04/2020 / 14h00

    J’applaudis…avec les coudes.

    • Libres jugements 01/04/2020 / 14h07

      S’agit de bien prononcer … avec les ………c’est une autre affaire

  2. tatchou92 01/04/2020 / 19h17

    Opium du Peuple ?

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