Dire des vérités …
Alors que la phase 3 semble inéluctable, les moyens pour tester les patients et protéger les soignants hors des hôpitaux ne sont pas encore disponibles.
Avec au moins 1.126 cas, dont 45 patients en réanimation et 19 décès dus au nouveau coronavirus, la France, cinquième pays le plus touché dans le monde et deuxième en Europe, après l’Italie, est au seuil du stade épidémique.
Pour préparer cette phase jugée « inexorable » par Emmanuel Macron, a réuni hier dimanche 08 mars 2020en soirée à l’Élysée un Conseil de défense visant à déterminer les mesures qui seront mises en place lors du passage au stade 3, qui devrait survenir dans les prochains jours.
Contrairement au stade 2, celui de l’épidémie ne vise plus à enrayer la propagation mais à en atténuer les conséquences.
Certains transports en commun sont suspendus, les écoles sont fermées sur tout ou partie du territoire, les rassemblements sont restreints. Pour les établissements de santé, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, il s’agit d’être prêt pour le déclenchement du « plan blanc » en cas d’afflux massif de patients infectés. Pour les Ehpad, un « plan bleu » sera activé pour prévoir l’augmentation du personnel et empêcher l’isolement des résidents auxquels la Direction générale de la santé recommande d’éviter les visites d’enfants de moins de 15 ans.
Surtout, à partir de la phase épidémique, tous les secteurs de soins sont mobilisés : hôpitaux, professionnels de santé libéraux et services de soins et d’aide à domicile. En effet, repérer et isoler les « cas contacts » devient trop compliqué et leur confinement n’est plus la priorité.
Les points noirs du stade 3
- De même les hôpitaux ne pourront plus être seuls à faire face aux cas suspects et la détection des patients devra, pour l’essentiel, se faire en ville.
- Le problème est que les laboratoires capables d’effectuer ces tests (un par département, a promis le ministre de la Santé) ne sont pas encore opérationnels en la matière…
- Autre point noir, celui des masques filtrants destinés aux professionnels de santé.
Certes, 15 millions de masques chirurgicaux issus de la réserve sanitaire ont été diffusés à l’échelle nationale, mais il ne s’agit pas de masques filtrants FFP2, les seuls réellement efficaces et, pour l’instant, réservés aux centres hospitaliers, leur livraison aux médecins de ville et ne se fera que dans trois ou quatre semaines.
En cause, leur fabrication, lancée tardivement. Un problème de taille à l’heure où la priorité va être de permettre aux soignants (médecins, infirmiers, aides à domicile, etc.) de s’occuper des malades hors de l’hôpital sans risquer d’être contaminés alors même que leur rôle devient fondamental.
Une telle situation pose bien des problèmes . Qui est à blâme, l’état et son imprévoyance, la situation qu’il a créée dans les hôpitaux, l’emprise des lobbys pharmaceutiques, entre autres ou carrement le système de société ultralibéraliser … Et dire qu’il va falloir exprimer un vote dimanche prochain ; souhaitons qu’il sanctionne fortement certains candidats se réclamant de la Macronie entre autres … MC
Il y a une santé qui coûte cher et une santé qui rapporte, pas assez d’ailleurs puisqu’on a externalisé la production de médicaments pour que ça rapporte plus. La prévention ça coûte cher mais ça permet de se préparer à beaucoup d’éventualités et ainsi au total d’éviter des situations qui coûtent cher tant en termes économiques qu’humains…… Choix impossible pour ceux qui ne vivent que pour le fric d’abord….
D’accord avec vous !
C’est sous Sarkozy qu’il a été décidé de ne plus faire de stocks de masques FFP2. Certains prétendent aussi que le petit stock qui restait a été vendu à la Chine. Je pense que lorsque la vérité sera connue elle sera explosive, comme a été explosé l’hôpital public. En Italie l’état a commandé des milliers de kits respiratoires, en France on attend, et on critique les italiens.