Macron : roi de la fracturation.

Chacune, chacun, a le droit d’avoir un avis négatif ou positif, sur la gestion exercée par le locataire provisoire de l’Élysée et sa cour ; chacune, chacun, non seulement peut, mais doit, avoir un avis sur les décisions d’autant qu’ils impacts journellement la vie de tous les concitoyens. MC

 

Voici l’avis de Guillaume Peltier (1)

·         Comme celle de la gauche, la motion de censure de LR n’a aucune chance d’être adoptée. Qu’attendez-vous du débat de mardi ?

Guillaume Peltier. « L’originalité des Républicains est de présenter non pas une motion d’obstruction mais une motion de propositions. Nous sommes la seule force politique à soutenir une réforme des retraites et à mettre sur la table un contre-projet financé, fondé sur la vérité (puisque nous vivons plus longtemps, il faut travailler plus longtemps) et sur la justice sociale (car la France n’est forte que quand elle est juste). »

·         Selon les sondages, les deux tiers des électeurs de François Fillon restent favorables à la réforme de l’exécutif. Ce n’est pas un constat d’échec ?

« Les Français et nos électeurs sont favorables à une réforme des retraites et ils ont raison, puisque nous aussi. Mais ils sont opposés à la réforme présentée par Emmanuel Macron . Les électeurs de droite sont en train de comprendre que la réforme du gouvernement, c’est plus de régimes spécifiques après Macron qu’il n’y avait de régimes spéciaux avant Macron. Que les caisses autonomes sont véritablement rackettées, comme le montre la légitime colère des avocats. Sans parler de l’absence de report de l’âge légal. Il suffit de voir l’addition des métiers hostiles à cette réforme pour savoir que nous sommes dans le vrai ».

·         L’exécutif pouvait-il faire autrement que dégainer le 49.3 ?

« La question même du 49.3 n’est pas en cause. C’est un outil constitutionnel que nous défendons. Ce que nous rejetons, c’est la précipitation et la brutalité de la méthode utilisée, un samedi soir, à l’issue d’un Conseil des ministres qui devait être consacré au coronavirus . Ce travail de gribouille illustre d’ailleurs tout le fiasco de ce projet mal ficelé et lacunaire, présenté pourtant comme la mère de toutes les réformes. Au fond, Emmanuel Macron n’est pas un président qui réforme mais un président qui fracture. »

« Quand un texte aussi important pour l’avenir de nos enfants relève d’un budget de 320 milliards d’euros et 14 % du PIB, il est légitime que les Français et le Parlement soit respectés ».

« Le secrétaire d’Etat chargé des Retraites parle d’« un 49.3 de rassemblement », affirmant reprendre de nombreux amendements, y compris de l’opposition… Il y a dans cette expression guignolesque toute la fragilité, la brutalité et l’arrogance du macronisme. Oser dire qu’avec le 49.3, la France est davantage rassemblée, c’est être dans le déni absolu de la réalité. La vérité, après plus de 1.000 jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée, c’est que la France est divisée comme jamais ».


Interview recueilli par Pierre-Alain Furbury. Les Échos. Titre original : « Guillaume Peltier : « Macron n’est pas un président qui réforme mais un président qui fracture » ». Source (Très court extrait)


  1. Guillaume Peltier est actuellement député, conseiller régional et vice-président des Républicains. Il est également vice-président du groupe LR à l’Assemblée nationale. …. Il adhère en 1996 au Front national de la jeunesse (FNJ), mouvement de jeunesse du FN. Sous la direction de Samuel Maréchal, père de Marion Maréchal-Le Pen, il est chargé de capter les jeunes catholiques traditionalistes courtisés par Bernard Antony. En 1996, il fonde avec Nicolas Bay, l’Association Jeunesse Action Chrétienté, un mouvement proche de l’organisation Ichtuset qui se mobilise contre le PACS et l’euthanasie. Il quitte le FN en août 1998 pour rejoindre Bruno Mégret. En 2003, il devient secrétaire général du MPF en remplacement de Thierry de La Perrière, et conduit la liste MPF dans la circonscription Massif central-Centre lors des élections européennes de 2004 et codirige la campagne nationale de Philippe de Villiers au niveau national. Il quitte en mai 2008 son poste de secrétaire général du MPF, et en juin son poste de porte-parole. Le  juin 2009, est annoncée son adhésion à l’UMP. À partir de septembre 2011, il fait partie de la cellule Ripostes réunie autour de Brice Hortefeux. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017. Le 13 décembre 2017, à la suite de la victoire de Laurent Wauquiez, il est nommé deuxième vice-président des Républicains. En octobre 2019, après l’élection de Christian Jacob à la présidence des Républicains, il devient vice-président délégué du parti … la suite est a écrire mais comme tout caméléon …

2 réflexions sur “Macron : roi de la fracturation.

  1. jjbey 03/03/2020 / 14:04

    Le PCF a proposé un système de retraite par répartition dont on a un peu parlé au JT mais sans donner de détails. Principe fondamental tout le monde paie ses y compris les revenus financiers à la même hauteur que les salariés. Résultat 30 milliards de mieux dans les caisses de la SS, les 40 milliards du CICE réorientés et tout le monde part à 60 ans avec minimum 75% du Smic……………

  2. fanfan la rêveuse 04/03/2020 / 07:43

    Bonjour Michel,

    Il y a une règle qui fait mouche à chaque fois « Diviser pour mieux régner  »

    Effectivement, il y a un fort déni de notre gouvernement…

    Bonne journée Michel !

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