Sous un ciel couvert l’an passé, les grands groupes français ont dégagé de solides résultats, voilà qui mécontentera les salariés qui crèvent la dalle… merci la Macronie. MC
Le bal des résultats 2019 des grandes entreprises françaises touche à sa fin. […] « le montant cumulé des résultats engrangés l’an dernier par les entreprises du CAC 40 devrait avoisiner les 80 milliards d’euros », selon Vincent Guenzi, stratégiste chez Cholet Dupont.
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En 2018, les géants du CAC 40 avaient dégagé 86 milliards d’euros de bénéfices nets après un sommet historique de 95 milliards en 2017. Pour autant, la performance des fleurons français est jugée très satisfaisante par les professionnels.
D’autant que 2019 n’a pas été de tout repos. Entre la guerre commerciale sino-américaine, la crainte d’une récession mondiale, l’approche du Brexit et les émeutes à Hong Kong, les entreprises ont avancé en terrain miné. La baisse des profits est due à une poignée de groupes dans des situations particulières.
ArcelorMittal contribue pour beaucoup dans ce bilan à première vue en demi-teinte. Pris en tenaille entre la baisse des prix de l’acier et la hausse du coût des matières premières, le géant de l’acier a accusé une perte de 2,2 milliards d’euros contre un bénéfice de 4,6 milliards d’euros en 2018.
Autre cas isolé : Renault. Empêtré dans l’affaire Ghosn et dans sa délicate alliance avec Nissan, le constructeur a plongé dans le rouge.
[…]. Au final, le millésime 2019 est plutôt de belle facture pour les entreprises du CAC 40. […]
[…] Une analyse confirmée par les chiffres […] Le secteur du luxe s’est, une fois encore, distingué. Même dans les périodes de ralentissement global, le « made in France » fait toujours rêver. Les Khol, pour Kering-Hermès-L’Oréal-LVMH, ont battu les pronostics les plus optimistes. Leurs ventes ont dépassé les 106 milliards d’euros, dont plus de la moitié pour LVMH, le numéro un mondial. En un an, elles progressent en moyenne de près de 14 %. […].
Autre exemple : […] Peugeot confirme son retour en force avec un bénéfice net de 3,2 milliards d’euros et une rentabilité digne des meilleurs élèves du secteur.
Les banques, […] « Leurs bénéfices sont solides et elles offrent enfin de la visibilité », selon Alexandre Baradez, stratégiste chez IG. Le champion français BNP Paribas a engrangé l’an dernier près de 8,2 milliards de profits nets, en hausse de 8,6 %.
Les grands industriels, comme Air Liquide, Schneider, Safran, Thales et Legrand affichent tous des bénéfices en hausse avec, pour certains, des records historiques.
Autre illustration de la solidité des grands groupes français, Total reste le champion des profits du CAC 40 : plus de 10 milliards engrangés en 2019, avec un baril de pétrole qui a perdu environ 10 % l’an dernier.
Hervé Rousseau. Le Figaro. Titre original : «Sous un ciel couvert l’an passé, les grands groupes français ont dégagé de solides résultats ». Source (extrait)
Oui c’est sidérant et scandaleux. Chez BNPP dans la filiale leasing la direction a décidé de supprimer la prime de départ à la retraite (la rentabilité exigée des filiales est entre 15 et 20% du capital investi appelé le Ron retour sur investissement) . Déjà Macron a supprimé pour les salariés la possibilité d’étaler sur 4 ans un revenu exceptionnel, sachant que les entreprises peuvent, elles, faire des « réserves financières » pour repartir des bénéfices exceptionnels sur plusieurs exercices. Entre le discours et la réalité il y a un sacré écart. Macron montre chaque jour pour qui « il roule », et ce n’est ni pour les salariés ni pour les retraités. Il ne faut pas oublier que c’est Bercy qui choisit le PDG de BNPP, et de nombreuses entreprises du CAC40
C’est pas du cinéma, la machine à faire du fric est bien huilée et les pauvres sont plus pauvres, les riches plus riches, et nous on fait quoi pour enrayer la machine infernale?