“Où sont passés les bébés ?”, “Maman, j’ai rétréci les gosses”, “Alertez les bébés !”, “Bébés, le crash mondial…” …
… voilà quelques-uns des titres auxquels vous avez échappé cette semaine, et c’est tant mieux, comme nous l’expliquions à une lectrice en visite au journal vendredi dernier, qui s’interrogeait sur la “fabrication” de la une. Côté visuel, moins d’hésitations cette fois, tant le bébé râleur donnant une conférence de presse, par l’Espagnol Javier Jaén, a fait l’unanimité dans l’équipe pour la couverture de ce numéro.
Nous avons cette méchante habitude, dans la presse, d’annoncer plus que de raison la fin d’à peu près tout. Celle de Macron, de la démocratie, du monde, et, aujourd’hui, des bébés… Pourquoi ce sujet tout d’un coup ? Parce que la démographie reste un enjeu majeur dans de nombreux pays et que les réponses que les États tentent d’apporter en disent beaucoup sur l’avenir de nos sociétés.
À Fermoselle, dans la province de Castille-et-León, aucune naissance n’a été enregistrée depuis deux ans. “‘Nous sommes la capitale d’une Espagne qui se vide’, se vantent les habitants, comme s’ils avaient été choisis pour accueillir les Jeux olympiques”, écrit joliment El Mundo. Depuis plusieurs semaines, les articles se multiplient dans la presse étrangère sur un phénomène observé depuis des décennies déjà : la chute du taux de natalité qui frappe de nombreux pays. Les pays occidentaux ne sont pas seuls concernés. En Asie (en Chine comme au Japon), en Europe de l’Est, en Amérique latine et jusqu’en Afrique, le taux de fécondité baisse.
Longtemps, ce fut sans doute pour de bonnes raisons, explique Anna Louie Sussman dans le long article du New York Times qui articule notre dossier : une meilleure diffusion des moyens de contraception et une plus grande liberté de choix en matière de procréation, un meilleur accès à l’éducation et au monde du travail pour les femmes, une hausse du niveau de vie…
Mais voilà, ne plus faire d’enfants est de moins en moins une affaire de choix. La journaliste dénonce une faillite du capitalisme moderne, qui rend incompatibles travail et vie de famille. “La dénatalité est, au fond, le symptôme d’un mal bien plus vaste. Partout dans le monde, les conditions économiques, sociales et écologiques agissent tel un contraceptif insidieux.” L’intérêt de l’article réside dans le lien qu’il établit entre trois pays a priori très différents pour expliquer la chute des naissances : les États-Unis, la Chine et le Danemark. À lire absolument.
Inquiétudes au sommet
En plein débat sur les retraites en France, alors que la crise migratoire divise plus que jamais les Européens, un dossier sur la fin des bébés apporte aussi un autre éclairage sur les réponses (non neutres) proposées par les différents gouvernements à cette crise démographique. De Moscou à Ankara, de Rome à Budapest, de Rio à Séoul… les mesures en faveur de la natalité (dans de nombreux pays, le taux de fécondité ne suffit pas à assurer le renouvellement de la population) traduisent bien l’inquiétude des dirigeants politiques face à ce qu’ils vivent comme un déclin : en Turquie, le président Erdogan exhorte régulièrement ses concitoyens à faire “au moins trois enfants” ; en Russie, Vladimir Poutine lance un vaste programme d’allocations familiales ; à Bruxelles, Ursula von der Leyen vient de nommer une commissaire à la démographie ; en Hongrie, le gouvernement Orbán rend l’accès à la PMA gratuit…
Comment expliquer ce sentiment de panique ? Retour au New York Times. “L’état de la natalité soulève des inquiétudes en matière d’équilibre des finances publiques et de stabilité de la population active et, dans certains cas, vient même alimenter la montée de la xénophobie.” C’est particulièrement le cas en Europe de l’Est, mais pas seulement.
En Italie, pourtant, nous dit La Stampa, la situation démographique du pays (qui a vu sa population baisser en 2018) serait pire “sans l’apport de l’immigration”. C’est bien l’un des enjeux majeurs de cette “crise démographique”.
Claire Carrard. Courrier international. Source
Peux être que les humains se sont rendus compte que la terre ne peut pas nourrir une population toujours croissante, avec des besoins eux mêmes croissants. Des pays comme l’Inde ou la Chine ne peuvent déjà plus nourrir décemment leur population. La dénatalité est elle une mauvaise chose? Pas si sûr si nous anticipons les problèmes de retraite, en faisant cotiser les robots par exemple.
Les bébés sont si mignons que je voudrais en faire tout le temps mais c’est ma femme qui ne veut pas…………rire
Cela vous surprend ?
Pas moi !
Travail, écologie, il y a de quoi réfléchir en deux fois avant de prendre la décision de faire un enfant…
Bonjour d’abord ensuite, vous avez peut-être raison Françoise
J’ai toujours pensé (mais peut-être avais-je tort), qu’un enfant est d’abord le fruit d’un amour entre deux êtres sans aucun préalable du type : combien nous coûtera son éducation, est-ce qu’avoir un enfant contribuera à détériorer l’environnement, quel sera son avenir, professionnel, dans la société, dans le monde, etc.
Bien sûr tout le monde a le droit de me détromper, d’avoir un autre avis.
Très amicalement.
Michel
Je suis entièrement en accord avec vous Michel. L’enfant est d’abord le fruit d’un amour entre une femme et un homme.
Personnellement si j’avais tenu compte de tout cela je n’aurai jamais eu mes 4 enfants. Vous savez Michel, j’ai entendu déjà à plusieurs reprises que j’avais été égoïste, ne pensant nullement à mes enfants. Hé bien n’en déplaise à ces braves gens, pour le moment ils se débrouillent très bien mes enfants, les aînés ont diplômes et du travail et les filles sont à la fac avec de beaux projets. Certe ce n’est pas facile financièrement pour assumer nos filles actuellement, mais on avance tout de même 😉
Par contre, je respecte la pensée de personnes qui ne préfèrent pas faire des enfants pour ces raisons ou 1 seul. Chacun voit midi à sa porte 😉
Bonne après-midi à vous ! 🙂
Pour moi il est évident que je ne suis pas d’accord un père,une mère des repères pour un enfant …
Que nous le voulions ou pas l’homme et la femme sont complémentaires..
Acheter un enfant comme nous pouvons acheter UNE CHOSE?
Non!!
Je suis contre.