C’est le vent mauvais de la « boulette » qui n’en finit pas de siffler aux oreilles de la Macronie.
La boulette attribuée à Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, qui a au moins cruellement manqué de sens politique, sinon d’« humanité », en rejetant, avec 40 députés de la majorité, la proposition d’un élu UDI-Agir d’allonger de cinq à douze jours le congé accordé aux parents venant de perdre un enfant mineur.
Sans mesurer un instant la portée symbolique ravageuse d’une telle position, elle l’a justifiée en expliquant qu’elle n’entendait pas accroître les charges pesant sur les entreprises. Faire passer les soucis comptables avant le fracas que représente un tel deuil pour des parents, donner l’image de sans-coeur juste au moment où la Macronie doit se défendre de n’avoir qu’une vision budgétaire et d’être coupée de la vraie vie, il fallait y penser !
Et que Pénicaud l’ait fait toute seule, en groupe ou en petit comité, ou qu’elle soit soutenue par le Premier ministre, qui parle d’une « une part de responsabilité du gouvernement » et dit qu’il « l’assume », ne change pas grand-chose. Qu’ils soient plus nombreux, ministres, conseillers ou députés, à n’avoir rien vu venir ne fait qu’ajouter aux désastreux résultats de cette boulette en train de virer au sérieux boulet.
D’autant que le rappel à l’ordre et à « faire preuve d’humanité » de Macron suivi de la proposition du Medef de financer cette prolongation, qui, par ailleurs, ne coûte pas très cher, n’ont également contribué qu’à donner plus d’ampleur à cette déplorable affaire. Et ni le mea culpa appuyé de l’intéressée ni une surenchère de mesures pour compenser ce refus du vote du projet n’ont suffi à stopper la polémique. Pas plus que les remous énervés au sein même de la majorité.
Tout cela fait d’autant plus de bruit que la boulette ne survient pas toute seule mais s’inscrit dans une rude série pour la Macronie. Une série de claques et d’autres boulettes qui viennent encore alimenter un procès en « amateurisme ». Après une première baffe du Conseil d’État sur des aspects « lacunaires » du projet de loi sur les retraites, le même Conseil en recolle une autre en suspendant la circulaire Castaner sur les élections municipales, où des opposants hurlaient au « tripatouillage du nuancier électoral ».
Dans le même temps, la garde des Sceaux, censée connaître le droit, s’emballe après la provocation de la jeune Mila sur le Net en confondant dans cette affaire « une atteinte à la liberté de conscience » avec le droit au blasphème… La loi des mauvaises séries continue. Et vient évidemment encore compliquer la suite.
Entre les obstructions (somme toute bien légitime à la vue du texte) à l’Assemblée sur le projet de réforme des retraites et des élections municipales qui, pas seulement à Paris, continuent à s’annoncer non pas comme le raz de marée dont Macron avait rêvé mais comme une dégelée, la situation ne semble pas près de s’arranger.
C’est dire que, pour calmer le vent des boulettes et des boulets, Macron va avoir du boulot.
Édito d’Erik Emptaz. Le Canard enchaîné. 05/02/2020
Ce n’est plus que concours de boulettes…Affligeant.
Bonjour Barbara oui c’est affligeant …

Toutefois le pire à été évitè
Amicalement
Michel
excellent…
Pas une boulette, après avoir supprimé la demi-part aux veuves et veufs considéré qu’un retraité au dessus de 1200 € était riche…………c’est le reflet d’une politique qui se veut au seul service de la finance et qui fait les ravages que l’on connait et fera ceux que l’on pressent si on n’y prend pas garde.
Bonsoir c’est avant tout un banquier qui a travaillé pour Rothschild, il n’a aucune compétence en politique …
Je ne l’aime pas!
Cette loi n’a pas été proposée sous Sarkozy ou Hollande, et elle aurait été refusée.
Le fait qu’elle arrive sous Macron à un moment où sa popularité est en berne, me semble un coup monté pour lui donner le beau rôle.