Pour ses vœux aux Français, […] Emmanuel Macron […],toujours aussi sûr de son fait, […] s’est au fond contenté de répéter sa grammaire néolibérale, en commençant par se féliciter des « premiers résultats de l’effort de transformation » qu’il s’enorgueillit d’avoir initié il y a deux ans et demi.
Des résultats qui relèvent surtout de l’illusion, comme Mediapart l’a souvent documenté, mais que le chef de l’État continue de présenter comme « un encouragement à poursuivre le mouvement engagé ». Car c’est bien là le sujet, pour ne pas dire le problème : jamais il ne remettra en question le projet sur lequel il fait mine d’avoir été élu face à Marine Le Pen, en mai 2017.
« D’habitude, c’est le moment du mandat où on renonce à agir avec vigueur, pour ne surtout plus mécontenter personne à l’approche des futures échéances électorales, a-t-il affirmé. Nous n’avons pas le droit de céder à cette fatalité. C’est l’inverse qui doit se produire. » Maniant l’art de l’euphémisme comme personne, Emmanuel Macron a ainsi assuré que la réforme des retraites serait « menée à son terme », malgré les « changements [qui] bousculent souvent » et les « décisions prises [qui] parfois peuvent heurter, susciter des craintes et des oppositions ».
Au 27e jour de la grève entamée le 5 décembre contre son projet, le président de la République a indiqué entendre « les peurs, les angoisses qui se font jour », tout comme les « mensonges » et les « manipulations ». Il a toutefois répété qu’il ne reviendrait pas sur le principe du régime universel ni sur la nécessité d’en garantir l’équilibre – et donc sur la fameuse question de l’âge pivot qui crispe la CFDT et une partie de la majorité –, et a dit « attendre du gouvernement d’Édouard Philippe qu’il trouve la voie d’un compromis rapide dans le respect [de ces] principes » avec « les organisations syndicales et patronales qui le veulent ». « Je veux vous assurer que je ne céderai rien au pessimisme ou à l’immobilisme », a-t-il martelé de façon plus générale.
[Après avoir fait fichu depuis plus de eux ans, la zizanie dans la société française] […] le chef de l’État […] [délègue] à son premier ministre le soin de reprendre les discussions à partir du 7 janvier – le projet de loi est toujours censé être présenté le 22 janvier en conseil des ministres, pour un examen au Parlement fin février. […]
[…]
Ellen Salvi. Médiapart. Titre original de l’article : « Macron fustige l’immobilisme mais ne bouge pas d’un iota ». Source (Très court extrait)
Dix neuf milliards d’euros, ce n’est pas rien à pomper sur le dos des retraités, il en faut des explications, des contorsions, des gesticulations, des mensonges, …….De ce côté là on peut leur faire confiance d’autant que la patate chaude est entre les mains du premier ministre. MAIS GARE A LA COLERE, vous avez semé le vent vous récolterez la tempête.