[Très proche d’Alexandre Benalla, l’ancien officier réserviste de la gendarmerie Vincent Crase, ex-responsable de la sécurité du parti LR-EM, (qui a été interpellé et placé en garde à vue, mardi 17 décembre 2019, dans le cadre de l’enquête ouverte par le Parquet National Financier (PNF) sur les contrats russes de la galaxie Benalla), avait créé dès juillet 2017 une société de sécurité privée baptisée Mars (à la fois une référence à « Jupiter », un surnom d’Emmanuel Macron, et le pseudonyme de Benalla sur certains réseaux sociaux). MC ]
Ainsi que Médiapart l’avait révélé, la société Mars de Crase a signé en 2018 un contrat de sécurité avec un oligarque russe proche du Kremlin, Iskander Makhmudov, […] Tout en travaillant à la présidence de la République, où il était habilité « secret défense », Alexandre Benalla s’était impliqué dans la négociation du contrat Makhmudov, d’après plusieurs témoignages concordants.
[…] La société Mars a décroché ce juteux marché (le seul qu’elle ait jamais signé) alors qu’elle n’avait pas l’agrément nécessaire et a été obligée d’en sous-traiter l’exécution à un tiers, réalisant ainsi une marge très importante.
Un premier virement de 294 000 euros, émis depuis un compte monégasque de l’oligarque, avait été opéré au profit de Mars dès le mois de juin 2018, c’est-à-dire avant le licenciement de Vincent Crase de LR-EM et celui d’Alexandre Benalla de l’Élysée, où il occupait le poste d’adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron.
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Après le trouble suscité par les révélations du Monde sur les violences du 1er mai 2018, qui valent aujourd’hui à Benalla et Crase des mises en examen pour « violences volontaires », le contrat Makhmudov a été discrètement transféré vers une nouvelle structure, baptisée France Close Protection (FCP), à laquelle Alexandre Benalla est lié à plusieurs titres.
FCP signera par la suite un deuxième contrat avec un autre oligarque russe. Contractuellement, le montant total des contrats russes signés avec Mars et FCP s’élevait à 2,2 millions d’euros.
En février dernier, le parquet national financier avait ouvert une enquête préliminaire sur les dessous de ces contrats et ce qu’ils peuvent cacher. Les investigations ont été confiées à un service spécialisé de la préfecture de police de Paris, la Brigade de Répression de la Délinquance Economique (BRDE).
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- Le [premiet] contrat Makhmudov, renouvelable à chaque trimestre, prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l’oligarque, et de sa famille à Monaco.
- Le second contrat russe signé par la galaxie Benalla date de décembre 2018, cette fois avec le milliardaire Farkhad Akhmedov.
Négocié par Alexandre Benalla pour le compte de France Close Protection (1) (société qui a pris le relais de Mars et dans laquelle Crase n’apparaît plus), il prévoit la protection de l’homme d’affaires et de ses enfants lors de ses séjours en France, en Suisse et dans différents pays d’Europe. Montant total (hors taxes) : 980 000 euros.
Quelques jours après la signature de ce second contrat russe, un virement de 353 000 euros est arrivé sur le compte de France Close Protection. La totalité des fonds a été aiguillée dans la foulée au profit d’une société personnelle d’Alexandre Benalla, au Maroc, selon une facture obtenue par Médiapart.
Les deux contrats russes sont notamment au cœur d’enregistrements clandestins dévoilés par Médiapart en janvier dernier. D’après les bandes, Alexandre Benalla et Vincent Crase s’étaient rencontrés physiquement le 26 juillet 2018, à Paris, en violation manifeste du contrôle judiciaire qui leur interdisait pourtant tout contact dans l’affaire des violences du 1er-Mai (ce qui leur a valu un placement en détention d’une semaine). […]
[…]
Devant la commission d’enquête du Sénat, en septembre 2018, puis en janvier 2019, Alexandre Benalla avait nié tout lien avec ces sociétés. Vincent Crase avait lui aussi affirmé que son ami n’était « en aucun cas lié à [sa] société » Mars.
[…]
Comme Alexandre Benalla, Vincent Crase est soupçonné de faux témoignage (un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende) lors de son audition devant la commission d’enquête sénatoriale.
Dans leur rapport d’enquête, les sénateurs avaient estimé que l’affaire des contrats russes marquait d’« importants dysfonctionnements au plus haut de l’État ». Ils n’ont pas hésité à parler de « fragilisation de la sécurité présidentielle et des intérêts nationaux ».
[…]
Article réalisé d’après des textes de Fabrice Arfi, Antton Rouget et Marine Turchi parus dans Médiapart. Titre original : « Contrat russe: l’homme lige de Benalla, Vincent Crase, a été placé en garde à vue ». Source (Extrait)
- Sur le papier, la société France Close Protection a été créée par le demi-frère de Benalla, Kevin Piquet, 18 ans, et est présidée par l’un de ses amis, Yoann Petit, un ancien militaire de 44 ans, qui travaillait sur le premier contrat russe.
Un avis personnel de l’administrateur… qui comme d’habitude ne regarde que lui !
Les différents épisodes des sinistres cocos de type Benalla et consorts, ont terni à tout jamais l’auréole que tentait de s’attribuer Emmanuel Macron dès les débuts de son règne, hors c’est bien avec Benalla que commencement les affaires dont il a été, est, et certainement sera encore demain, au centre d’intérêt particulier d’un certain nombre d’individus ayant grugé l’État, fini d’écœurer certains français envers les politiques, (exemple avec les choix pour le moins maladroits de maintes personnalités désignées comme ministre ou secrétaire d’État alors qu’ils étaient notoirement, porteurs de casseroles diverses).
Une dernière chose, qui a intérêt à faire sortir ce genre d’information au moment où le gouvernement est en mauvaise position avec l’affaire de la réforme de la retraite d’une part et d’autre part à quelques mois des élections municipales ? MC
Il est clair que le nouveau monde ne vaut pas mieux que l’ancien..
Et nous, les citoyens, on pense à nous en haut lieu ?
Bonne soirée et merci Christine, pour votre commentaire.
je suis parfaitement d’accord avec vous … lorsque Jupiter fut élu par défaut, je n’étais pas plus soulagé que cela par son arrivée, bien que ces promesses firent illusion vers un grand changement.
Cordialement
Michel
Ah, il n’y a pas que Delevoye de répréhensible dans le premier cercle de Macron?