Obsèques : Profits, profits, profits

L’Association 60 millions de consommateurs dénonce …

  • Le manque d’éthique autour des crémations. Les matériaux précieux issus des prothèses, dents ou stérilets qui ne brûlent pas, sont par exemple collectés par des entreprises de recyclage puis revendus à diverses entreprises pour être réutilisés. Deux sociétés, la française EMC et surtout le néerlandais OrthoMetals se partagent ce business. EMC évalue à entre 500.000 et 700.000 euros les 10 à 12 tonnes de métaux récupérés chaque année sur laquelle l’entreprise prélève 20% avant de rétrocéder le reste aux crématoriums qui peuvent utiliser la somme comme bon leur semble.
  • Les « placements ruineux » que constituent les contrats d’assurance obsèques souscrits afin d’obtenir un capital pour financer ses funérailles, dans une étude publiée jeudi. 60 millions de consommateurs a ainsi passé au crible onze contrats d’assurances vendus par les principaux acteurs du marché. Quel que soit le montant des versements, la personne reçoit le capital choisi à la signature du contrat. Résultat: les cotisations dépassent largement la prime reçue. En moyenne un souscripteur de 62 ans verse ainsi 5.385 euros sur vingt ans pour récolter à peine plus de 4.000 euros. « Plus on vit longtemps, plus on a de risques de cotiser à fonds perdus », résume 60 millions de consommateurs, à l’heure où les frais d’obsèques ont augmenté de plus de 8% en trois ans.
  • L’opacité de certains devis. De nombreuses prestations non obligatoires sont présentées comme « courantes » poussant ainsi les familles à y souscrire. Selon un arrêté de 2010, les prestations obligatoires pour une inhumation restent minimes: un véhicule agréé pour le transport du corps, un cercueil de 22 millimètres d’épaisseur avec une garniture étanche et quatre poignées ainsi que les opérations nécessaires pour l’enterrement.

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