Oui, c’est condamnable.

Condamnable parce que ça met très souvent la personne qui reste au foyer le plus souvent avec un ou des enfants à charge dans une précarité financière pouvant être complètement destructrices du reste de la fratrie.

Dans le même temps, doit-on infliger une double peine à la personne ayant quitté le foyer qui dans le même temps perd son emploi ou est victime de chômage, d’excès de précarité, n’arrive pas lui-même/elle-même à subvenir à ses besoins. N’y a-t-il pas là, si la déficience financière est parfaitement constatée (et non organisée) à trouver des solutions hors la pénalisation suprême. MC


[…] Ce n’est pas encore le Pérou pour les familles monoparentales, mais il y a du mieux. Depuis la création de l’Agence de recouvrement des impayés alimentaires (Aripa), les mères et les pères isolés éprouvent un peu moins de difficultés pour récupérer les sommes que l’ex-conjoint refuse de leur verser.

Selon des données de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) que « Les Echos » ont pu consulter, le montant total recouvré a crû de 36 % en 2018. Il s’est élevé à 65,9 millions d’euros l’année dernière, après 48,5 millions en 2017. […]

[…] Le taux de recouvrement a oscillé aux alentours de 63 à 64 % tout au long de l’année 2018, contre 60 % à 62 % en 2017. La procédure peut rester amiable, ou bien se transformer en recouvrement forcé.

Un non-recours difficile à cerner

Ce que ces données mensuelles ne montrent pas, c’est l’importance du non-recours. En effet, certains parents isolés ne réclament pas le paiement des impayés, pour diverses raisons : peur de se fâcher avec l’ex-conjoint, résignation face aux difficultés financières ou aux obstacles administratifs… […]

[…] En cas d’insolvabilité du débiteur, même partielle, les CAF peuvent attribuer une allocation de soutien familial, sous condition de ressources, aux parents isolés dans le besoin. Son montant a été revalorisé de 25 % dans le cadre du plan pauvreté du précédent quinquennat, et il atteint désormais 116 euros par mois.

Le nombre d’allocataires a crû de 5,5 % depuis la création de l’ Aripa, à 785.800 personnes en septembre 2018. […]


Solveig Godeluck, Les Echos. Titre original : « En 2018, le recouvrement des pensions alimentaires impayées accrues de 36 % ». Source (extrait)


Une réflexion sur “Oui, c’est condamnable.

  1. jjbey 25/07/2019 / 23h57

    Les juges aux affaires familiales sont habilités pour faire varier les pensions en fonction de l’évolution de la situation respective des ex-conjoints. Il ne faut pas hésiter à les saisir . Ils sont chargés d’établir et de faire respecter l’équilibre des ressources après la rupture. Ce qui manque c’est un fond qui verserait directement les pensions aux ayant droits, la partie payante réglant ce qu’elle doit à ce même fond. Ainsi en cas de non versement par celle-ci les bénéficiaires continueraient à percevoir l’argent dont ils ont besoin. Charge au fond d’effectuer les recouvrement…..

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