France : La colère sociale et l’esprit critique, n’est pas aux oubliettes …

Cette sourde colère contre les multiples reformes irritant les Français, poursuivant de ronger leurs freins après les résultats des élections européennes, dont beaucoup ne se sentaient pas directement concernés. Voir : LIEN.

Chômage, précarisation de l’emploi, incertitude du lendemain, pénalisation par un pouvoir d’achat en baisse, libertés restreintes, augmentant les soucis de la plus grande majorité des salariés et retraités, alors que d’autres se complaisent dans un monde de plus en plus doré. MC


Pour un big bang de la gauche

 […][les manifestations des gilets jaunes et] […] qui s’aiguisent depuis des mois dans notre pays demeurent dans les têtes, dans les cœurs et dans la rue. [Mais l’engagement et la situation politique est catastrophique, les partis politiques dispersés, sont inaudibles, bien que certains aient présenté des programmes présentant certaines avancées sociales, écologiques, démocratiques, en matière d’éducation comme de sécurité et justice.  MC]

Au lendemain des élections européennes, le bon résultat de l’écologie politique ne peut masquer le fait que la gauche est en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires. La gauche et l’écologie politique sont loin de pouvoir constituer une alternative [seule] alors même que le pouvoir en place et la droite fascisante dominent la scène politique dans un face-à-face menaçant où chacun se nourrit du rejet de l’autre et le renforce.

Le pire peut désormais arriver.

Nous n’acceptons pas ce scénario. Nous devons, nous pouvons proposer un nouvel horizon. La raison essentielle de ce désastre est [dues en grande partie aux dispersements] de perspectives émancipatrices.

[Actuellement nombre de partis de gauche entendent fédérer] les colères et les aspirations autour d’un projet politique de profonde transformation de la société.

IClémentine Autain avance son opinion.

 Un big bang est nécessaire pour construire une espérance capable de rassembler et de mobiliser. Réinventer nos modèles et nos imaginaires Il y a du pain sur la planche : réinventer nos modèles et nos imaginaires, rompre avec le productivisme et le consumérisme qui nous mènent au chaos climatique, à la disparition des espèces et à une dramatique déshumanisation, substituer le partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs aux lois de la finance et de la compétitivité.

L’enjeu, c’est aussi d’articuler les différents combats émancipateurs pour dégager une cohérence nouvelle qui s’attache aux exigences sociales comme écologiques, à la liberté des femmes comme à la fin de toutes les formes de racisme, aux conditions et au sens du travail comme au droit à la ville, à la maîtrise de la révolution numérique comme à l’égalité dans l’accès à l’éducation et à la culture, à la promotion des services publics comme au développement de la gratuité. Nous n’y parviendrons qu’en assumant des ruptures franches avec les normes et les logiques capitalistes.


Notre opinion (qui , comme d’habitude, ne regarde que nous.)

Ce qui suppose de nous affranchir des logiques néolibérales et autoritaires qu’organisent les traités européens et de donner à nos combats une dimension internationaliste.

Pour notre part, l’analyse de cette position équivaut à prôner un collectivisme plus ou moins libéral autrement dit à revenir vers un positionnement du genre, parti socialiste à la mode Mitterrand première vague 81 – 83. D’autre part il ne faudrait pas croire que les tenants du néolibéralisme reste les bras croisés et ne tentent pas de détruire avec l’aide de tous les supports médiatiques et numériques, (et s’il le faut en fermant le robinet des banques, en faisant « agir » la police voir l’armée), pour selon leurs expressions habituelles « stabiliser » le pays et « laisser la liberté d’entreprendre ». Les exemples sont nombreux dans le monde. Brésil, Venezuela, Cuba, Iran, Yémen, etc. sont les divers exemples présentant c’est selon : des intérêts géopolitiques, un sous-sol présentant des ressources naturelles, des positions stratégiques, etc. Imposer un collectivisme en France seulement alors qu’elle fait partie de l’Europe l’exposerait certainement a quelques intentions belligérantes des autres états , ne serait-ce que pour ne pas voir un même type de société, envahir leur pays réciproque.

Et pour terminer les accords commerciaux internationaux et leurs organisations juridiques spécifiques, livrent pieds et poings liés des états aux diktats de l’un des deux-trois grands états que sont les USA, la Chine et à un moindre la Russie.


Article réalisé en très grande partie à partir de la Rédaction par un Collectif. Le Monde. Titre original « Pour un big bang de la gauche ». Source (extrait)


4 réflexions sur “France : La colère sociale et l’esprit critique, n’est pas aux oubliettes …

  1. bernarddominik 05/06/2019 / 10h43

    L’échec de la gauche signifie t il que les français jugent ses programmes irréalistes, ou ne répondant pas à certaines questions de société, incapable d’imaginer une démocratie sans professionnels de la politique, où la corruption serait exclue, où les règles seraient les mêmes pour tous.
    Nos politiques sont drogués aux privilèges et prébendes, ils sont incapables d’imaginer des règles uniques et claires, ainsi on remplace une exemption fiscale par une autre, je crois que les français réfutent cette notion d’élite, ces gens sensés tout savoir et qui seraient nés pour nous gouverner et qui sont dans un moule les rendant incapables d’en sortir. 50% d’abstention ça a un sens.

    • Libres jugements 05/06/2019 / 11h45

      Bonjour Bernard,
      Bien évidemment il ne s’agit surtout pas de dire que la gauche n’est pas capable d’imaginer une démocratie d’un nouveau genre ; je n’ai fait, d’une part que stigmatiser le défaut des expériences passées d’un collectivisme (URSS et pays de l’est, Yougoslavie, Cuba hier, Chine, Vénézuela, Corée du nord aujourd’hui), certes bourrées de bonnes intentions, mais exerçant un totalitarisme pour maintenir à distance le libéralisme, qui règne aux frontières et fait sa loi, appuyée par le monde de la finance et les appâts de gains de quelques individualités.

      Je l’ai déjà dit plusieurs fois, j’ai été élevé dans une municipalité communiste ou la solidarité, le volet social (dispensaire, PMI, colonies de vacances, crèches et gardes d’enfants, HLM, les distributions de cartables, blouses d’écoliers, chaussures, mais aussi des remboursements des transports en commun pour se rendre dans des entreprises situées hors la commune – Villejuif ne disposant pas d’industrie –), l’éducation culturelle et sportive était avant tout à la disposition de la population pour des sommes très modiques, permettant à tout à chacun de bénéficier d’une vie décente malgré « le sortir de la guerre » ses restrictions, et les reconstructions nécessaires pour assurer des logements et scolarité aux plus démunis, aux exilés victimes du fascisme : espagnol, italien, portugais, polonais … Je connais parfaitement ce que la gauche est capable d’apporter à la société.

      Par contre Bernard la deuxième partie de votre commentaire me semble fortement excessif en faisant « un blot » de, je vous cite: « Nos politiques sont drogués aux privilèges et prébendes, ils sont incapables d’imaginer des règles uniques et claires, ainsi on remplace une exemption fiscale par une autre, je crois que les français réfutent cette notion d’élite, ces gens sensés tout savoir et qui seraient nés pour nous gouverner et qui sont dans un moule les rendant incapables d’en sortir.» .
      Non Bernard tous les politiques ne sont pas des drogués aux privilèges etc.… il y en a et notamment à gauche… mais je parle de la vraie gauche (vrai est un qualificatif que je n’aime pas et est surtout injuste, donc « la gauche), les solutions sociétales développées dans son programme sont tellement réalistes, d’une telle évidence qu’il mériterait d’être emmener par un véritable leader véritable tribun (et je ne parle surtout pas de Mélenchon), pour le faire valoir.
      Par contre là où je me pose beaucoup de questions, ce leader-tribun pourrait-il arrivée au pouvoir et maintenir un programme raisonné allant à l’encontre du capitalisme international et se maintenir pendant de nombreuses années, sans diverses offensives des financiers internationaux?

  2. jjbey 05/06/2019 / 22h35

    Encore une fois nous n’avons rien à inventer. Le choix n’est pas celui des français qui votent au dessus de leurs moyens, qui ne se posent pas la bonne question: de quel coté suis-je? Celui des exploiteurs ou celui des exploités? Le reste n’est que combines politiciennes, les politicards ne cherchant que l’électeur, pas la bonheur de celui-ci, se couchant devant le pouvoir du fric. Ian Brossat représentait cette espérance de remettre en selle le parti de la résistance, de la sécurité sociale, de la défense des services publics…….Avec 2,5% la pente est rude pour remonter et débarrasser la politique des combines et de ceux qui ne font qu’enrichir les riches et appauvrir les pauvres.

  3. tatchou92 06/06/2019 / 9h26

    J’aime ces échanges, et si je digère mal moi aussi, l’espoir déçu, j’espère que ce qui a été semé n’est pas et ne sera pas complètement perdu.. : cela dépendra de nous tous, du réveil des abstentionnistes, de ceux qui se sont égarés, de la détermination de chacun, de la lucidité collective, de la fin aussi de la bataille des calculs politiciens et des égos. Il y a certes beaucoup de travail en vue, les enjeux sont énormes. ayons le courage, la volonté pour nos enfants et notre pays.

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