Sous la pression des différents cultes de par le monde, la tendance est de vouloir supprimer l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Si cette interdiction venait à se généraliser de par le monde, cela interdirait aux femmes la liberté ou non de procréer selon ses voeux.
Il est même possible d’aller plus loin dans ce raisonnement plus ou moins caché, qui consiste à vouloir un retour au patriarcat, à la domination de l’homme sur la femme, au retour de la femme au foyer élevant ses enfants, attendant sagement le retour du seigneur et maître de la maisonnée, un retour du puritanisme. Un tel scénario même s’il est possible, serait quand même hallucinant alors que dans le même temps, les exactions de certains prêcheurs de tous cultes sont accusées de pédophilie, de grossesses illégitimes, certaines pécheresses dans les communautés d’assassinats de nouveau-nés. MC
Les élus de l’Alabama ont adopté mardi 14 mai une interdiction quasi totale de l’avortement, discutée depuis plusieurs semaines dans cet État du sud-est des États-Unis. À 25 voix contre 6, les élus du sénat local ont approuvé ce texte qui interdit aux médecins de pratiquer des avortements, sous peine de prison. Des peines qui peuvent aller de 10 à 99 ans de prison.
Même en cas de viol ou d’inceste, le recours à l’interruption volontaire de grossesse sera considéré comme un crime. La seule exception que prévoit le texte porte sur un danger vital encouru par la mère. Il ne manque désormais plus que la signature de Kay Ivy, gouverneure de l’Alabama, pour que cette loi soit validée. Cette élue républicaine n’a pas annoncé publiquement si elle soutenait ou non ce texte.
Pour autant, cela ne signifie pas que cette interdiction sera effective dès cette signature. En effet, les opposants au projet de loi ont annoncé qu’ils la contesteraient devant la justice. Mais théoriquement, cette nouvelle législation pourrait entrer en vigueur dans six mois.
“L’état de l’Alabama devrait avoir honte”, s’est indigné le chef de la minorité démocrate, Bobby Singleton.
Depuis plusieurs mois, de nombreux États dominés par les conservateurs du parti Républicain ont fait voter des textes restreignant énormément le droit à l’avortement. Ce faisant, ils espèrent pousser la Cour suprême des États-Unis, plus haute instance judiciaire du pays désormais à majorité républicaine, à reconsidérer ce droit, fixé en 1973 par une décision baptisée “Roe vs. Wade”.
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Romain Herreros. Huffington Post. Titre original : «L’Alabama vote pour une interdiction quasi-totale de l’IVG ». Source (extrait)
Bien triste lecture en ce jeudi matin…
Oui Françoise,
Comme vous dîtes, ce genre d’information, est bien triste.
Comme toujours avec la société lorsqu’un cycle présentant des excès de liberté, morale, sexuelle, de libertinage et films pornographiques, de publicité toujours plus tendancieuse, de mariage pour tous, d’accès à la PMA et dans certains États l’autorisation « de commercer le ventre d’une femme » avec la GPA; se réveille un excès de puritanisme, de moralité « bien-pensante » provenant d’autorités cultuelles, interdisant, réduisant, culpabilisant, pénalisant juridiquement (cela me fait penser à une scène dans le film « Cinéma Paradisio » ou le prêtre coupe des séquences où l’on voit sur des films en noir et blanc d’un autre temps, deux personnes (hétéro bien entendu) s’embrassant).
Oui hélas, cette société guidé par le cultuel est bien en marche, elle l’est au travers de l’acharnement du hélas quasi mort depuis 10 ans Lambert, de nombreuses associations contre l’IVG, le mariage pour tous, la PMA et la GPA tout comme les études de l’embryon in vitro. Dans le même ordre d’idées c’est aussi l’interdiction de manifester, le hold-up sur la démocratie, mais arrêtons là avant de noircir trop le tableau déjà bien sombre.
Très cordialement
Michel
Depuis quelque temps je dis trop souvent ceci Michel « notre société est en perte de repères et de valeurs ». Il y a des acquis qu’il ne faut pas remettre en question tel que l’avortement, le pratique qui le souhaite ou ne peut faire autrement. De quel droit peut on imposer à une femme de porter un enfant non voulu ? Que faut-il mieux un avortement ou un enfant malheureux, maltraité !
L’église a régressé c’est une réalité, les prêtres ordonnés depuis quelque années portent de nouveau la soutane, font la messe en latin, sont très ferme sur la pratique de la foi. J’ai l’impression que nous revenons 60 ans en arrière…
Je suis aussi pour l’euthanasie, le non acharnement thérapeutique, pourquoi continuer lorsqu’on sait qu’il n’y a plus rien à faire. Pour un serment ! De quel droit certains médecins ne tiennent pas compte du malade et de sa demande. Il me semble que ceci est avant tout le respect de la volonté de d’un être humain. De plus ceci coûte très cher à la société.
Je me dis qu’il y a eu trop de libéralisme depuis la fin des années 60 et que nous en payons tout simplement les débordements…Il faut retrouver un juste milieu, la vie est la recherche constante de ce juste milieu 😉
Bonne après-midi Michel !
C’est vraiment honteux, surtout quand on voit qui sont ces fameux élus qui ont voté pour : que des hommes !
Bonjour, pas sûr que le mot que vous utilisez « honteux » soit assez fort, car c’est un réel retour en arrière de la société qui se profile.
Va-t-on vers un type de société : les sorcières de Salem (voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sorci%C3%A8res_de_Salem )
A force de dire que nous allons vers la fin du monde, n’est-ce pas le mysticisme qui va régner ?
Fraternellement
Michel
Moi je pense qu’on va surtout finir par se retrouver dans le monde de la Servante Écarlate, où les femmes n’ont plus que le droit de se taire, et de faire des gosses ou le ménage, selon leurs « capacités »…
En effet « honteux » est un faible mot mais je crois qu’il n’existe pas de mot unique et assez fort pour exprimer mon ressenti… :-/