Demain vos courses sans aucune caissière !

« La transformation de la grande distribution génère beaucoup de destruction d’emplois ». Christine Gagnaire.

  • Il y a une véritable hémorragie dans les effectifs de caissières dans les grandes surfaces..

« Oui, depuis quelques années on assiste à une grande transformation de la grande distribution qui génère beaucoup de destruction d’emplois. L’arrivée de la numérisation et des caisses automatiques a fait disparaître 5.000 emplois dans le groupe Carrefour » explique Christine Gagnaire. 

  • Votre syndicats estime à 30.000 les pertes d’emplois depuis 2014..

« Depuis 2005 ça s’est accéléré, il y a eu énormément de suppressions d’emplois et ça va s’accélérer encore à l’avenir » déplore la syndicaliste. 

« Dans les magasins il va y avoir l’arrivée des caisses automatiques, il y en a déjà et les enseignes expérimentent aussi des nouvelles façons de faire du commerce. Carrefour expérimente le magasin du futur avec la reconnaissance faciale.

En mai 2018 les hypermarchés Carrefour en Chine ont inauguré le magasin quasiment sans salariés où tout se fait par reconnaissance faciale et par le scan avec le téléphone portable » ajoute-t-elle. 

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Juste une question, lorsque tout sera robotisé, informatisé, aseptisé, déshumanisé… qui pourra acheter les produits fabriqués si il n’y a plus de salariat, de salariés, donc de rentrées monétaires dans les foyers ?

9 réflexions sur “Demain vos courses sans aucune caissière !

  1. jjbey 20/04/2019 / 15h43

    Pour faire du profit il faut vendre et pour vendre il faut des salariés solvables. Le rêve du capitalisme est de faire du profit sans main d’œuvre et toute les actions menées dans chacune de ses structures vise à atteindre ce but. A l’extrême le système se bloque et on appelle ça la crise. Rééquilibrer la répartition des richesses créées est une nécessité même pour la survie du système mais qui va commencer le premier?

  2. bernarddominik 20/04/2019 / 16h45

    Surprenant que Carrefour ait choisi la Chine pour tester son magasin sans personnel, un pays où la main d’oeuvre ne manque pas et n’est pas chère. La robotisation de la société va supprimer bien des emplois et pas seulement les caissières. La fin des petits emplois signifie t elle qu’on va vers une société où celui qui n’aura pas de qualification sera pauperisé ? C’est vraisemblable. Le métier de caissière, vendeur…permettaient de fournir un emploi à ceux qui ne savaient rien faire. Avec tous les vieux qu’on nous promet il restera l’aide à la personne. J’ai toujours dit à mes enfants que leur formation devait déboucher sur un métier en rapport avec les offres d’emploi, sinon ils risquaient de rester sur le bord de la route à regarder avec envie ceux qui avaient fait le bon choix. Et c’est aussi là qu’est le problème de l’intégration, car sans l’aide de leurs parents les enfants auront bien de la peine à s’y retrouver dans cette jungle de fausses informations et de fausse culture.

  3. Filimages 20/04/2019 / 16h56

    Pour répondre à la question (et sans esprit de polémique), les produits sont aussi achetés par les informaticiens, les roboticiens, les ingénieurs de tous les domaines, les électroniciens, les automaticiens et d’une manière générale, par tous les acteurs des métiers d’aujourd’hui et de demain.
    Beaucoup de nos enfants exerceront un métier qui n’existe pas encore aujourd’hui.

    Effectivement, les caissières « classiques » ont autant de soucis à ce faire que les mineurs de fond du siècle dernier ou les porteurs d’eau du siècle d’avant (qui ont dû maudire les ingénieurs qui ont apporté l’eau directement dans les habitations).

    Ce n’est pas facile de se réorienter professionnellement, mais il faut être lucide…
    Beaucoup de secteurs recrutent sans diplôme ou expérience, comme l’aide à la personne, entre autres.

    • Libres jugements 22/04/2019 / 14h25

      Bonjour, je pourrais acquiescer en grande partie votre commentaire si…
      Si effectivement, était facilité de se réorienter professionnellement autrement dit Avoir toutes les possibilités de suivre des formations sans perte d’emploi, ni de salaire. encore faut-il avoir à disposition (je pense dans cette région de province) des lieux d’enseignements à la fois de qualité et permettant d’acquérir réellement une formation fonctionnelle. Enfin, reportons-nous aussi aux tranches d’âge en capacité financière, matrimoniale, intellectuelle pouvant prétendre un nouveau cursus.
      Enfin, je veux bien entendre que bon nombre de métiers verront le jour au travers de la fabrication technique des robots, mais comme vous le signalez fort bien si des pans entiers industriels enfermés laissant sur le carreau (des mines, de la sidérurgie, de la confection, etc.) bon nombre de salariés dans lequel il faudra peu ou prou (hélas) « trouver » ceux ayant le potentiel pour se réorienter.

      Amicalement votre
      Michel

      • Filimages 22/04/2019 / 16h30

        Une réorientation professionnelle n’est jamais facile, c’est certain.
        Mais pour éviter de toujours se plaindre sur les mêmes conséquences depuis trop longtemps, peut-être faudrait-il correctement conseiller et orienter les jeunes vers les centaines de métiers qui recrutent, au lieu de toujours les diriger vers les vieilles filières obsolètes dont plus personne n’a besoin.
        C’est sûr qu’il y a une forte résistance de la part du vieux système de l’éducation national : Que va-t-on faire des profs qui enseignent ces matières « inutiles » (disons plutôt peu valorisables ou peu demandées sur le marcher du travail) ? Comment va-t-on recruter ou former des profs compétents dans les nouvelles technologies, qui offrent du travail à coup sûr ?
        Tant que l’on n’aura pas réformé en profondeur la formation initiale, il y aura toujours des milliers de jeunes sacrifiés pour qui l’avenir sera difficile.
        C’est un vrai gâchis alors qu’il y a des secteurs entiers qui manquent de bras et/ou de cerveaux.
        Il y a quelques années (je crois que c’était sous Sarko), on a demandé aux universités et aux entreprises de se rapprocher pour proposer des formations plus cohérentes avec les besoins du marcher du travail. Les syndicats s’y étaient violemment opposé sous prétexte que ce n’était pas aux entreprises de « dicter » leurs besoins, et que les étudiants étaient libres d’étudier ce qu’il leur plait, même s’il n’y a aucun débouché après 4 ou 5 années d’études.
        Je ne sais pas si nous avons les chômeurs les plus diplômés du monde, mais il me semble que l’on fait bien mieux dans d’autres pays.
        Résultat : Aujourd’hui encore, en 2019, il y a des bataillons entiers de jeunes qui sortent des Facs avec des diplômes sans débouchés concrets. S’ils ne veulent pas grossir les rangs des chômeurs, ils doivent se rabattre sur des métiers peu qualifiés mais très éloignés de leur rêve : Caissiers, agents d’entretien, serveurs dans les fast-food, etc…
        Combien d’années cette gabegie va-t-elle durer ?

        • Libres jugements 22/04/2019 / 17h19

          Merci pour ce long commentaire auquel je souscris.

          La réflexion que je posais à l’issue de cet article était de savoir qui, lorsque … » tout sera robotisé, informatisé, aseptisé, déshumanisé… pourra acheter les produits fabriqués si il n’y a plus de salariat, de salariés, donc de rentrées monétaires dans les foyers ? « 
          En fait je ne me pose pas la question pour mon ménage, mais bien pour notre descendance et même si certains commentaires prédisent qu’il y aura toujours du travail, pour ma part je ne crois pas qu’il y aura assez de travail pour tout le monde, d’où je reviens à mon questionnement.

          Merci en tout cas d’être passé sur ce blog et d’avoir inscrit un commentaire fort intéressant. (j’écris avec un logiciel qui parfois écrit ce qu’il veut. Veuillez lui pardonner et m’excuser de ne pas relire assez attentivement avant de diffuser).
          Cordialement
          Michel

          • Filimages 22/04/2019 / 19h23

            Il est toujours intéressant d’échanger des points de vue et je vous en remercie.
            Quant à votre question, j’y ai répondu dans mon premier commentaire. 😉
            Le salariat ne disparaitra pas avec les emplois non-qualifiés. Les salariés qualifiés ont aussi besoin de vivre et d’acheter des biens. Sauf que leur pouvoir d’achat est bien supérieur. Ne vous inquiétez donc pas pour le commerce. Il a encore de belles années devant lui…
            Bonne soirée à vous.
            Cordialement.

  4. Skyler 20/04/2019 / 23h13

    Si ce n’était que dans les magasins !
    quand j’ai travaillé à la Poste, l’une de nos tâches consistait à inciter les clients à se servir des automates, même contre leur gré ! Et donc, à terme, à détruire nos emplois puisqu’ils n’auraient plus besoin de guichetiers !

  5. fanfan la rêveuse 22/04/2019 / 9h43

    Bonjour Michel,
    Hé oui, pousser à l’extrême cela provoque un déséquilibre, plus de salariés, plus de consommation ! C’est l’histoire du chien qui se mord la queue…
    Très bon lundi à vous ! 🙂

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