Paul François gagne contre Monsanto/Bayer

Si après avoir vu ce reportage, si les autorités françaises n’interdisent pas toutes utilisations des pesticides quels qu’ils soient, que les agriculteurs poursuivent malgré tout de répandre du poison sur les cultures au nom du rendement, que les acheteurs-acheteuses-consommatrices–consommateurs poursuivent l’achat des produits de cultures intensives le plus souvent fourni par les grandes surfaces, c’est à n’y rien comprendre. MC

C’est l’histoire d’un agriculteur, Paul François, 55 ans, céréalier en Charentes, propulsé sans le vouloir dans ce rôle de porte-parole des agriculteurs. Une bataille qui le dévore depuis 15 ans.

Depuis le jour où il a inhalé les vapeurs du Lasso, herbicide anciennement commercialisé par Monsanto, laissé dans une cuve au soleil.  

Paul François est ensuite tombé malade. Il souffre depuis de problèmes neurologiques. Il a attaqué en justice la firme en 2007, a gagné son procès cinq ans plus tard en 2012, puis en appel en septembre 2015.

Monsanto est condamné à l’indemniser : une première mondiale, mais le jugement sera annulé par la cour de cassation en 2017 pour une question de procédure. Paul François a fait appel de cette annulation, dont la décision est rendue le 11 avril par la cour d’appel de Lyon. 

L’équipe de 13h15 le samedi de France 2, l’a suivi tout au long de ce combat. Un combat qu’il décrit comme « épuisant » mais « nécessaire » qui lui a ouvert les yeux. Depuis, il a converti son exploitation à l’agriculture biologique. 

Le lien

https://www.france.tv/france-2/13h15-le-samedi/950441-13h15-le-samedi.html

2 réflexions sur “Paul François gagne contre Monsanto/Bayer

  1. bernarddominik 14/04/2019 / 11h35

    Une bonne nouvelle. Va t on enfin prendre la mesure des dégâts causés par les pesticides. On est en surproduction agricole, récolter un peu moins mais des produits plus sains pour l’homme et la nature, ça vaut le coup. Notre système est d’autant plus débile qu’on jette des tonnes de nourriture pour faire monter les prix. Et une gestion plus collective de ces biens essentiels que sont nourriture et eau permettraient de supprimer la faim dans le monde.

  2. jjbey 15/04/2019 / 0h30

    Courageux ce nain à coté de Monsanto qui avoue s’être laisser entrainer par les sirènes de la culture intensive au risque d’y laisser sa peau. Courageux qui saisit la Justice qui lui donne heureusement raison, courageux qui aussi fait la démonstration que l’on peut vivre de son travail d’agriculteur sans empoisonner la nature et le consommateurs. Chapeau.

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