Entre Ribes et Sanilhac 07

Rude pays, rude ardéchois, les habitants dont souvent fait d’un bloc comme leur construction érigée de matériaux trouvés sur le terrain. Pourtant un département si attachant à visiter, à parcourir, à bien connaître.

Petite montagne et isolement. Villages aux quartiers disséminés, une vie rude loin des pôles d’activité économique, des lieux d’enseignements, collèges, lycées, ajoutez à cela que l’entraide rurale n’est pas dans les gènes des ardéchois déjà qu’entre « payses », c’est chacun pour soi, alors lorsqu’en plus vient s’interposer l’occitan parler ou non, catholicisme et protestantisme … MC

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Collection privée. Reproduction interdite. Photo MC. Appareil Sony Alpha 500, zoom 18-55, filtre polarisant, Parsoleil


7 réflexions sur “Entre Ribes et Sanilhac 07

  1. tatchou92 30/03/2019 / 15h49

    Merci Michel, tout cela bien loin de Villejuif..

    • Libres jugements 30/03/2019 / 16h47

      Oui Danielle … et merci pour ce rappel de 57 ans dans cette ville qui hélas aujourd’hui, n’a plus rien à voir avec ce que j’ai connu.

      Du temps de ma lointaine jeunesse Villejuif était avant tout, un village.
      C’était tellement vrai que nous allions encore à la ferme au bout du village, là où s’arrêtait les autobus venant de la porte d’Italie, chercher le lait et les œufs frais.
      Les champs s’étendaient au-delà, le blé recouvrait la plaine, quelques maraîchers et beaucoup de pépiniéristes trouvaient là leurs activités rémunératrices.

      Puis vint la grande époque où il fallait loger bon nombre d’émigrés espagnol fuyant le régime de Franco (une grande majorité à Villejuif), quelques Portugais, peu de Polonais nous n’avions pas de mine de charbon à extraire dans les parages. Mais aussi pour loger le nombre faramineux des « miséreux résidents » des bidonvilles des périphéries des villes.
      C’est ainsi que le village de Villejuif quintupla le nombre de ses habitants en peu d’années, tout en gardant un système social irréprochable entre la PMI (protection maternelle infantile, gratuite), la crèche (et oui, déjà dans les années 55-60), le dispensaire Danielle Casanova (permettant de se soigner uniquement en payant le ticket modérateur), le patronage laïque ouvert à bon nombre d’enfants, les nombreuses colonies de vacances allant de la tendre enfance jusqu’aux adolescents, une multitude de terrains de sport aux 4 coins du villages, une piscine olympique avec plongeoir, des terrains de tennis, une bibliothèque dont bon nombre de villes autour nous enviait, les ecoles et collèges se construisaient a la même vitesse que grandissait la population, puis plus tard, vint le théâtre-cinéma dans les années 62-65. Un lieu démocratisant la culture. Dans cette énumération à la Prévert j’en oublie certainement ne serait-ce que les « kermesses laïques » ou pendant trois jours pour une somme modique, nous pouvions côtoyer ce qui serait des vedettes du showbiz, quelques années plus tard.

      C’est avec beaucoup d’émotion que je repense à tout cela, car il faut bien dire c’est la ville, cette ville, ce village, Villejuif … qui a contribué à mon essor culturel, associatif, à respecter tous les êtres sur terre, à savoir ce qu’est la solidarité, le vivre ensemble et le pouvoir qu’on peut y trouver.

      C’est à vrai dire cette ville, bien plus que mes parents qui m’ont tout apporté et fait de moi ce que je suis encore, aujourd’hui.

      Bizarre Danielle, comme ton commentaire, m’a plongé dans cette partie de ma vie, ma jeunesse et fait remonter a la surface le si peu de relations Père-Mère existant alors et qui ne s’améliora jamais. C’est le passage douloureux depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence (en fait jusqu’a mon obligation militaire), que j’ai toujours occulter depuis de longues années qui me revient en pleine face.

      Bien cordialement
      Michel

      • bernarddominik 30/03/2019 / 18h26

        Sacrée différence entre Villejuif et Toulon.
        A Toulon la mairie ne faisait absolument rien pour la jeunesse et presque rien pour la culture, ce sont les organisations cléricales, catho, protestantes, juives, qui s’occupaient de la jeunesse, scoutisme, patronage, quant à la culture il y avait l’Opéra, au temps d’Arrecks que des opérettes style Francis Lopez, quelques concerts de la musique de la flotte, et une seule bibliothèque avec surtout de vieux ouvrages.
        Pas de théâtre. Quant à la santé, rien, pas de dispensaires, pas de crèches municipales.
        Heureusement qu’à partir de mai il y avait la mer, avec les petites criques du Mourillon, les oursins, les arapèdes, toutes ces criques aujourd’hui noyées sous le sable des plages artificielles, et bien sur les oursins ont disparus.
        A part des affaires le maire Arreks ne faisait rien, élu par un système de clientélisme et le soutien des officiers mariniers.

        Un scandale connu mais accepté par le pouvoir.
        Il aura fallu l’assassinat de Yann Piat pour que la justice regarde de plus prés ces combines.

        • Libres jugements 31/03/2019 / 19h21

          Et oui Bernard, quoi qu’on en médise c’était les banlieues rouges …
          Ces saloperies de villages autour de Paris ou prospéraient les communistes … mais qu’il était bon y vivre.

          En toute amitié
          Michel

  2. VITRINART 30/03/2019 / 19h30

    Encore de beaux lieux.
    Il est vrai qu’il faut mériter la confiance des paysans ardéchois.
    Perso, j’ai attendu près de 2 ans après maintes observations de leurs parts.
    Mais, une fois, cette confiance gagnée, cela roule 🙂

    • Libres jugements 31/03/2019 / 19h15

      Tant mieux l’ami si vous avez réussi à « copiner » avec des « ardéchois de souche » comme « ils disent ».

      Pour ma part ça fait 20 ans que je suis en retraite et plus de 50 ans que mes parents ont acquis cette maison, au temps où les artistes découvraient l’Ardèche (mon père étant peintre et accessoirement professeur de dessin dans les collèges, puis dans les lycées), ce n’est pas pour autant que nous avons constitué un réseau d’amitiés avec de véritables ardéchois.
      Peut-être n’avons-nous pas fait le nécessaire à leurs yeux, à moins que mon outrecuidance à vouloir par deux fois (hélas sans succès) présenter une liste aux municipales, contre un ardéchois de souche, réélu pour un quatrième mandat, propriétaires-terriens-agriculteurs-chasseurs, etc. etc., y soit pour beaucoup.

      Certes des amis nous en avons beaucoup mais aucun « véritable ardéchois ».
      J’en veux pour cela deux anecdotes menant au même résultat.
      Un de nos amis ardéchois, né Grospierres, ayant fait une grande partie de sa scolarité en Ardèche, a obtenu un poste administratif en Ardèche, puis a été muté dans la proche banlieue de Lyonnaise et a terminé sa carrière active dans cette métropole. Possédant une maison familiale à Grospierres, tout naturellement pour la retraite, il est revenu s’y installer. Quelle ne fut pas son désarroi lorsqu’il fut traité (sans doute par des imbéciles, il y en a si peu autour de nous) d’étranger en son Village.
      Un autre de nos amis nommés receveur des PTT en son temps a Vallon puis responsable, et montant en grade, se retrouva nommé du côté de Grenoble où il termina sa carrière active. Là encore, son retour dans son village de Vallon Pont d’Arc, lui fut signaler qu’il n’avait rien à dire, il n’était plus qu’un étranger en son village.
      L’ardèchois à une mentalité déroutante. Du temps de leur vivant, mes parents avaient établi entre autres, une relation avec une Grospierroise de souche. Ils avaient trouvé ensemble des relations politiques identiques et pouvaient discuter de liens professionnels puisqu’elle était institutrice professant dans le centre de l’Ardèche, changeant souvent d’affectation elle ne s’était jamais marié. Mes parents ne manquaient pas de passer la voir avec sa mère et les l’invitait régulièrement à déjeuner à la maison. Pour autant jamais l’inverse ne fut vrai … pas plus du temps de mes parents, que depuis 20 ans que je suis à la retraite en Ardèche. Quant à mes relations avec cette dame, pourtant plus âgée de seulement de cinq ou six ans que moi, tant que je me suis déplacé pour aller à sa rencontre, cela ne posais pas de problème. Lorsqu’il fallut faire venir ma mère de la région parisienne pour l’intégrer dans une résidence EHPAD, hélas atteinte de la maladie d’Alzheimer à 7 km de notre ville, jamais elle ne fit l’effort au moins une fois pour aller la voir.
      Cette même personne m’a plusieurs fois dites en passant devant de nouvelles constructions…
      • « Tu vois ça ce sont des terrains appartenant à ma famille » …
      • « Certes, mais alors tu les as vendus puisqu’il y a construction dessus ou alors c’est toi qui à réaliser ses constructions et un tire un loyer » …
      • « Non, là c’est Monsieur untel là c’est Madame chose, mais enfin ces terrains seront toujours moralement les nôtres ».

  3. fanfan la rêveuse 01/04/2019 / 6h40

    Merci pour ce beau partage Michel !
    Belle journée à vous 🙂

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