Les pénuries de médicaments continuent, et c’est même de pire en pire : 530 médicaments ont été en rupture de stock en 2017, soit dix fois plus qu’il y a dix ans ! Et on ne parle pas de pastilles pour la gorge.
Des médicaments traitant des cancers ou la maladie de Parkinson (le Sinemet) manquent à la pelle. Mais comment est-ce possible ?
En 2016, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait pourtant pris le problème « à bras-le-corps ». Et sorti un décret imposant à l’industrie pharmaceutique de mettre en place des « plans de gestion de la pénurie ». Las !, leur contenu est resté plan-plan.
Résultat : l’industrie, que l’on sait torturée par le bien public, continue de produire à moindre coût, c’est-à-dire à flux tendu. Exemple : MSD ne possède qu’une seule usine dans le monde produisant le Sinemet, et celle-ci a un problème de mise aux normes…
Un rapport du sénateur Jean-Pierre Decool (apparenté à droite) vient donc de proposer 30 mesures supplémentaires. Un arsenal maniant la carotte — des exonérations fiscales — et le bâton : nationaliser la production de quelques médicaments vitaux, qui seraient confiés aux pharmacies des armées ! [Une sorte de nationalisation quoi …CHICHE ! – MC]
Un crime de lèse-business dont le lobby pharmaceutique ne veut pas entendre parler. Il faut peut-être arrêter de lui demander son avis ?
Article non signé, paru dans « Le Canard Enchainé » 14/11/2018
Lamentable.
Le Levotyrox produit sous l’ancienne formule devient de plus en plus difficile à trouver. La nouvelle formule indispose de nombreux patients, dont je suis.
La ministre de la santé? a déclaré qu’elle ne pouvait contraindre un industriel à produire un médicament. Et les patients? En attendant cette formule ancienne continue à être vendue en Espagne, Allemagne et Suisse. Alors pourquoi pas en France? Fric au dessus de santé voilà la bonne formule pour un produit qui s’attaque au marché chinois.