Mélenchon en disgrâce, une occasion inespérée pour les gauches

Qui pourra profiter du trou d’air de La France insoumise (LFI) [suivre le lien] ? Peut-être faut-il regarder du côté de « Place publique » … MC

Les déboires connus ces deux dernières semaines par le mouvement populiste de gauche donnent une opportunité inespérée à « la gauche non mélenchoniste » : pouvoir concurrencer le leadership de l’opposition à Jean-Luc Mélenchon.

Problème, cette famille est morcelée entre Génération.s, les partis socialiste et communiste et les initiatives citoyennes [quant à NPA et Ligue révolutionnaire (LR) c’est : les autres, je ne vous aime pas seule la révolution ….]. Europe-Écologie-Les-Verts semble se mettre en dehors de ce débat, pour le moment […] .Au PS et au PCF, on ne veut pas se définir par rapport à M. Mélenchon. Et on se dit partisan du dialogue et de l’union. […]

Débattons ensemble.

[…] «  A gauche, les envies d’exister peuvent prendre le dessus. Nous continuons d’avancer et à tendre la main », explique le communiste Guillaume Quashie-Vauclin.

Pour Benoît Hamon, deux gauches se dessinent aujourd’hui : « Il y a dans les mots utilisés, dans la méthode, le retour d’une gauche autoritaire, estime l’ancien socialiste. Cela révèle une forme de dérive, avec des méthodes d’intimidation, de harcèlement dès que l’on n’est pas d’accord ». Dans une tribune publiée dans Le Monde du 24 octobre, M. Hamon a appelé à inventer une «  gauche écologiste européenne, démocratique et fraternelle » face aux libéraux et aux populistes. Et donc, dans son esprit, face à La France insoumise.

Benoît Hamon : [« La bataille culturelle fondamentale sur la question des migrants est un thème central des européennes »]. Le « Manifeste pour l’accueil des migrants » lancé par Politis, Mediapart et Regards a été un moment de cristallisation politique. Le fait que les principaux leaders « insoumis » ? à part Clémentine Autain ? ne le signent pas a durablement tracé une frontière entre ces deux gauches.

[…] … il faut dépasser les querelles d’ego, analyse Raphaël Glucksmann [voir le lien]. Des voix nouvelles doivent émerger. Les citoyens, les associations doivent se faire entendre. L’essayiste doit lancer début novembre ? avec l’économiste Thomas Porcher et l’activiste écologiste Claire Nouvian ? un mouvement « citoyen » nommé « Place publique ». L’objectif : renouveler le logiciel de la gauche à « partir des idées et créer une dynamique d’union sur un credo pro européen et écologiste ». […]


Abel Mestre, Le Monde – Titre original « Les déboires de La France insoumise, une opportunité inespérée pour ses concurrents » – Source (Extrait)


 

4 réflexions sur “Mélenchon en disgrâce, une occasion inespérée pour les gauches

  1. jjbey 02/11/2018 / 9h14

    Jean Ferrat disait: « il y a deux catégories de gens dans ce monde les exploiteurs et les exploités, je suis du coté des exploités ». Mis en musique cela s’appelle aussi la conscience de classe. Je suis d’un coté ou de l’autre. Manque de chance le système arrive à faire croire que non. « debout les damnés de la terre », réveillez vous et débarrassez l’humanité de ces exploiteurs dont l’avidité sans bornes met en péril l’avenir même de l’espèce humaine. Inutile de dire de quel côté je suis…….

  2. tatchou92 02/11/2018 / 9h41

    Il est en effet grand temps de se réveiller, d’ouvrir en grand les yeux et les oreilles, de cesser les batailles d’égo, de fédérer toutes les énergies dans notre intérêt commun.

  3. wurtzele1 02/11/2018 / 10h57

    Pour les gauches peut-être, mais très peu, car la majeure partie de l’électorat de la FI, ne pense pas « Mélenchon », mais programme. Cela affaiblirait encore plus l’espoir de voir un changement dans se pays, mais les partis moribonds et inutiles pourront continuer à vivre sous perfusion. Mis à part la FI, il n’existe plus d’opposition audible en dehors de l’extrême droite. Pour cette dernière, je ne suis pas certain qu’il s’agisse encore véritablement d’une opposition.

    Quand on voit les scores pitoyables des autres gauches, il ne s’agit même plus de penser fédération mais d’agir que d’une seule voix, car les exploiteurs ne laisseront aucune seconde chance.

    Toute la stratégie politique de la FI, des insoumis de toute l’Europe sont probablement dans la main du pouvoir. Il y a une course contre la montre et cela se fait dans un jeu de poker ou celui qui a la main joue à cartes découvertes !

    Les attaques constantes contre les syndicats, les syndiqués devraient mettre la puce à l’oreille et pendant ce temps, le détricotage de tous les acquis sociaux continue. Nous sommes véritablement à un tournant de l’histoire et pour ma part, je me considère déjà en dictature.
    Quand toutes les voix seront étouffées d’une manière ou d’une autre, il ne restera qu’un seul son de cloche.

  4. tatchou92 02/11/2018 / 22h47

    Il serait impensable et terrible qu’il n’y ait pas de sursaut après tout ce que nous subissons comme remises en cause de tous les conquis de 70 ans de luttes ! Nos pères méritent mieux, et ceux qui ont encore une responsabilité politique aujourd’hui
    doivent agir vite ! ce n’est plus un problème de boutique, de chapelle, mais de résistance et de reconquête.

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