À quand la mise en place de ce cours magistral à l’École nationale d’administration (ENA), à destination de sa direction ?
Sur un budget de 40,8 millions d’euros, le déficit de l’ENA a atteint, l’an dernier, la coquette somme de 2,8 millions d’euros, ainsi que le révèle « Le Parisien » (13/10).
Comment en est-on arrivé là ?
En bons technos, construisons un plan en trois parties.
Primo, les seules dépenses de personnels (30,9 millions d’euros) ont absorbé la quasi-totalité de la subvention de 31,1 millions d’euros accordée par l’État. Les 9,2 millions d’euros destinés aux élèves pèsent particulièrement lourd dans le budget — avec les 1.682 euros brut par mois accordés aux 117 pépites de la nation de chaque promotion durant leurs deux années de scolarité.
Deuzio, plus de 1,5 million d’euros sont dépensés chaque année en frais de déplacement, repas et nuitées alloués aux étudiants, lorsqu’ils sont en stage sur le terrain, par exemple en préfecture. Qui osera dire après ça que les énarques sont hors-sol ?
Tertio, l’ENA a du mal à encaisser ses factures. L’École nationale supérieure de la police lui doit, par exemple, 10.000 euros, tout comme le commissariat général à l’égalité des territoires (ça existe).
« Selon nos estimations, nous serons à 1,4 million d’euros de déficit en 2018, puis à 400.000 euros en 2019. Avant un retour dans le vert à + 500.000 euros en 2020 », promet Thierry Rogelet, le secrétaire général de l’ENA. Avec un titre aussi illustre, on est forcé de le croire.
Dessin signé Philippe Mougeay
Article non signé – La Canard Enchaine – 17/10/2018
Ca explique les errabces [errances] budgétaires de la France depuis 30 ans
Sans aucun doute tu voulais dire les errances plutôt que « errabces »….
Je corrige Bernard
Bonne journée
Michel
Les dirigeants de l’ENA sont très « faites comme je dis pas comme je fais » ou alors je n’y comprend plus rien.