Rabhi, l’ardéchois, son système …

Pour faire évoluer la société certains prônent le : « que chacun fasse sa part » connaît un succès grandissant. Que vaut cette idyllique axiome apparaissant comme le futur révolutionnaire de la vie en société sur terre … MC

Dans cette sphère pensante Pierre Rabhi est sur le devant de la scène

Des librairies aux salons bio, il est difficile d’échapper au doux regard de ce messager de la nature, auteur d’une trentaine d’ouvrages dont les ventes cumulées s’élèvent à 1,16 million d’exemplaires (1). […] Rabhi offre l’image de l’ascète inspiré. « La source du problème est en nous. Si nous ne changeons pas notre être, la société ne peut pas changer », affirme t-il. […] 

[…] Le premier ministre Édouard Philippe le cite lorsqu’il présente son « plan anti gaspillage » (23 avril 2018). « Cet homme est arrivé comme une véritable lumière dans ma vie », affirme son ancienne éditrice, désormais ministre de la culture, Mme Françoise Nyssen (2). « Pierre a permis à ma conscience de s’épanouir et de se préciser. Il l’a instruite et il l’a nourrie. Quelque part, il a été son révélateur », ajoute M. Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire (3). [Deux ministres bien mal placés pour garantir les propos de cette sphère pensante – MC]

En se répétant presque mot pour mot d’une apparition à une autre, Rabhi cisèle depuis plus d’un demi-siècle le récit autobiographique qui tient lieu à la fois de produit de consommation de masse et de manifeste articulé autour d’un choix personnel effectué en 1960, celui d’un « retour à la terre » dans le respect des valeurs de simplicité, d’humilité, de sincérité et de vertu.

Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens qui, tous, racontent sa vie ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parle continuellement de lui-même incarne aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites. Rues, parcs, centres sociaux, hameaux portent le nom de ce saint laïque, promu en 2017 chevalier de la Légion d’honneur. Dans les médias, l’auteur de Vers la sobriété heureuse (Actes Sud, 2010) jouit d’une popularité telle que France Inter peut transformer sa matinale en édition spéciale en direct de son domicile (13 mars 2014) et France 2 consacrer trente-cinq minutes, à l’heure du déjeuner, le 7 octobre 2017, à louanger ce « paysan, penseur, écrivain, philosophe et poète » qui « propose une révolution ».

Tradition, authenticité et spiritualité

L’icône Rabhi tire sa popularité d’une figure mythique : celle du grand-père paysan, vieux sage enraciné dans sa communauté villageoise brisée par le capitalisme, mais dont le savoir ancestral s’avère irremplaçable quand se lève la tempête.

Dans un contexte de catastrophes environnementales et d’incitations permanentes à la consommation, ses appels en faveur d’une économie frugale et ses critiques de l’agriculture productiviste font écho au sentiment collectif d’une modernité hors de contrôle. […] 

[…] Le succès du personnage et de son discours reflète et révèle une tendance de fond des sociétés occidentales : désabusée par un capitalisme destructeur et sans âme, mais tout autant rétive à la modernité politique et au rationalisme qui structura le mouvement ouvrier au siècle passé, une partie de la population place ses espoirs dans une troisième voie faite de tradition, d’authenticité, de quête spirituelle et de rapport vrai à la nature. […] 

[…] à la fin des années 1950, [Pierre Rabhi], travaille chez un constructeur de machines agricoles à Puteaux (Hauts-de-Seine) en tant que magasinier, […] 

[…] C’est dans cette entreprise que le jeune homme rencontre en 1960 sa future épouse. La même année, il expédie une lettre qui changera sa vie. « Monsieur, écrit-il au docteur Pierre Richard, nous avons eu votre adresse par le père Dalmais, qui nous a appris que vous vous préoccupiez de la protection de la nature, que vous avez activement participé à la création du parc de la Vanoise, et que vous essayez d’obtenir la création de celui des Cévennes. Nous sommes sensibles à toutes ces questions et voudrions prendre une part active en retournant à cette nature que vous défendez. »

Étudiant en médecine avant-guerre, Richard devient, en 1940, instructeur d’un chantier de la jeunesse près des mines de Villemagne (Gard), sur le mont Aigoual (5). Cette expérience hygiéniste, nationaliste et paramilitaire l’influence durablement. En décembre 1945, il soutient une thèse de médecine qui assume un « parti pris évident »  : « La santé de l’homme est atteinte, et celle du paysan en particulier, et, par-delà, celle du pays, de la nation, écrit Richard […] 

[…] Sur une photographie du mariage célébré en avril 1961, le docteur Richard offre son bras à la mariée, Michèle Rabhi, tandis que Pierre Rabhi donne le sien à l’épouse du médecin de campagne. « Pierre et Anne-Marie Richard sont les parents que le magicien nous a destinés », écrit Rabhi dans son autobiographie (7). « À mon arrivée en Ardèche, c’est lui qui m’a pris sous son aile. C’était mon initiateur », complète-t-il.

« L’homme providentiel »

Peu après, l’apprenti paysan rencontre l’écrivain ardéchois Gustave Thibon [celui qui fit régulièrement cause commune avec l’extrême droite est] acclamé par Charles Maurras dans L’Action française en juin 1942 comme « le plus brillant, le plus neuf, le plus inattendu, le plus désiré et le plus cordialement salué de nos jeunes soleils », Thibon fut l’une des sources intellectuelles de l’idéologie ruraliste de Vichy. […] 

[…] Entre le jeune néorural et le penseur conservateur se noue une relation qui durera jusqu’aux années 1990. […] Dans le paysage éditorial français, Thibon a précédé Rabhi en tant que figure tutélaire du paysan-écrivain « enraciné » poursuivant une quête spirituelle au contact de la nature (10). Dans le hameau de Saint-Marcel-d’Ardèche où vécut Thibon, Mme Françoise Chauvin, qui fut sa secrétaire, se souvient : « Pierre Rabhi doit beaucoup à Gustave Thibon. Quand il venait ici, son attitude était celle d’un disciple visitant son maître. » […] 

[…] En plus de ses fréquentations vichysso-ardéchoises, Rabhi compte parmi ses influences intellectuelles Rudolf Steiner (1861-1925), fondateur de la Société anthroposophique universelle (12). (lire aussi l’article en lien) […] 

[…] À son arrivée en Ardèche, après une année de formation dans une maison familiale rurale, Rabhi fait des travaux de maçonnerie, travaille comme ouvrier agricole, écrit de la poésie, ébauche des romans, s’adonne à la sculpture. Sa découverte de l’agriculture biodynamique le stimule au point qu’il anime, à partir des années 1970, causeries et formations à ce sujet. Il se forge alors une conviction qui ne le quittera plus : la spiritualité et la prise en compte du divin sont indissociables d’un modèle agricole viable, lequel se place dès lors au centre de ses préoccupations. Une nouvelle fois, un courrier et la rencontre avec un personnage haut en couleur vont infléchir le cours de son histoire.

Fondateur de la compagnie de vols charters Point Mulhouse, bien connue des baroudeurs des années 1970 et 1980, l’entrepreneur Maurice Freund inaugure en décembre 1983 un campement touristique à Gorom-Gorom, dans l’extrême nord du Burkina Faso. Grâce à cette « réplique du village traditionnel avec ses murs d’enceinte qui entourent les cours (13)  », Freund compte faire de cette localité un lieu de « tourisme solidaire ». Las ! Quelques semaines plus tard, il découvre que le restaurant « traditionnel » sert du foie gras et du champagne car « des coopérants, mais aussi des ambassadeurs, viennent se détendre dans ce havre de paix ».

[Maurice Freund pense avoir trouvé l’homme providentiel en Rabhi qu’il rencontre en Ardèche et est séduit par son approche de la nature : « S’inspirant des travaux de l’anthroposophe Rudolf Steiner, Pierre Rabhi a mis au point une méthode d’engrais organiques (…) qu’il a adaptée aux conditions du Sahel.]

Il place aussitôt Rabhi à la tête de Gorom-Gorom II, une annexe du campement hôtelier où l’autodidacte initie des paysans du Sahel au calendrier lunaire de la biodynamie. […] 

[…] Quelques mois plus tard, fin 1986, l’association Point Mulhouse, fondée par Freund, demande à l’agronome René Dumont, bon connaisseur des questions agricoles de la région du Sahel (15), d’expertiser le centre dirigé par Rabhi. Le candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974 est épouvanté par ce qu’il découvre. S’il approuve la pratique du compost, il dénonce un manque de connaissances scientifiques et condamne l’approche d’ensemble : « Pierre Rabhi a présenté le compost comme une sorte de “potion magique” et jeté l’anathème sur les engrais chimiques, et même sur les fumiers et purins. Il enseignait encore que les vibrations des astres et les phases de la Lune jouaient un rôle essentiel en agriculture et propageait les thèses antiscientifiques de Steiner, tout en condamnant [Louis] Pasteur. »

Pour Dumont, ces postulats ésotériques comportent une forme de mépris pour les paysans. « Comme, de surcroît, il avait adopté une attitude discutable à l’égard des Africains, nous avons été amenés à dire ce que nous en pensions, tant à la direction du Point Mulhouse qu’aux autorités du Burkina Faso » (16). Deux conceptions s’opposent ici, car Dumont ne dissocie pas combat internationaliste, écologie politique et application de la science agronomique. […] 

[…] l’assassinat de Sankara, le 15 octobre 1987, prive Freund de ses appuis politiques. Rabhi et lui quittent précipitamment le Burkina Faso.

Cet épisode éclaire une facette importante d’un personnage parfois présenté comme un « expert international » des questions agricoles, préfacier du Manuel des jardins agroécologiques (Actes Sud, 2012), mais qui n’a jamais publié d’ouvrage d’agronomie ni d’article scientifique. 

[…] Rabhi ne se contente pas d’exalter la beauté de la nature comme le ferait un artiste dans son œuvre. Il mobilise la nature, le travail de la terre et l’évocation de la paysannerie comme les instruments d’une revanche contre la modernité. Cette bataille illustre bien le malentendu sur lequel prospèrent certains courants idéologiques qui dénoncent les « excès de la finance », la « marchandisation du vivant », l’opulence des puissants ou les ravages des technosciences, mais qui ne prônent comme solution qu’un retrait du monde, une ascèse intime, et se gardent de mettre en cause les structures de pouvoir.

A ce stade nous ne pouvons pas taire les travaux d’un Mossieur Olivier de Serres dont nous vous recommandons non seulement de lire ses écrits mais de comparer sa philosophie de la société pour une vie autrement plus réaliste, basé sur bien être de l’humain.

Olivier de Serres figure au premier rang des agronomes célèbres, qu’il soit l’un des créateurs de la science agronomique française, nul n’en peut douter. C’est Arthur Young, le fameux agronome anglais, l’auteur de Voyages en France qui, en 1789 l’a affirmé avec le plus de force : « l’un des premiers écrivains de sa spécialité que le monde ait jamais connu. »

La pièce maîtresse de son œuvre pratique fut la suppression de la jachère, et de la vaine pâture. Jusque-là, on laissait reposer une année sur deux ou trois, la terre épuisée par les céréales. L’idée d’Olivier de Serres est d’intercaler dans le cycle des cultures profondes, les prairies artificielles, qui vont permettre d’exploiter le sol sans solution de continuité. Les assolements modernes, fondement de la prospérité agricole et de l’expansion industrielle qui s’en suivit, sont ainsi nés au Pradel. La succession méthodique sur la même terre, pendant plusieurs années, de cultures différentes assure la conservation de la fertilité des sols et l’obtention des meilleurs résultats possibles.

Lire notamment « Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs »

[…]  Quelques années plus tard, ce parti pris se muera sémantiquement en une exaltation de la « sobriété heureuse (18)  », expression bien faite pour cacher un projet où même la protection sociale semble un luxe répréhensible : « Beaucoup de gens bénéficient du secourisme social, nous explique Rabhi. Mais, pour pouvoir secourir de plus en plus de gens, il faut produire des richesses. Va-t-on pouvoir l’assumer longtemps ? » Pareille conception des rapports sociaux explique peut-être le fonctionnement des organisations inspirées ou fondées par le sobre barbichu, ainsi que son indulgence envers les entreprises multinationales et leurs patrons.

Fondée en 1994 sous l’appellation Les Amis de Pierre Rabhi, l’association Terre et humanisme, dont un tiers du budget provient de dons tirés des produits financiers Agir du Crédit coopératif (plus de 450.000 € par an), poursuit l’œuvre entamée par Rabhi au Burkina Faso en animant des formations au Mali, au Sénégal, au Togo, ainsi qu’en France, sur une parcelle d’un hectare cultivée en biodynamie, le Mas de Beaulieu, à Lablachère. Entre 2004 et 2016 s’y sont succédé 2 350 bénévoles, les « volonterres », qui travaillent plusieurs semaines en échange de repas et d’un hébergement sous la tente. […] 

[…] À partir de 2009, année marquée par la participation de Rabhi à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef), le fondateur des Colibris rencontre des dirigeants de grandes entreprises, comme Veolia, HSBC, General Electric, Clarins, Yves Rocher ou Weleda, afin de les « sensibiliser ». Les rapports d’activité de l’association Colibris évoquent à cette époque la création d’un « laboratoire des entrepreneurs Colibris » chargé « de mobiliser et de relier les entrepreneurs en recherche de sens et de cohérence ». « On peut réunir un PDG, un associatif, une mère de famille, un agriculteur, un élu, un artiste, et ils s’organisent pour trouver des solutions qu’ils n’auraient jamais imaginées seuls », lit-on.

Désireux de stimuler cette imagination, Rabhi a également reçu chez lui, ces dernières années, le milliardaire Jacques-Antoine Granjon, le directeur général du groupe Danone Emmanuel Faber, ainsi que M. Jean-Pierre Petit, plus haut dirigeant français de McDonald’s et membre de l’équipe de direction de la multinationale. […] 


Jean-Baptiste Malet – Journaliste, auteur de L’Empire de l’or rouge. Enquête mondiale sur la tomate d’industrie, Fayard, Paris, 2017. Le monde Diplomatique- Source (Extrait très partiel en vous recommandant de lire l’article entier après avoir acheter l’excellent mensuel du monde Diplomatique)


Note certaines ref. n’ont pas de lien dans le texte pour cause d’extraits.

  1. Résultats GfK, juin 2018.
  2. Entretien avec Mme Nyssen, «Pierre Rabhi, la terre au cœur », Kaizen, hors-série spécial anniversaire, Paris, mars 2018.
  3. Entretien avec M. Hulot, «Pierre Rabhi, la terre au cœur », cit.
  4. Pierre Rabhi, Du Sahara aux Cévennes ou la Reconquête du songe, Albin Michel, Paris, 1995 (1re éd. : 1983). Les trois citations suivantes en sont tirées.
  5. Karine-Larissa Basset, «Richard Pierre (1918-1968) », Histoire de la protection de la nature et de l’environnement, octobre 2010.
  6. Pierre-Claude-Roger Richard, «Considérations sur le rôle social du médecin de campagne », thèse de doctorat en médecine soutenue le 13 décembre 1945.
  7. Pierre Rabhi, Du Sahara aux Cévennes…, op. cit.
  8. Correspondance de l’auteur avec Philippe Barthelet, coordinateur de Gustave Thibon, L’Âge d’homme, coll. «Les dossiers H », Lausanne, 2012.
  9. Entretien avec Pierre Rabhi, Ultreïa!, n° 1, Éditions Hozhoni, La Chapelle-sous-Aubenas, automne 2014.
  10. Lire Evelyne Pieiller, «Le terroir ne ment pas », Le Monde diplomatique, juin 2018.
  11. «Pierre Rabhi : “Le féminin est au cœur du changement” », Kaizen, 28 mai 2018.
  12. Lire «L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme », Le Monde diplomatique, juillet 2018.
  13. Maurice Freund, Charters interdits. Quinze ans d’aventures pour la liberté du ciel, Bueb & Reumaux, Strasbourg, 1987.
  14. «Aujourd’hui la vie », émission spéciale Afrique, Antenne 2, 6 mai 1986.
  15. Lire René Dumont, «L’agriculture voltaïque dans le piège de la dépendance », Le Monde diplomatique, mars 1978.
  16. René Dumont, Un monde intolérable. Le libéralisme en question, Seuil, coll. «L’histoire immédiate », Paris, 1988.
  17. Pierre Rabhi et Juliette Duquesne, Les Excès de la finance ou l’Art de la prédation légalisée, Presses du Châtelet, coll. «Carnets d’alerte », Paris, 2017.
  18. Pierre Rabhi, Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, Arles, 2010, dont plus de 400 000 exemplaires ont été vendus tous formats confondus.
  19. Lire Jean-Baptiste Malet, «Amma, l’empire du câlin », Le Monde diplomatique, novembre 2016.
  20. « Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels. Exercice clos le 31 décembre 2017 » (PDF), Embracing the World – PKF Audit Conseil, Journal officiel, 22 juin 2018.
  21. « Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels. Exercice clos le 31 décembre 2017 » (PDF), MAM – PKF Audit Conseil, 16 mai 2018.

 

Merci aux deux coauteurs de ce blog Danielle R. et Jean-Jacques B. pour avoir participé à  condenser cet article du « diplo »  et donnés leurs suggestions, pour des ajouts et  quelques prècisions ne figurant pas dans le texte original.

7 réflexions sur “Rabhi, l’ardéchois, son système …

  1. bernarddominik 23/08/2018 / 11h40

    Tres interessant, merci Michel pour cet éclairage bien plus complet que ce que notre télé nationale nous montre. Avec 65 millions d’habitants le retour à la terre est tout simplement impossible. Rajoutons qu’il faut bien des usines pour fabriquer les outils, des aciéries, des maçons etc… Celà n’exclut pas que nos agriculteurs cultivent des produits sains et nos usines ne polluent pas. Mais je pense surtout qu’il faut rééquilibrer la population entre les grandes villes et les campagnes, redistribuer les usines et les sièges sociaux pour que tout ne soit pas dans 3 villes. C’est aussi une simple question de bon sens. La concentration génère pollution incivilités …

    • Libres jugements 23/08/2018 / 11h45

      Merci pour avoir lu cet article qui bien que long est très instructif et je vous invite a en prendre connaissance dans son ensemble via l’achat de l’excellent mensuel « Le monde diplomatique » d’Août 2018.
      Cordialement
      Michel

  2. VITRINART 23/08/2018 / 12h42

    Encore une fois merci d’avoir retranscrit l’excellent article du Diplo.
    Je ne dispose pas du temps nécessaire;j’ai mes cultures d’amarantes et autres légumes sur 1000 m2 à gérer 🙂

    • Libres jugements 23/08/2018 / 13h22

      Merci pour ces encouragements.
      Bonnes plantations
      Cordialement
      Michel

  3. jjbey 24/08/2018 / 0h16

    Bien heureux qui comme …..Pierre crut qu’il puisse échapper au broyeur capitaliste qui l’utilise pour faire croire que l’on peut échapper aux affres de cette société en cultivant un lopin de terre en Ardèche. Cela reste une solution personnelle inapplicable à l’humanité. Bien vue la référence à Olivier de Serres, véritable initiateur d’une agriculture moderne respectueuse de la nature. La visite du Domaine est intéressante et la rencontre avec certains chercheurs encore plus.

  4. tatchou92 24/08/2018 / 15h30

    Aurions nous oublié que notre pays était essentiellement agricole au siècle dernier ?
    Que nos aïeux, nos parents et aujourd’hui certains d’entre nous, avaient et ont tous un jardin, faisaient et font encore leur plant de pommes de terre, n’utilisaient ni désherbant ni engrais, que rien ne se perdait, ils faisaient et font leur « compost » comme on dit aujourd’hui. Ne voit-on pas le jardins ouvriers attirer de plus en plus de volontaires ?
    Il y a certes des raisons économiques, mais aussi le plaisir et la bonne fatigue…
    L’eau de pluie et de lavage des légumes et fruits était récupérée, il n’y avait pas de congélateurs mais de grands saloirs et on faisait des conserves, des confitures avec la production maison. Bien sur nous les enfants étions et sont mis à contribution, mais quel régal aussi, saveurs qu’on ne retrouve pas dans les productions d’Espagne et d’ailleurs.. Nous mangions et mes frère et sœur le font encore, les fruits et légumes de saison.
    N’oublions pas le bon sens paysan..

    • Libres jugements 24/08/2018 / 16h00

      Je me demande souvent a quelle date les responsables de grande surface aggloméreront des cabinets médicaux comprenant médecins généralistes, dentistes, ophtalmologistes, gynécologistes, vétérinaires dans les galeries marchandes …

      il y a bien dans certains centres commerciaux déjà des pharmaciens, cabinets d’infirmières et de soins, des salles de maintien en forme par le sport en « bocal » clos, etc.

      Comme disait le Corbusier lorsque qu’on lui faisait remarquer la petitesse des chambres dans la résidence du fada à Marseille … mais pourquoi les voulez-vous plus grande une chambre n’est faite que pour dormir, l’important est la piece commune !

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