Les espaces où s’exercent les libertés et expression se réduisent. Certains trouveront cela nécessaire pour asseoir leur pouvoir moral, intellectuel et financier, d’autres souhaitant limiter toutes expressions contraire aux sens souhaité par le régime en place.
En extrapolant l’article ci-dessous, toutes celles et ceux qui pour écrire des « postes » sur FB ou leurs blogs, prennent comme base des écrits, messages radio ou télévisés dument signé et comportant toutes les données journalistiques parues, se trouveraient en infraction de « copyright ». Le simple fait de recopier une seule ligne d’une chanson, d’un poème, de citer un passage de livres contemporains, pourraient faire l’objet de citation en justice avec la clé de lourdes condamnations.
Autant nous pensons qu’il est nécessaire de pouvoir citer des extraits, autant nous condamnons l’utilisation complète d’un texte (sauf lorsque le texte est mis à disposition librement par l’auteur lui-même ou qu’il est libre de droits ou d’héritiers). MC
Réforme du droit d’auteur : internet menacé
Liberté d’expression contre respect du droit d’auteur. Des algorithmes seraient chargés de faire la police.
[…] En Europe, il avait fallu plusieurs années – et pas mal de frictions – pour parvenir à un compromis avec le statut de l’hébergeur : ce dernier n’est pas tenu pour responsable des contenus qu’il héberge, à condition toutefois qu’il supprime tout contenu illicite qui lui serait signalé.
Mais la future directive européenne sur le droit d’auteur entend redistribuer les cartes. Le texte vient de franchir cette semaine une étape décisive, avec le feu vert de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen. […] Ces derniers mois, c’est un déluge de critiques qui s’est abattu sur le texte, ardemment souhaité par une industrie culturelle partie en croisade contre toutes les formes de piratage.
Des algorithmes seraient chargés de faire la police d’où des « risques » de retraits abusifs
La polémique se concentre sur deux dispositions : l’article 11, qui prévoit un droit voisin pour les éditeurs de presse, et surtout l’article 13.
Concrètement, ce dernier imposerait à toutes les grandes plateformes le filtrage de l’ensemble des contenus partagés par les utilisateurs.
Si le texte se contente d’exiger des « technologies efficaces », c’est bien évidemment d’algorithmes qu’il s’agit. Or ces derniers, basés sur des « empreintes » d’œuvres protégées, n’ont jamais fait dans la nuance […]
La balle est désormais dans le camp des eurodéputés. Le vote devrait avoir lieu le 4 juillet prochain.
Jean-Michel LAHIRE – Le Dauphiné libéré Samedi 23 juin 2018
Reste à savoir comment cette règlementation sera mise en œuvre et respectée…
Beaucoup de lois ne sont pas appliquées car non-applicables en pratique.