Sur Parcousup et l’éducation nationale.

Nous n’avons pas cette année de lycéens, parmi les trois derniers petits-enfants (17-10–6 ans) obligés de programmer un parcours scolaire via le logiciel Parcoursup.

En conséquence je ne puis me faire directement un avis sur l’utilité et la valeur pédagogique de « Parcoursup ».

Chacune-chacun peut prendre note que le logiciel « Parcoursup » cumule de multiples critiques exposées dans maints supports de presse, audiovisuels, d’associations, syndicats d’étudiants, partis politiques ou internet et à noter de diverses obédiences d’une part et d’autre part autant parmi les profs que des parents d’élèves concernés, des critiques relayées, dites, écrites par des personnes très avisées.

Aussi, m’a-t-il semblé nécessaire d’étudier autant les avis défavorables que favorables.

De comprendre à la fois l’impérieuse nécessité exprimé par le nouveau Ministre de l’éducation nationale de changer la méthode d’accès aux études supérieures et à la fois de m’interroger sur l’éducation national et son rôle dont la mission est de composer l’élite intellectuelle française, ses échecs dans le système de société actuelle, enfin, de se poser la question de savoir s’il y a un lien indirect ou direct avec la situation des banlieues

D’abord : Quelles sont les raisons portant le gouvernement à communiquer et appuyer si fortement sur le fait que 50 % des d’étudiants inscrits étaient satisfaits de ce logiciel « Parcoursup ».  Certes il est possible d’arguer que « nombres de critiques se sont levées contre Parcoursup, mais cela ravit 50 % des inscrits ». Pour ma part, je le dis sincèrement tant mieux et bravo pour ces 50% qui perçoivent la suite de leur parcours,  mais que cache, ou que supporterons les 50% actuellement sans possibilités, sans visibilités,  de poursuivre leurs études.

Ces 50% de « non reçus » ou « en attente » sont-ils ainsi « en passe » d’être privés d’un cursus scolaire et au-delà leur future activité professionnelle dans un emploi salarié souhaité parfois de longue date, mais qu’ils leurs faudra se replier sur/vers d’autres débouchées.

Autre lecture; n’est-ce pas un constat d’échec sur la façon dont l’éducation a été enseignée depuis des années et dont le résultat serait « de découvrir » que 50% d’élèves n’ont pas atteint les connaissances nécessaires pour poursuivre des études ?

Ou encore que le nombre de facultés publiques étant restreint par manque d’édifices et de crédits, ne permet pas de recevoir dans de bonnes conditions plus de 50% d’inscrits.

Et pourquoi ce ne serait pas, et là dans un cynisme absolu, une volonté du système libéral de laisser sur le carreau des jeunes gens pour ainsi faire baisser : revendications et masse salariale pour le plus grand bénéfice des entreprises.

Revenons sur la question des différentes et souvent contradictoires directives éducatives des successifs ministres et gouvernements et sur les budgets qui sont consacrés à l’Éducation Nationale, en récessions constantes.

Que dire des directives instituant le passage systématique dans une classe supérieure d’élèves n’ayant pas le niveau, des classes surchargées ne permettant pas de passer du temps avec chaque élève, de propulser des enseignants débutants dans des écoles de banlieues connues comme difficiles, les nombreux et controversées changements de méthodes éducatives, des équipements hors d’usages…

Nous avons lu ou entendu les propositions du rapport Borloo sur les banlieues et ce qu’en a fait Emmanuel Macron sur le terrain. Certes le rapport Borloo a un coût faramineux (48 milliards d’€), mais il prenait en compte tous les aspects des échecs de ces lieux : décrochages scolaires, chômages de masse, concentrations ethniques, vente de drogues, renovation des services de polices de proximité, les subventions associatives, etc. (Cette somme est a mettre en parallèle entre autre, avec l’hôpital d’Évry qu’Eiffage loue pour un coût global estimé à 1,2 milliard d’euros, et encore faut-il régler la note des 8.000 malfaçons ou les sommes consacrées a l’armement sur les scène de conflits internationaux).

Gardons en mémoire les directives constituées de replâtrage-saupoudrage du dirigeant élyséen sur les banlieues ghettos qui hélas, cent fois hélas, va revenir avant peu sous la forme d’infos de plus en plus inquiétantes.

Pour conclure momentanément : Toutes les nations consacrant un budget important à l’éducation et à un système de soins, ne cessent d’évoluées pour le plus grand bien-être de ses habitants. Sur ces points la France régresse.

MC

3 réflexions sur “Sur Parcousup et l’éducation nationale.

  1. fanfan la rêveuse 28/05/2018 / 7h39

    Bonjour Michel,

    Chacun pense comme il le désire mais encore une fois je trouve quelque peu tôt pour critiquer Parcoursup.

    Je vais vous donner notre parcours car notre fille dépend de ce principe.

    Aurée a fait 3 vœux, St Quentin, Amiens, Rouen, je vous les donne en ordre de choix. A l’ouverture (22 Mai) de Parcoursup, elle était admise à Rouen et en attente pour Amiens et St Quentin. Elle n’a pas validé et attendu puisqu’elle avait jusqu’au 28 pour prendre une décision, soit une semaine par acceptation. Ce dimanche 27 Mai, elle était admise à Amiens, elle a donc refusé Rouen, libérant une place pour un autre étudiant et laissant en attente Amiens (cette fois, elle avait jusqu’au 2 Juin pour valider). Ce matin, 28 Mai, elle est admise à St Quentin, l’école qu’elle désire intégrer, elle a donc accepter St Quentin et refuser Amiens, libérant de nouveau une place pour un autre étudiant.
    Je ne puis donc critiquer Parcoursup, ainsi que les amis de notre fille qui ont le même vécu.

    Par contre l’an passé notre autre fille, elle dépendait de APB. Elle n’a pas pu choisir son parcours et a du partir à Amiens, n’étant accepter que sur un lycée, APB ne permettant pas de choisir sa scolarité comme « l’attente » de Parcoursup. D’APB, pas mal des étudiants autour de notre fille Maurine l’an passé ont arrêté leur scolarité en cours d’année, n’aimant pas du tout ce qu’ils faisaient.
    Nous pouvons donc dire que Parcoursup est plus approprié qu’APB !

    Il est une réalité, « l’attente » est stressante, mais préférable à un non et à une scolarité qui n’est pas choisi, ne croyez vous pas ? !
    Moralité, je pense vraiment qu’avant d’enterrer Parcoursup, il est préférable d’attente le résultat final.

    Petit oubli, afin que la situation soit bien claire, mon mari est ouvrier et moi employée de la petite enfance. Notre fille n’est pas ce qu’on appelle une très bonne élève, par contre elle a compris les enjeux d’une scolarité sérieuse et a un but bien précis pour sa future vie.

    Ceci n’engage que moi, c’est notre vision de par notre vécu, bonne journée Michel. 🙂

  2. Libre jugement 28/05/2018 / 16h38

    Le propos de l’article ci-dessus à été composé eu égard aux différents problèmes que rencontres une grande partie de la jeunesse dans la société française actuellement et à l’aide des nombreuses lectures de personnes plus au fait que moi des questionnements de ce mal être qui gangrènent non seulement les banlieues mais aussi jusque les périphéries des villes-bourgs ruraux.

    Bien évidemment poser les questions n’est pas y répondre. Dans tous les cas je n’ai aucune prétention ni aucun pouvoir pour les résoudre. Reste que les douloureux problèmes du mal être de la jeunesse aujourd’hui négligé, va engendrer des conflits graves d’autant que ce gouvernement Macron s’entête à « glorifier » mettre sur un piédestal « les plus que nantis », ce qui fait « grandir » le décalage, augmentant une vision miséreuse et la ghettoïsation des banlieues et périphéries de villes bourgs.
    Bonne journée à tous

  3. tatchou92 29/05/2018 / 13h54

    Je pense à ces centaines de lycéens banlieusards du « 93 »avec de très bons dossiers, qui n’avaient pas de réponse à quelques jours du bac… comment être serein et motivé dans ces conditions ?.

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