J’ai vu ce reportage tout a fait par hasard et, a sa vision, je peux comprendre l’écœurement envers certains politiques … Un docu qui peut être « pris » selon ses convenances personnelles a charge comme à décharge, contre le système employé pour arriver à des fins présidentielles … MC
- Ce qu’il faut retenir du documentaire – « Macron à l’Élysée, le casse du siècle », qui a été diffusé dimanche 29 avril à 20h50 sur BFMTV, mais encore visible en replay.
« Le casse du siècle », l’expression est de Gérard Collomb. Et vous l’entendrez beaucoup dans la documentaire diffusé dimanche soir sur BFMTV. La voix off n’hésite pas à déployer tout le champ lexical du cambriolage, les termes « braquage », « repérage des lieux », « hold-up » sont répétés à de nombreuses reprises… Sans que ce soit expliqué ou justifié à aucun moment. Malgré la lourdeur de cette mise en scène, le documentaire contient des témoignages intéressants sur l’ascension de l’ancien conseiller de François Hollande. Petit passage en revue.
15 juillet 2014: le pot de départ d’Emmanuel Macron
Après deux années en tant que secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République Emmanuel Macron retourne travailler dans le secteur privé. Il organise à cette occasion un pot de départ à l’Élysée, mais selon le documentaire de BFMTV, il ne part pas le cœur léger. Il aurait voulu être nommé ministre lors du précédent remaniement, mais François Hollande n’a pas voulu. Même si Julien Dray conseillait au président « dans ton équipe, il y a une pépite, il ne faut pas la rater »… Jacques Attali aurait joué un rôle clé dans cet épisode, raconte-t-il: « Je lui ai dit : « Emmanuel, il faut partir parce que vous ne serez jamais ministre ». Quelques mois plus tôt le futur président de la République se serait épanché: « Tu sais, je reviendrai, et j’attaquerai tout le monde au pic à glace », raconte Jean-Christophe Cambadélis.
Son arrivée à l’Elysée, le 15 mai 2012
« L’Élysée c’est le grand bain, » raconte Aquilino Morelle, ancien conseiller de François Hollande, « vous apprenez à la fois le travail gouvernemental, ce qui fait la substance du pouvoir d’État, et en même temps, l’action diplomatique internationale. De cela, Emmanuel Macron a pu faire l’apprentissage très rapide et très intensif pendant ces deux années passées à l’Élysée ».
« Il sait se faire aimer des gens, il a un incroyable pouvoir de séduction », selon Gaspard Gantzer, « il connaissait aussi bien les gardes républicains à l’entrée que les gens dans les cuisines ou les gens du couloir, il était assez unanimement apprécié ». « Je voyais bien le nombre de ministres qui sortaient de son bureau, alors qu’il était secrétaire général adjoint de l’Élysée », raconte Jean-Pierre Jouyet. A l’Élysée, il est alors surnommé « le petit prince »
Sa relation avec François Hollande
« Il y a une relation humaine profonde entre François Hollande et Emmanuel Macron, insiste Julien Dray, un respect fort. Et Emmanuel Macron aura un statut particulier auprès de François Hollande. Concernant François Hollande c’est l’une des rares fois où je l’ai vu avoir autant de tendresse et avoir un regard très chaleureux… Il le considère presque un peu comme son fils spirituel ». Pourtant Emmanuel Macron ne se prive pas d’égratigner parfois le président de la République en off, comme le raconte Gaspard Gantzer. « Il à une caractéristique, c’est qu’il se croit meilleur que beaucoup d’autres », égratigne Michel Sapin.
26 aout 2014, il devient ministre de l’Économie
Six semaines seulement après son départ de l’Élysée, Emmanuel Macron est intégré au gouvernement, pour remplacer Arnaud Montebourg. Mais ce n’est pas vraiment la décision du président de la République. « C’est Manuel Valls qui fait pression auprès de François », raconte Jacques Attali, mais le coup de main s’est accompagné d’un avertissement: « Manuel m’a appelé quelques jours plus tard en disant : ‘Tu diras à ton protégé qu’il n’est qu’un ministre technique ».
Le groupe secret pour promouvoir la candidature de Macron
Des proches du ministre, emmenés par Ismaël Emelien, un conseiller d’Emmanuel Macron, vont se retrouver rue de la Planche au cours de réunions secrètes pour lancer sa campagne. Vite surnommé « le groupe de la Planche », il est constituée d’anciens conseillers de DSK lors de la primaire socialiste de 2012. « Le ministère de l’Économie a surtout servi de tremplin à son parcours présidentiel, détaille Christian Eckert. People, journalistes, acteurs, chanteurs, écrivains… Il nous arrivait de croiser des personnes dont on pensait qu’elles n’étaient pas forcément au centre de l’actualité économique du pays », se souvient l’ancien ministre en évoquant les rendez-vous d’Emmanuel Macron à cette période-là.
Pendant l’automne 2015: Michel Sapin prévient François Hollande : « Je lui ai dit : « Emmanuel Macron se consacre à autre chose… Et cette autre chose, ce n’est pas d’appuyer ta candidature ».
La création d’En marche!
En février 2016, Emmanuel Macron a besoin d’un mouvement pour collecter des fonds pour sa campagne présidentielle. « On explore toute les pistes, il n’y a pas de barrière, aucune limitation », raconte un proche. Le publicitaire Adrien Taquet se souvient de la création du nom du mouvement: « On voulait, dans le rythme, dans la syntaxe, un nom qui soit différent de tous ceux qui pouvaient exister. Quand vous mixez l’incarnation du mouvement, la nécessité d’être différent dans l’expression, et puis les initiales d’Emmanuel Macron, vous arrivez sur « En marche » ». Le véritable lancement est prévu pour le 6 avril
Après une réunion qui doit organiser la campagne de François Hollande (et à laquelle il participe), Emmanuel Macron prévient le président de la République : « Tiens au fait, je t’en avais parlé il y a quelques mois, mais cette fois c’est fait, je vais lancer une forme de think tank avec des jeunes pour réfléchir à la politique », raconte Gaspard Gantzer. Réponse du président, selon le conseiller : « Il l’encourage, il se dit que quelque chose de positif peut sortir de cela »…
Les réunions de financement
Discrètement, des chefs d’entreprise, et des conseillers d’Emmanuel Macron organisent des levées de fonds, lors de dîners privés dans des appartements. Avec des objectifs chiffrés pour chaque réunion, qui attirent des soutiens potentiels très fortunés, comme le raconte le chef d’entreprise Jean-François Rial: « Ceux qui pensent comme Emmanuel Macron étaient les citoyens les plus aisés en France, c’est-à-dire que les gens les plus aisés comme moi qui connaissent assez bien la vérité de ce qui dysfonctionne en France, étaient en harmonie avec ce discours »
30 août 2016 : la démission
Suivi par les journalistes, Emmanuel Macron quitte Bercy avec la navette fluviale. A 15 h, il est reçu par François Hollande à l’Élysée. Le ministre de l’Économie annonce alors sa démission. « A la sortie de l’Elysée, il m’appelle et me dit : « Ça s’est très bien passé, le président a très bien compris », se souvient Michel Sapin. « Emmanuel Macron ne dit pas du tout à ce moment-là qu’il va être candidat, raconte Gaspard Gantzer, il dit même le contraire, il dit qu’il soutiendra François Hollande, qu’il sera là pour l’accompagner »…
« Le président de la République, par aveuglement ou par incapacité de faire autrement, a fait semblant, ou a vraiment cru à cela », décrypte Michel Sapin.
La campagne
Finalement, Emmanuel Macron se déclare candidat avant que François Hollande ne fasse part de ses intentions, et une équipe de campagne se met en place. Mais les proches d’Emmanuel Macron qui s’activent en coulisses depuis plusieurs mois ont du mal à faire de la place aux nouveau venus : « Tout se décidait à cinq ou six personnes…Verticalité totale, genre parti communiste des années 50, estime Corine Lepage qui participait au comité politique, ce n’est pas un parti dans lequel le pouvoir vient d’en bas, et monte progressivement, ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe ».
Quand Emmanuel Macron se prend pour Vincent Cassel le soir de l’élection
Le soir du second tour, raconte un proche d’Emmanuel Macron, le nouveau président élu se laisse aller à une comparaison sur l’élection qu’il vient de remporter : « On vient de réussir un braquage. C’est comme dans Ocean’s Eleven, sauf qu’on était moins nombreux… Faut dire qu’on connaissait le proprio et qu’on avait les plans ».
Bonus: le ralliement de François Bayrou et la peur de Laurence Haïm
AVIS : il semblerait que le « replay » de ce docu, ne soit plus visible … si tel est le cas -et je n’en serais pas étonné- devant le traitement qui serait infligé, chacun pourrait y voir une censure … mais sur ordre de qui ??? MC
Toutefois il est visible là : Lien
Service Actu – Les Inrocks – Source
Beaucoup à lire concernant le mot « casse » 🙂
https://fr.pons.com/traduction?q=casse&l=defr&in=&lf=de
Excusez mais, j’dois être embrumé, je suis pas le résonnement.
Fraternité
Macron a été mis en piste par le capitalisme financier et industriel français. Le MEDEF entrait ainsi à l’Elysée et lâchait Hollande jugé trop mou, se débarrassait de Fillon trop mouillé par les affaires.