Le Conseil économique et social pour la sédation létale.
Si la décision de sa fin de vie est prise par l’interessé-e en pleine conscience, c’est a coup sur une avancée. Je suppose qu’il y a des règles gardiennes a la fois du respect de la position de la demanderesse-demandeur, mais aussi ne permettant pas d’outrepasser (influence, décision sans un réel consentement ou autres) MC
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui s’est saisi de la question du droit à l’euthanasie, a adopté hier un avis appelant à légaliser la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie. Cet avis, intitulé « Fin de vie: la France à l’heure des choix », adopté à 107 voix pour, 18 contre et 44 abstentions, prône de « pouvoir demander […] de recevoir, dans des conditions strictement définies, une sédation profonde expressément létale ».
Autrement dit, un malade incurable décidant d’arrêter un traitement vital – ce que permet la loi depuis 2005 – pourra, s’il en fait la demande, être endormi jusqu’à son décès.
Je suis de près le sujet de l’euthanasie, après bien des années sans avancement, celui-ci est maintenant entendu, en quelques mois ce dossier a bien progressé. Nous sommes encore très loin d’une légalisation plus ample, mais le sujet avance, gardons espoir 😉
Oui bien d’accord ils avancent sur le sujet mais combien de freins de la part des médecins et pas que de ceux « ayant une conviction » religieuse.
Il faut reconnaitre que c’est un sujet des plus difficile tant il y a de cas douloureux mais différents, pour autant certaines personnes (sont-ce les mêmes ?) acceptent d’euthanasier facilement son chat, chien, etc sans chercher à … simplement parce que les soins sont trop chers
Je peux comprendre les médecins, leur métier est de sauver, guérir. Mais lorsqu’il y a souffrance et plus d’avenir, il faut, il me semble, quitter sa casquette de médecin et mettre tout en oeuvre pour soulager son patient.
Exact mais le serment derrière lequel ils se retranchent doit alors être interprété … le demi frère de ma femme est médecin militaire et très croyant aussi vous pensez bien que j’ai entamé une discussion sur ce sujet …. porte close
Justement je me pose une question, comment peut-on être militaire et croyant ? Tuer un homme, c’est enlever une vie ! La bible dit « tu ne tueras pas ! », un paradoxe ! 😉
J’ai souris devant votre commentaire … là encore vous me connaissez un peu, je n’ai pas pu m’empêcher de poser cette question …. tout comme à ma belle sœur qui n’enfanta jamais que par la « grâce » de son mari … mais je divague … la réponse est simple lui était bien dans ses godillots – euh ses rangers, je suis médecin et suis là pour soigner les blesser … et pour les blesser … ben faut défendre la patrie contre les envahisseurs surtout les islamistes …. et puis ils doivent obeir aux ordres …. fermer l’ban
Effectivement vu comme cela 😉
Quel bonheur « d’enfanter par la grâce de son époux » ! Je souris Michel, je pensais que ce genre de pensée n’avait plus court.
Attention il ne s’agit que des réponses du demi frère de ma femme, mon beau-frere par alliance … certes j’ai fait court, mais c’est bien sa façon de voir les choses de la vie … (et je ne vous parles pas d’IVG) peut-etre que d’autres militaires (certainement) ont une autre approche.
Un de mes amis est entré la semaine dernière à l’hôpital. Cancer généralisé, souffrances intolérables. Avec l’accord de ses enfants, le sien exprimé, il a été endormi. Pas une solution létale, non, mais une injection qui permet de ne pas souffrir. il est décédé hier matin dans la dignité et sans souffrir.
Triste de perdre un ami …
Très petite consolation de le savoir parti … sans aucun doute il eut certainement préférer « vivre encore un peu » mais lorsqu’il n’y a plus rien à faire, il faut respecter la volonté, c’est aussi honorer la dignité de sa demande.
C’est enfin fini le temps du « tu enfanteras dans la douleur ».. Les consciences évoluent doucement, trop doucement. Les affaires Humbert et Lambert nous le montrent. La sagesse finira par l’emporter, mais déjà, la possibilité existe de désigner une personne de confiance, de mettre fin à l’acharnement qui n’apporte aucune amélioration, qui fatigue un peu plus le malade, sans l’apaiser, et torture aussi ses proches. Oui, le CESE a raison.
Nous avons vécu la même situation que l’ami de JJ BEY, et nous avons rencontré une équipe qui nous a entendus. Nos proches en fin de vie méritent le respect, l’apaisement !.
Je vais oser écrire et vous faire sans doute réagir : comment peut-on alors qu’on manque cruellement de lits, pour des jeunes accidentés, maintenir soit disant en vie, un être humain arrivé en fin de parcours, qui demande « que la lumière s’éteigne » ? alors que d’autres qui vont être sauvés souffrent sur des brancards, sans intimité ?
Compassion-Dignité- Respect !
Oui Danielle, ce n’est pas à toi qui directement fut confronté au douloureux problème de la fin de vie et je n’entend pas par ces mots remuer le couteau dans la plaie, mais juste signaler a ceux qui lisent ce blog et commentaires, d’entendre ceux qui vivent ou ont vécu ce problème, et quelques soient leurs convictions personnelles …