« Le but de la vie, c’est d’être libre. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont élevée avec comme seule valeur celle de l’émancipation » … C’est de Leïla Slimani qui vient de recevoir le Goncourt pour « Chanson douce »
A la lecture d’un article dans les Inrocks sur cette écrivaine, qui louait l’indépendance de cette femme et je voulais découvrir comment cette indépendance, se traduisait dans sa littérature, j’ai acheté son premier roman « Dans le jardin de l’ogre » et celui qui reçu le Goncourt « Chanson douce »
Alors que vous en dire :
J’ai adoré les phrases très courtes, ciselées, très descriptives sur environ les trois quart du livre, les pages s’additionnant aux pages, moi qui lit vite ne lisait pas encore assez vite toutes les phrases tous les mots, toutes les pages et le thème du roman n’est pour rien dans mon appréciation … puis sur le dernier quart du livre, je me suis carrément embêté à tel point qu’il m’est arrivé de sauter des mots, de raccourcir des phrases pourtant déjà courtes, en un mot je n’ai pas trouvé le dernier quart digne des trois quart antérieur.
L’extrait qui suit est un avant-gout de la première partie …
Une semaine qu’elle tient. Une semaine qu’elle n’a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d’Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n’a pas bu d’alcool et elle s’est couchée tôt.
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n’a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s’est introduit en elle comme un souffle d’air chaud. Adèle ne peut plus penser qu’à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d’un pied sur l’autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur.
Mais j’attends des avis peut-être ais-je mal compris l’auteure.
Qu’importe je lirais toutefois « Chanson douce » voir si son phrasé littéraire a le même attrait que le premier trois quart !
Bonjour Michel,
J’ai lu ces deux romans, d’abord « Chanson douce » car il venait d’avoir le prix Goncourt à l’époque. J’étais rassuré car il y avait de bons avis en plus de son prix et…bof ! Je ne comprends pas pourquoi ce roman a été primé. Je suis resté sur ma faim, j’ai trouvé ce livre non abouti, rien de merveilleux, ceci même dans son écriture.
J’ai donc lu pour vraiment me faire une opinion « Dans le jardin de l’ogre ». J’ai un peu mieux aimé, mais sans plus, une certitude c’est bien le style d’écriture de l’auteur.
https://fanfanvaconsin.wordpress.com/2017/05/23/chanson-douce/
https://fanfanvaconsin.wordpress.com/2017/06/09/dans-le-jardin-de-logre/
Ceci n’engage que moi !
Belle journée Michel 🙂
Lisant très vite, j’ai effectivement lu « chanson douce » et n’ai tiré aucune satisfaction, enseignement sur l’auteure, dans cette lecture et je vous suis dans l’interrogation de l’attribution du Goncourt mais la maison éditrice est toujours en première ligne pour les prix …je ne suis pas, loin de là, un « suiveur » lecteur de livres ayant reçus un prix quelconque. Dans la même veine ne suis pas un adepte des lauréat du festival de Cannes, sauf rare exceptions et encore, ce n’est pas l’auteur qui fait systématiquement un chef-d’œuvre.
Reste que devant la multitude éditée, produite, des conseils indépendants recoupés incitent parfois a lire tel ou tel livre voir tel ou tel film … mais je dois dire que souvent les conseilleurs ne sont pas les mieux placés, a mon gout… reste les classiques qui offrent toujours autant de joies, de respect, apportent autant d’enseignements
A l’époque elle avait été présentée comme issue de l’immigration (au Jt). Alors je me suis demandée si cela n’était pas tout simplement voulu pour passer un message aux jeunes des cités.
Comme vous, je ne lis pas d’office les prix, mais devant le tabac que cette auteur à fait, j’ai suivi…
Bonne après-midi Michel !
Je ne me précipite jamais pour lire des prix littéraires comme d’autres font les soldes pensant qu’après l’engouement du moment et mettant le coté financier de ces prix pour les maisons d’éditions (toujours les mêmes faut-il noter) se dessinerait un avis plus juste sur la production, une sélection pas forcement lauréate …
C’est un article paru dans les Inrocks de cette semaine présentant Leïla Slimani issue de la culture du Maghreb islamique comme un exemple de liberté vis a vis d’une société restrictive qui m’a fait m’intéresser à découvrir ses œuvres et la manière dont elle pouvait se libéré du carcan d’une telle éducation … ben … très déçu et pour la liberté si c’est l’ « audace » (très relative d’ailleurs) d’écriture, voir la description de ses audaces personnelles exprimant sa liberté dans les 3/4 du livre « Dans le jardin de l’ogre » … Loin d’être un admirateur de cette auteure …