Moins d’oiseaux, moins de mammifères, moins de biodiversité !

Une étude menée par le CNRS et le Muséum national d’Histoire naturelle s’inquiète d’une « situation proche de la catastrophe écologique ». Elle souligne la disparition « à une vitesse vertigineuse » des oiseaux des campagnes. « En moyenne leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans »

Selon les relevés du Suivi temporel des oiseaux (Stoc) qui au sein du Muséum surveille aussi la situation des villes et des forêts, ce sont surtout les populations vivant dans les milieux agricoles qui sont touchées. En cause, les pratiques agricoles intensives qui se sont mises en place avec la fin des jachères imposées par la politique agricole commune en 1989, la reprise du sur-amendement au nitrate permettant d’avoir du blé sur-protéiné et la généralisation des néonicotinoïdes (les pesticides tueurs d’abeilles).

Pour les spécialistes cette disparition peut-être réversible. Il faut que le ministère de l’agriculture fasse des propositions en réponse à ces études.

Le sort des autres espèces animales n’est pas plus enviable ! Les trois chercheurs Gérardo Ceballos (Université nationale du Mexique), Paul Ehrlich et Rodolpho Dirzo (Stanford) avaient déjà publié il y un peu plus de deux ans une étude dans la revue Sciences Advances qui montrait que la terre était en train de subir sa sixième extinction de masse.

Ce constat terrible est confirmé : plus de 50% des animaux ont disparu depuis quarante ans. Pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), les populations de vertébrés ont chuté de 58% entre 1970 et 2012. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 42% des espèces invertébrés terrestres (papillons, vers de terre, etc) et 25% de celle des invertébrés marins (comme les bivalves et les éponges) sont menacés d’extinction.

Les scientifiques font des propositions pour éviter ces évolutions, il est temps d’en discuter sérieusement. La faune et la flore nous rendent d’inestimables services : la pollinisation, l’amélioration de la productivité des terres, l’assainissement de l’air et de l’eau, le stockage du CO2…

2 réflexions sur “Moins d’oiseaux, moins de mammifères, moins de biodiversité !

  1. jjbey 27/03/2018 / 23h15

    un livre de Hubert REEVES « Mal de terre » est très instructif sur la manière dont notre planète est traitée. Chiffres à l’appui il tente de démontrer que l’on ne peut continuer comme cela. L’étude du CNRS ne fait que confirmer les inquiétudes fondées de l’auteur de ce livre qui n’a rien d’un roman de science fiction malheureusement

  2. fanfan la rêveuse 28/03/2018 / 8h39

    Triste constat !
    Quand allons nous faire machine arrière ? Rentabilité, productivité…Que l’Homme est bête…

Les commentaires sont fermés.