Faut-il suivre la comète ?

[…] … Emmanuel Macron a des discours entrant en résonance avec sa trajectoire en politique, qui s’apparente à celle d’une comète.

 

N.R. Quand on suit de près les discours d’Emmanuel Macron, on voit clairement ressortir l’idée que la distance entre l’annonce d’une mesure et la réforme réalisée doit être la plus courte possible.

Cette méthode court le risque de raccourcir le temps du débat parlementaire, mais aussi celui de la société civile et des syndicats. Même le moment des négociations est déjà prévu et circonscrit à l’intérieur de la « feuille de route », ce terme de « feuille de route » étant d’ailleurs le maître mot de la méthode Macron.

Ce discours performatif du président – qui veut faire les choses à l’instant même où il les dit – peut s’appuyer sur la défiance actuelle de l’opinion envers les partis politiques et envers les syndicats.

La rapidité d’exécution du président serait donc aussi liée au contexte dont il bénéficie ?

N.R. : La vitesse à laquelle sont mises en place des réformes est liée à deux phénomènes.

  • D’abord le président a l’obligation d’appliquer son programme pour ne pas être sanctionné lors des prochaines élections.
  • Ensuite le succès à l’automne des ordonnances de réforme du Code du travail, face auxquelles la contestation n’a pas réussi à s’organiser, a donné l’impression qu’une réforme rapide avait les plus grandes chances d’aboutir.

À partir de là, le rythme de l’exécutif s’est inventé lui-même.

[…]

L’originalité d’Emmanuel Macron réside plus dans son tempo politique, permis par un contexte où l’opposition est affaiblie, que dans les solutions techniques, qui étaient déjà dans les tiroirs des ministères.

[…]


Quelques lignes tirées d’un article interview de Nicolas Rousselier paru dans « La croix » sous le titre : « Nicolas Roussellier « La rapidité définit l’identité politique » d’Emmanuel Macron » – Source (Extrait très partiel)


 

2 réflexions sur “Faut-il suivre la comète ?

  1. bernarddominik 15/03/2018 / 10h09

    Disons les choses simplement: il sait trés bien que ce qui intéresse ses électeurs c’est leur niveau de vie. Or aucune de ses réformes ne peut l’augmenter, et elles risquent même d’avoir l’effet inverse. Donc en prenant aux retraités pour donner aux salariés c’est bien un aveu d’échec. En prenant aux petits actionnaires (en général des salariés du privé qui achètent des actions de leur employeur) pour donner aux gros c’est encore un aveu d’échec. Regardons les choses en face Macron est incapable de relancer l’économie du pays, le déficit commercial s’est encore agravé. Il pratique une politique de paliatifs administratifs. Son fond de recherche est trop faible pour compenser le désengagement du privè, quant au CNRS la majorité de ses fonds va à des recherches sans applications pratiques pour la production (industrie logiciel agriculture)

    • Libre jugement 15/03/2018 / 11h27

      Il y a des clichés qui décidément ont la peau très dur.

      Jamais il n’y eut autant de fortunés en France qui engrangent tranquillement … après c’est un choix de société, une volonté ….

Les commentaires sont fermés.