Ah, la rentabilité que ne fait-elle pas faire …

Encore un exemple révoltant à propos de l’Extencilline (forme de pénicilline) qui n’était plus produite, sans doute car peu rentable, et dont il y a un besoin urgent pour soigner les populations à risques.

Insupportable ! Notre santé ne devrait pas avoir de prix, ni de coût…

Quel retour en arrière …

« En raison de l’enjeu de Santé publique engendré par cette situation critique, l’ANSM a cherché des solutions pour mettre à disposition de façon pérenne d’autres spécialités de benzathine benzylpénicilline en France », annonce sur son site l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Les spécialités Extencilline 2,4 MUI, 1,2 MUI et 0,6 MUI, à base de benzathine benzylpénicilline vont à nouveau être commercialisées en ville et à l’hôpital. Le dosage à 2,4 MUI sera mis à disposition à partir de mi-mars 2018 et les autres dosages (1,2 et 0,6 MUI) seront disponibles à partir du mois d’avril 2018.

La benzathine benzylpénicilline, pénicilline à action retard, est l’antibiotique de référence dans le traitement de la syphilis et dans la prévention des rechutes du rhumatisme articulaire aigu. Il est également utilisé dans la prophylaxie de l’érysipèle récidivant.

À la suite de l’arrêt de la commercialisation de l’Extencilline en février 2014, l’ANSM a octroyé au laboratoire Sandoz une AMM pour une spécialité à base de benzathine benzylpénicilline, présentée comme l’Extencilline sous forme de poudre et solvant pour reconstitution.

AMM (Autorisation de Mettre sur le Marché) pour les laboratoires Delbert

Toutefois, à la suite de cette autorisation accordée en novembre 2014, des problèmes de production ont entraîné des difficultés d’approvisionnement et des épisodes récurrents de ruptures de stock de la Benzathine benzylpénicilline (2,4 et 1,2 MUI), seules spécialités alors disponibles en France. Une situation qui avait alarmé les spécialistes et les associations dans un contexte de recrudescence de la syphilis.

Les mesures mises en place par l’ANSM avaient permis de calmer cette situation qualifiée de « catastrophique » : contingentement visant à préserver les unités disponibles, importation transitoire d’une spécialité similaire Sigmacillina (Italie) puis Retarpen (République tchèque). « Dans ce contexte, la perspective d’une remise sur le marché des spécialités Extencilline, qui n’étaient plus commercialisées pour des raisons industrielles a été envisagée », rappelle l’ANSM.

Les AMM attribuées à Sanofi, ont été transférées aux laboratoires Delbert qui ont relancé la production de ces spécialités. Les autorisations de mise sur le marché (AMM) de l’Extencilline 2,4 MUI, 1,2 et 0,6 MUI.

Seront désormais disponibles à partir de la mi-mars l’Extencilline 2,4 MUI (Delbert) sous forme de boîte unitaire avec un flacon de poudre en suspension et une ampoule de solvant. L’Extencilline 1,2 MUI et 0,6 MUI (Delbert) seront commercialisés à partir du mois d’avril 2018.

Pour le Benzathine benzylpnécilline de Sandoz, le dosage 2,4 MUI est toujours en rupture du stock depuis mi-février 2018 mais le dosage 1,2 MUI est disponible.

Cette nouvelle mise à disposition entraîne la levée des mesures de contingentement.


Source : Lequotidiendumedecin.fr  


Merci une nouvelle fois à Tatchou92, pour nous avoir signalé cet article

Une réflexion sur “Ah, la rentabilité que ne fait-elle pas faire …

  1. jjbey 11/03/2018 / 8h08

    Le fric avant tout et la santé n’est pas un obstacle à cette funeste volonté.

    L’utilité n’est plus un critère, seule la rentabilité compte.
    La nouvelle formule du Levothyrox en est un exemple qui a mis de nombreux patients en grandes difficultés.
    La raison évoquée par la représentante des laboratoires Merk pour ne pas laisser l’ancienne formule en circulation a été: « nous avons investi 32 millions pour cette nouvelle composition « .

    La messe était dite, peu importe les conséquences de la mise sur le marché du nouvel excipient associé à la Lévothyroxine la molécule qui permet de réguler les dysfonctionnements thyroïdiens. Ceux qui en souffrent se fournissent en Euthyrox qui est le nom de l’ancienne formule commercialisée en Europe et très peu en France. Une procédure est engagée par plus de 7000 patients.

    A suivre.

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