Macron, c’est « Vous discutez et je tranche »
[En cause la dernière réforme en date concernant le raccourcissement de la procédure législative est « impensable » démocratiquement empêchant l’opposition de remplir son rôle notamment en lui limitant la possibilité d’amender les textes.]. Même dans les rangs de la majorité, la pilule ne passe pas. « C’est clairement un point d’achoppement, je ne suis pas sûr que cette mesure tienne très longtemps », prédit un cadre du groupe LREM à l’Assemblée.
Cela pose un problème de fonctionnement démocratique [et de respect des électeurs] […]
La réalité est beaucoup plus prosaïque …
[…] … cette mesure n’est pas dénuée d’intérêt tactique. « C’est un chiffon rouge dans la négociation avec le Sénat sur la révision constitutionnelle, cela fait partie des propositions brutales qui sont en fait des lièvres sur lesquels on peut discuter », décrypte un ministre. « Le gouvernement a chargé le fusil à fond pour lâcher quelques lests lors des négociations » rajoute un autre macroniste.
Dans ce contexte déjà tendu, le recours à la procédure du « vote bloqué », mercredi [07 mars 2018], lors de la discussion au Sénat de la proposition de loi communiste sur la revalorisation des retraites agricoles a achevé de mettre le feu aux poudres. Colère générale dans l’hémicycle, coups de poing sur les tables, des sénateurs se lèvent outrés… Certains élus n’ont pas hésité à accuser le chef de l’État de vouloir « tuer le Parlement ».
L’article 44.3 de la Constitution permet, en effet, de faire le forcing en obligeant les parlementaires à voter le texte en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement. Au final, le texte a été retiré par les communistes, qui souhaitent le présenter à nouveau en avril. Éliane Assassi, sénatrice PCF de la Seine-Saint-Denis, est à la fois surprise et consternée. « […] Quelle est la stratégie du gouvernement ? S’il cherche à créer les conditions d’un bras de fer avec le Sénat, la méthode est minable et mesquine », confie-t-elle.
Cette proposition de loi, votée dans un premier temps par l’Assemblée nationale en février 2017, prévoit d’augmenter immédiatement de 10 % les pensions de retraite des non-salariés agricoles à 85 % du smic agricole net, soit 987 euros par mois. La mesure votée sous la précédente majorité socialiste avait été chiffrée à 400 millions d’euros.
Trop cher pour le gouvernement, qui se dit par ailleurs prêt à reprendre cette discussion mais dans le cadre plus général de la réforme des retraites, qui sera présentée début 2019. […]
D’après Emmanuel Galiero, Le Figaro – Titre original : « Tempête autour de la méthode Macron » – Source (Extrait)
On décide, on soumet, mais les jeux sont faits rien ne déborde du cadre fixé à l’avance.
Porter à 970€ la retraite des agriculteurs est impensable, comment vont pouvoir continuer à vivre ces pauvres milliardaires? Pour eux c’est les restos du cœur?
Bien sur je déconne mais voir que dans un pays riche comme le notre des millions de gens sont en dessous du seuil de pauvreté pour permettre à certains de se gaver du produit du travail de ceux qui produisent les richesses me révolte.
Bonne journée quand même
Celui qui se gave surtout c’est le crédit agricole, par lequel les plus petits sont contraints de passer pour développer ou simplement maintenir leur exploitation.. Pas étonnant que leurs enfants ne veulent pas reprendre la ferme familiale.. j’en ai vécu un exemple dans la famille de mon conjoint ..un vrai crève-cœur !