La connaissance, c’est l’émancipation.

Et aujourd’hui, ou en est l’éducation populaire?

 

L’éducation populaire pour Léa Laval, (chercheuse en sociologie), se définit comme « un ensemble de moyens culturels, d’apprentissages mutuels et d’inter-influences, qui visent à entretenir l’esprit critique sur la réalité sociale et les pratiques d’émancipation pour sa transformation. » […]

Et l’actrice Ariane Ascaride, […] de souligner […] « une société sans culture est une société malade : la culture c’est le partage. Si je n’avais pas pu aller à l’école et n’avais pas écouté de la musique à la maison, si je n’avais pas eu la chance d’écouter mon père me lire des histoires, je ne serais pas devenue comédienne.

Si mon mari Robert Guédiguian n’avait pas été repéré par un instituteur formidable qui lui a donné des livres, il ne serait sans doute pas devenu réalisateur. Depuis, il réalise des films sur son quartier d’enfance, l’Estaque, à Marseille (…).

L’art et la culture, c’est fondamental pour une société en paix. J’ai pu constater son efficacité sur des jeunes des quartiers Nord. Un enfant en difficulté qui découvre l’opéra ou le théâtre verra son niveau de violence baisser et se socialiser. »

La culture, créatrice de liens sociaux

[…] Les activités culturelles sont actuellement trop onéreuses pour nombre de foyers vivant dans la précarité. Leur quotidien est réduit à la nécessité de subvenir aux besoins vitaux.

Pourtant, l’accès aux savoirs, immense fenêtre sur le monde, est indispensable pour vivre pleinement et donner un sens à son existence. La démarche de se cultiver, d’apprendre, de se confronter à d’autres points de vue permet de créer des liens sociaux, elle donne à l’être sa dimension de sujet lui permettant de devenir acteur de sa vie. (…)

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Né dans une famille ou l’art a toujours eut une place prépondérant, J’ai découvert le théâtre grâce au Théâtre national populaire, qui allait chercher le public populaire là où il travaillait, aux ateliers Renault de Boulogne-Billancourt, entre autres. J’ai encore dans les oreilles des textes portés par les voix de Gérard Philipe, Jean Vilar, Geneviève Page, Georges Wilson, Suzanne Flon, Philippe Noiret, et bien d’autres, m’ont aidé a connaitre et apprécier les auteurs classiques . Découvert la musique le dimanche matin aux matinales du Châtelet. L’art, les musées, les expositions grâce à un père prof de dessin dans les collèges. La lecture et le cinéma d’art et d’essais grâce à un prof à Estienne qui faisait ses cours de français d’après des films de cinémathèque. Et puis n’en déplaise a certains, la culture générale et le comportement sociétale par la grâce du réseau d’éducation populaire qu’avait institué la ville de Villejuif (94800), lieu de mon enfance, qui vît se construire un des premiers théâtres de ces banlieues dites rouges.

Aujourd’hui pour beaucoup de personnes, la culture est hélas celle d’émissions télévisuelles qui s’engorgent de « cultures de consommation » n’apportant aucune réflexions et encore moins collective… et pour cause ! Quant aux réseaux sociaux, chacun y trouvera son compte surtout celui de la médiocratie, des Falk News, du complotisme, etc. [MC]


Article recomposé. Le début fait partie d’un texte de Guillaume Chérel paru dans la « Revue convergence N°353 » du SPF


 

Une réflexion sur “La connaissance, c’est l’émancipation.

  1. tatchou92 08/03/2018 / 18h11

    Oui, merci aux bibliothèques des écoles, collèges et lycées, à nos profs qui nous ont donné le goût de la lecture, aux efforts de nos villes, avec les médiathèques, les théâtres, puis les comités d’entreprise , ils nous ont tous aidés à grandir, à nous forger, lorsque nous vivions dans un milieu ouvrier. Merci à la vie citoyenne.

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