Le droit à l’oubli

Un thème qui risque bien de diviser la société française et s’il n’est pas à négliger, n’est-il pas « monté » en épingle à dessein par les médias aux ordres Élyséen pour « gommer » les soucis d’inégalités d’une société offrant aux riches de rouler carrosse sans inquiétude et bon nombre de français longeant les caniveaux pour survivre un peu. MC

On parle de droit à l’oubli pour désigner les revendications légitimes d’une personne à ne pas voir des informations sur son passé interférer avec sa vie actuelle. Initialement, le droit à l’oubli n’est pas réservé à la sphère d’Internet. Envisagé dans son contexte informatique, le droit à l’oubli est parfois appelé droit à l’oubli numérique. Le droit à l’oubli numérique comporte deux volets : le droit à l’effacement et le droit au déréférencement.

Qu’est-ce que l’effacement, qu’est-ce que le déréférencement ?

En fait, il n’y a aucun texte de loi qui emploie les termes de droit à l’oubli, droit à l’effacement, ou droit au déréférencement. Il y a juste un règlement européen de 1995 qui instaure des règles de protection des données personnelles numérisées. À l’époque, Internet n’était pas dans toutes les chaumières comme aujourd’hui, donc ça n’avait pas de sens de faire une loi sur l’effacement ou le déréférencement. Personne ne mettait ses informations ou ses photos sur les réseaux sociaux, personne ne savait ce qu’est un moteur de recherche.

Ce qu’il fallait protéger, c’était surtout les données personnelles stockées par les administrations publiques et les entreprises (éviter quelles soient revendues sans l’accord des personnes concernées). Ce règlement a ensuite été appliqué aux données personnelles sur Internet, et on a inventé les termes correspondants.

Quelle est la différence entre l’effacement et le déréférencement ?

Le droit à l’effacement, c’est le droit d’une personne à faire disparaître du réseau électronique un contenu susceptible de lui nuire. Il peut s’agir d’un article de presse, d’une photo, d’une vidéo, ou de n’importe quelle publication dont le propos touche à votre personne. Que ce soit sur les réseaux sociaux, sur un site de presse en ligne, ou sur n’importe quel espace d’expression numérique, vous pouvez demander à supprimer des informations qui vous concernent.

Quant au déréférencement, ça consiste à exclure des moteurs de recherche certains termes, qui seront exclus des résultats de la recherche dans le futur.


Source Diverses – Courrier international – OpenClassRooms,


 

6 réflexions sur “Le droit à l’oubli

  1. Libre jugement 20/02/2018 / 16h42

    Il paraît difficile d’assurer l’effacement d’un certain nombre de faits. Bien évidemment, il y a une différence entre une bêtise (et encore faut-il déterminer la bêtise excusable de celle qui ne saurait l’être) d’adolescent inscrite au casier judiciaire, des exactions perpétrées sur des ethnies, des peuples, des différences religieuses ou politiques.
    Les tortionnaires des différents camps de concentration, les décideurs de génocide, etc. Peuvent-ils bénéficier du droit à l’oubli… certainement pas et allez dire le contraire à ceux qui ont réussi à en échapper .

  2. Le Jardin Secrêt De Marguerite 20/02/2018 / 19h04

    Je suis tout à fait d’accord, je trouve ça inadmissible!
    Je crois malgré tout que nous ne sommes pas les seuls à avoir ce point de vue.
    Bonne soirée : )

  3. tatchou92 21/02/2018 / 14h57

    Ayant représenté mon association au conseil d’Administration du Collectif Inter Associatif sur la Santé, je connaissais la revendication légitime du droit à l’oubli, pour tout ce qui touche les questions de santé, d’un patient guéri, notamment pour ce qui concerne le recours à l’assurance en vue d’un emprunt par exemple.

    D’accord, pour oublier les peines payées, amnistiées, pour permettre la reconstruction de la vie, mais certainement pas pour les criminels de guerre et tortionnaires des peuples, et autres violeurs.

    • Libre jugement 21/02/2018 / 15h56

      C’est vrai que je n’avais pas pensé au volet santé, merci Danielle de nous signaler ce coté du droit à l’oubli. Hélas combien ont été victime d’une inscription ressortie au moment d’obtenir un emploi, une assurance sur le vie ou pour une construction, un achat nécessitant un crédit de plus longue durée, etc.

  4. tatchou92 22/02/2018 / 18h26

    C’est la convention AERAS s’Assurer Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé pour laquelle les associations de malades se sont battues pendant des années.

    • Libre jugement 23/02/2018 / 10h52

      Merci pour ces precisions

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