Censure au nom du secret des affaires

L’hebdomadaire économique « Challenges » a été condamné par le tribunal de Commerce de Paris à retirer de son site un article sur les difficultés financières de Conforama.

Le journal s’était fait l’écho du placement du groupe sous mandat ad hoc qui est une procédure d’aide aux entreprises en difficultés.

Le journal a fait appel du jugement.

Ainsi le secret des affaires sert de prétexte pour interdire une information d’intérêt général sur les difficultés d’un groupe qui emploie 8700 salariés en France.

En ma qualité de député européen, j’avais voté contre une directive justifiant ce type de censure. […]

Les enjeux de l’information, de l’accès à l’information reste sous-estimés.

Si nous n’y prenons garde une page nouvelle sombre peut être en silence en train de se tourner contre le pluralisme des idées et des traitements de l’information et des événements.


Patrick Le Hyaric – Député Européen GUE – Source (Extrait)


Note :

La dégringolade se poursuit pour Steinhoff, le propriétaire de Conforama

Source – Boursier.com – Lecture libre suivre le lien


 

2 réflexions sur “Censure au nom du secret des affaires

  1. jjbey 13/02/2018 / 22h41

    Quel secret?
    L’obligation de déposer les comptes de l’entreprise auprès du tribunal de commerce où elle est inscrite, la publicité de ces mêmes comptes, permet à tout un chacun de connaître de la bonne ou mauvaise santé d’une entreprise. Cette obligation n’est pas respectée par les affairistes et que fait le tribunal de commerce de Paris pour qu’elle le soit?
    Ce tribunal est composé de magistrats non professionnels qui jugent les affaires commerciales et ce sont les entreprises elles-mêmes qui proposent et désignent ceux qui vont avoir à les juger.
    Fallait le faire et on l’a fait.

    Les blaireaux sont sous la robe et défendent bec et ongles leurs intérêts.

    • Libre jugement 14/02/2018 / 10h26

      La loi exige la « presentation » des comptes annuels des entreprises … mais elle est constamment bafouée.

      Certaines et pas des moindres ne « produisent » jamais leur compte et se réfugient dans une règle admise par Bercy servant le secret financier des certaines entreprises surtout celles inscrites en bourses) plus ou moins stratégiques (mon œil!) au principe qu’ils évitent ainsi d’être la proie d’OPA diverses …. Lactalys entre autre … Mais aussi celles qui ont des attaches internationales bien qu’employant bon nombre de salariés en France …. un des cas archi connu est AMAZON … et combien d’autres

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