Emmanuel 1er : « Comment ça j’suis pas social »

Les lecteurs de ce blog vont finir par croire que je suis abonné au journal les Échos; bien évidemment c’est totalement faux je n’ai aucun bien financier à défendre, aucune thésaurisation cachée, par contre c’est à peu près le seul journal corrélant l’action gouvernementale avec l’état des finances. MC

Brigitte Bourguignon, la présidente LREM de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée, suggère au gouvernement de faire plus pour le pouvoir d’achat, en rétablissant la déduction de cotisations sociales sur les heures supplémentaires notamment. Elle dit et c’est pire. Pire que d’avoir constitué un club « de gauche » au sein d’En marche, suggérant que la majorité ne l’était pas assez. Elle prend Emmanuel Macron au mot sur le social, mais en lui donnant un autre sens. Le social, c’est plus d’argent pour ceux « qui souffrent », défend-elle dans la droite ligne de la gauche redistributrice, alors que l’exécutif « tente » d’imposer un autre regard… CC

Alors Macron, fin stratège (ou bien conseillé) ou usant des privilèges que lui donnent les médias d’informations, laisse volontairement filer cette pseudo tempête dans un verre d’eau, qu’entendrait fomenter Brigitte Bourguignon au sein de LREM, avec certainement l’aval de Christophe Castaner…  MC

Conjuguer social et déficits contenus, tel est l’objectif.

La promesse « heures sup » sera tenue, dit la majorité, mais en son temps. Le réel, lui, n’a pas forcément le même agenda. Au coeur de toutes les revendications du moment, prisons , hôpitaux , maisons de retraite , se trouve la question des moyens, urgente, criante, les témoignages abondent.

Dans ces combats-là, les deux ministres, Nicole Belloubet et Agnès Buzyn, se battent du mieux qu’elles peuvent avec des canifs, des enveloppes budgétaires certes, mais ciblées et contraintes au maximum.

Eteindre l’incendie, sans pour autant invalider la doctrine macronienne et faire à nouveau rimer social et argent. Eteindre l’incendie, sans donner le top départ à des revendications salariales et statutaires […] d’autant plus pressantes qu’une conjoncture s’améliore. CC

De quelles améliorations et qui en profitent : les salariés à raison de 34 € en plus par mois ? Les retraités à raison de 34 € en moins par mois ? Le patronat et les entreprises du CAC 40, les banques et les boursicoteurs, la oui, ceux là peuvent et doivent dire merci et lui baiser les pieds à Emmanuel 1er. MC


Cecile Cornudet, Les Echos – Titre original : « Mythe et réalité du social low cost », Source (extrait)


 

2 réflexions sur “Emmanuel 1er : « Comment ça j’suis pas social »

  1. jjbey 31/01/2018 / 8h52

    Prendre aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres, aux retraités pour les smicards, aux…………
    Pendant ce temps on ne parle pas du partage des richesses produites.
    Un max pour les actionnaires, un minimum pour les travailleurs.
    Ce système est incorrigible.

  2. tatchou92 01/02/2018 / 17h12

    ils savent occuper le terrain pour proposer des bricolage insensés, nous donner un os à ronger en nous occupant l’esprit, et nous berner.

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