Dit comme cela, aucun.
Sauf que le numérique prenant le pas sur les relations personnels-clients, la clientèle trouvant éventuellement « un gain » dans cet aménagement, pour les employés c’est « dégage » …
La banque face au numérique
La Société Générale va ainsi accélérer la refonte de son réseau français. Elle va fermer de nouvelles agences et supprimer 900 postes supplémentaires, soit un total de 3.450 d’ici à 2020. Rien ne l’oblige formellement à lancer un plan de cette ampleur. Ses revenus sont stables dans la banque de détail et ses résultats plutôt bons.
Mais […] de nouveaux acteurs changent les codes, imposent de nouveaux usages et tirent les prix vers le bas. Les clients désertent les agences – à la Société Générale, 90 % des contacts se font désormais par voie digitale. […]
Les banques n’ont guère le choix [sauf que la plus part d’entre elles avaient anticipées et créer leur banque numérique – MC], il faut agir maintenant ou périr à petits feux. […]
La grande distribution et le numérique
Amazon « cannibalise » depuis longtemps sur l’ensemble de ses métiers. […]
Les Galeries Lafayette projettent de céder en franchise 40 % de leurs magasins de province. Il y a deux mois, elles avaient annoncé le rachat surprise de La Redoute, […] [c’est] résolument le virage du numérique. […].
Carrefour a prévenu ses salariés qu’il allait « prendre des initiatives et adapter le modèle » du groupe pour riposter à la « pression tentaculaire des géants mondiaux de l’e-commerce ».
Auchan vient de s’allier avec Alibaba en Chine…
On pourrait ainsi multiplier les exemples. Ils montrent que la vague numérique, l’ubérisation ou l’irruption des Gafa ne sont pas des formules toutes faites ou des lubies de consultants. Mais bien une réalité qui oblige les acteurs historiques à se réinventer. […]
Guillaume Maujean, Les Echos –titre original « La fin des tabous » – Source (Extrait)
Chez BNPP certaines filiales commencent à déplacer des services, comptabilité au Portugal par exemple. C’est autant d’emplois supprimés en France. Mais ces entreprises qui délocalisent, numérisent à l’extrême, se rendent elles comptes qu’elle se privent aussi de clients. Car en paupérisant la France c’est leurs clients qu’elle paupérisent. Et leurs profits de demain qu’elles risquent de perdre. Dans ce schéma le rôle de l’état devrait être de sanctionner poyr arrêter cette hémoragie. Mais il laisse faire, et c’est lui aussi qui aura demain de la peine à remplir ses caisses quand les contribuables auront fondu comme neige au soleil
Grand merci Bernard de participer par le biais de vos commentaires, à la réflexion d’articles postés sur ce blog.
Peut-être à tort mais il semblerait que je n’ai pas tout à fait la même vision que vous sur les délocalisations au sein de la communauté européenne.
Je m’en explique une nouvelle fois, il devient de plus en plus urgent que les dirigeants de la communauté européenne établissent des lois sociales et financières, des droits et devoirs identiques et applicables dans chaque État de l’union.
Certes ça ne réglera pas les délocalisations extracommunautaires, ni l’obligation de respect des accords commerciaux internationaux ; mais au moins cela ne mettrait pas les Européens et surtout le monde salarial en compétition entre lui.
Enfin si je comprends bien votre argumentation, ne s’agit-il pas tout simplement de fermer les frontières et de quitter l’Europe –ce que propose aussi bien le clan Le Pen que Jean-Luc Mélenchon.
Je pense que ce n’est pas à vous que j’apprendrais que quitter l’Europe – ce que fait (si difficilement) la Grande-Bretagne (brexit) – serait une catastrophe financière pour la France se condamnant illico à abuser des importations, d’où un déséquilibre en matière d’exportation car , en dehors de l’armement et de l’avionite – et encore faudra-t-il régler les problèmes de la construction commune provenant de divers pays européens! De plus, qui dit fermer les frontières équivaudrait à recréer sur le sol français, les industries nécessaires à son développement, et là, il faudrait des années avant de reconstruire un tel maillage – resterait à voir s’il pourrait être compétitif face aux importations.
» Les clients désertent les agences – à la Société Générale, 90 % des contacts se font désormais par voie digitale. […] »… tout est dit !
Vous trouvez normal, vous, que votre agence locale soit fermée les lundis ???
Pas moi.
Je suis bien d’accord avec vous
Il est honteux que les banques comme toutes les entreprises de service à la clientèle ne puissent être ouvertes 24 heures sur 24.
C’est l’histoire d’un sondage: si vous aviez la possibilité de faire des courses jusqu’à 23h et 7 jours sur sept, iriez-vous faire vos emplettes a n’importe quelle heure et jours ? Et la réponse de tout le monde sera dans la majorité des cas : oui bien évidemment.
Dans l’autre sens si on vous pose la question : si votre patron exige de vous de travailler 12 heures et quatre jours de suite avec deux jours de repos a prendre dans la semaines suivant un planning et ainsi de suite : la réponse serait non bien évidemment.
Si il doit y avoir une moralité à cet échange, il serait : que chacun voit d’abord son intérêt quitte à se fiche de l’intérêt du voisin.
En toute cordialité.
Pas d’accord avec votre analyse que Je trouve bien trop simpliste. D’abord, parce que des salariés aimeraient travailler davantage. Travailler pour gagner plus. Ensuite, parce que la France ne peut se recroqueviller et brandir des slogans qui appartiennent au siècle passé. Eho ! Réveillez vous ! Le monde bouge et évolue autour de vous ! Enfin, parce que ce que vous prônez tue nos entreprises. Pour répondre à votre question : vous ne voulez pas me servir ? Il existe des banques en ligne ! 😊
Vous avez parfaitement raison, le vieux con rétrograde que je suis, n’a pas vu l’avancée que cela vous procure.
Il va falloir dire a de nombreuses personnes qu’elles ne sont plus « utilisables » dans de nombreuses agences bancaires et qu’ils devront tenter de voir si d’aventure il trouveront un emploi precarisé dans une de ses officines ouvertes jours et nuit au fin fond du pays !
Il faudrait peut-etre ne pas etre que pro citadin … mais c’est une autre façon de penser.
Con… tous de suite les gros mots ! 🙄🙄
Quand je vous lis, je crois lire la CGT.
Vous êtes délégué où ex délégué syndical ?
Je suis rien de tout cela, juste je me place devant toutes les options de la société et je vis en milieu rurale ou si les agences de banques ferment (tout comme les boutiques de centre de village ont fermées les unes après les autres par l’arrivée des « grandes surfaces » qui elles même ferment « bouffées » par des zones industrielles des plus grandes villes) font que je vais devoir parcourir au minimum (et pour le moment, mais que sera l’avenir) 70 km chaque fois que j’aurais besoin de faire une transaction spéciale, premier point.
Le deuxième est bien la disparition d’emplois qui dans la province ne cesse de s’intensifier et notre département est l’un des plus fort % de chômeurs et devant l’impossibilité de quitter ce pays au regard face au coût de l’immobilier en milieu citadin, il n’y a plus a la ruralité et ses habitants que de mourir a petit feu.
Voilà la verité du terrain et qui n’a pas grand chose a voir avec des propos syndicaux ou de partis politiques … juste du vécu au jour le jour… et je ne vous parlerais même pas des non possibilités de se soigner en proximité …
Lorsque j’ecris qu’il ne faut pas voir que son bout de nez, vous avez la réalité en pâture !
J’habite à la campagne. Et chez moi mon banquier refuse d’ouvrir les lundis. Alors je vais en ville 😊
C’est aussi le cas en sud Ardèche ou j’habite … sauf en periode estivale ou comme par hasard les agences sont ouvertes 6 jours sur 7 avec des précarisés … le reste du temps il y a 1 personne (parfois 2) qui ouvre 3 h seulement chaque jours … autrement dit pour les employés (je suis retraité) ils n’ont aucune possibilité de se rendre a l’agence du village et de là à aller au centre bourg a 35 km aller, non seulement il faut un véhicule (peu de transport publique hors les horaires des lycées), mais là encore il faut être disponible entre 9 h et 16 h 45 sinon c’est fermé … alors oui la banque numérique est une solution mais il est impossible de tout y faire et d’autre part il faut bien un jour poser le problème du numérique robotisé « privant » de nombreux emplois salariés et la nécessité pour toutes personnes de vivre d’un salaire … ou d’une forme de salaire. Je sais bien que ce n’est pas encore demain la veille, mais le progrès va très vite.
En résumé pas revendicatif, juste réaliste et inquiet pour nos petits enfants
Je suis un européen convaincu, mais que des entreprises françaises qui réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaire en France délocalisent certains services me scandalise.
BNP Paribas Leasing réalise une part ridicule de son CA au Portugal et va y installer sa comptabilité parce que le smic y est à 500 € c’est scandaleux. Elle appauvri son propre marché provincial, ce qui à terme est débile.
Tant que l’Europe n’harmonisera pas vers le haut les droits du travail, la capital fuira les pays « chers », en y faisant l’essentiel de ses profits.
Donc si l’Europe ne change pas nous serons contraints de la quitter, sauf à nous appauvrir (ce que Macron commence à faire).
Nous sommes d’accord sur le fond.
Cordialement.