Dérisoires indépendances face à l’internationalisation !

Avant de commencer la lecture du texte joint, je vous informe que le développent n’est pas pour me satisfaire, par contre, il y contient des parties à analyser avec attention. MC

Aujourd’hui, ce sont des régions plus riches qui ne veulent plus « payer pour les plus « pauvres » », comme la Catalogne, l’Italie du Nord, la Flandre par exemple.

  • Doit-on accepter cela sans en débattre ?
  • Ou des régions dirigées par une classe politique corrompue qui souhaitent ne plus être contrôlées par un pouvoir central tout aussi corrompu que lui ?
  • Ou un choc entre deux nationalismes ?
  • Doit-on accepter cela comme un exotisme sympathique ?
  • Et comment ne pas s’apercevoir que les indépendantistes de tout poil tentent de dire à l’Union européenne qu’ils seront plus dociles que leurs États-nations actuels!
  • Les directions des régions qui demandent l’indépendance sont celles qui sont néolibérales XXL !
  • En avant pour le développement des extrêmes droites et bientôt de l’islamisme politique en ex-Yougoslavie.
  • Est-ce que l’Europe des régions tant prônée par les ordolibéraux  européens  n’est pas en elle-même un point de passage qu’ils jugent indispensable pour supprimer les résistances des États-nations à la domination sans partage d’une oligarchie européenne ne rêvant que de « concurrence libre et non faussée » entre différentes oligarchies mondiales, chacune à la tête d’un impérialisme ?
  • Est-ce que les travailleurs ont à gagner dans ce projet ?

Tout montre que la ligne de plus grande pente reste l’augmentation des inégalités sociales de toutes natures en Europe avec des directives européennes visant à faire baisser les salaires pour augmenter les taux de profits réels. 

Tout montre que c’est l’oligarchie ordolibérale européenne qui est aujourd’hui le fer de lance de la fédéralisation européenne avec la destruction des quelques procédures démocratiques existant encore dans les États-nations.

Ainsi se prépare dans le dos des peuples le futur traité européen ainsi que les traités internationaux qui seront encore plus surplombants aux lois françaises dans la hiérarchie juridique ; comme par exemple l’Accord économique et commercial global (AECG/CETA) est aujourd’hui supérieur aux lois françaises alors que ce texte n’a même pas été ratifié par le Parlement français ! Est aussi en discussion le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI/TAFTA) qui déroge au droit positif français dans l’abaissement des normes et dans le remplacement des tribunaux publics par des arbitrages privés avec des juges formés par les firmes multinationales. 

Oui à l’apprentissage public des langues régionales et minoritaires, non à la ratification de la charte du même nom ! 

Est-ce qu’une langue ou une culture doit obligatoirement être organisée dans un État-nation pour prospérer ? Si l’on partage la thèse de Jaurès, les langues régionales et minoritaires doivent pouvoir prospérer dans un État-nation, être enseignées à l’école comme les langues étrangères par exemple sans que pour cela, elles puissent avoir le même statut que la langue nationale. Donc refuser de ce point de vue la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires est une position juste. 

Oui à l’auto-organisation populaire, non au choc des nationalismes 

Est-ce que le buzz médiatique sur le caractère néomoderniste du démembrement des États-nations en régions ne permettrait-il pas de cacher la diminution de l’emploi industriel et le bradage des entreprises françaises de pointe, alors qu’il ne peut y avoir de lutte contre le chômage sur la durée sans réindustrialisation de la France avec transition énergétique ? 

Tout est bon pour diviser le monde du travail, pour substituer à la lutte des classes, la lutte religieuse, la lutte des ethnies, la lutte des nationalismes. Sans doute l’écroulement des partis politiques « de gauche » et l’émiettement syndical sont des moments propices pour détourner les travailleurs et leurs familles des revendications démocratiques, laïques, sociales, féministes et écologiques ! 

Tout est bon pour supprimer les États-nations qui sont encore un frein à l’expansion d’un néolibéralisme transnational. Tout est bon pour faire en sorte qu’en Flandre, en Catalogne, en Italie du Nord, ce soit la droite néolibérale et le patronat qui soient aux affaires en sommant la gauche de se diviser pour ne plus être une alternative crédible. 

Toute augmentation du pouvoir des régions ne sera jamais suffisante.

Le but de l’Europe des régions est bien celui d’en faire une Europe du capital sans opposition conséquente. 


D’après un article paru sur le blog « Respublica » – Source