Mais vous ne comprenez rien ….

Le déplacement en Guyane résume le style et la méthode de la présidence Macron. Le style, c’est le télescopage entre la volonté de maîtriser l’image et la nécessité de réagir à l’imprévu. À Cayenne, le chef de l’État avait à cœur d’afficher proximité avec les habitants et décontraction travaillée. […]

Après avoir essuyé des critiques sur une supposée distance ou absence d’empathie avec les Français, ce déplacement outre-mer devait renvoyer l’image d’un président proche, simple et à l’écoute.

La réalité vient chahuter les plans de communication établis ou rêvés.

En Guyane [comme en Creuse les salariés de GM & S, Whirpool à Amiens, etc.] les manifestations ont été au rendez-vous. Limitées mais suffisantes pour polluer médiatiquement la visite présidentielle. et occulté la thématique de l’apprentissage que Macron venait illustrer. Et comme d’habitude, le chef de l’État refuse de perturber son programme, de rencontrer d’autres personnes que celles qu’il est venu voir.

L’idée est d’afficher son autorité, pas d’exprimer du mépris ; même si c’est régulièrement ressenti de la sorte.

« La République ne cède pas aux gens en cagoule », a-t-il répété. Mais il doit malgré tout réagir à la situation. En Corrèze, ce fut cette célèbre flèche contre ceux « qui foutent le bordel ». En Guyane, c’est l’avertissement en forme d’évidence : « Je ne suis pas le Père Noël. » Cette phrase, d’ailleurs, est loin de n’être qu’une boutade. Une fois encore, elle a fait réagir, mais il n’y a aucun doute sur le caractère intentionnel de son utilisation.

Emmanuel Macron fait de cette saillie agacée le signe de sa volonté de rompre avec la pratique de ses prédécesseurs qu’il accuse d’avoir toujours trop promis et jamais assez tenu. Il y a là un véritable continuum de la méthode Macron.

D’après un article de Guillaume Tabard – Le Figaro, titré « Les habits de Père Noël jetés aux orties » – Source (Extrait)


 [Continuum est bien le mot désignant la politique de Macron. Politique basée sur l’expansion financière de quelques-uns, des banques et répondant -voir devançant- le diktat de Bruxelles.

Des bénéfices qu’ils convient de « subtiliser » sur le dos des ouvriers et salariés rendus dépendant de leur remboursement de crédits divers, voire à les cantonnés dans de basses besognes ou précarisés à l’extrême, afin de les maintenir dans l’immobilité revendicative. – MC]