La prévention des maladies est l’idéal en médecine, elle permet de garder la population en bonne santé le plus longtemps possible tout en réalisant une économie significative pour la Sécurité sociale. La e-santé, ou médecine utilisant l’intelligence artificielle, connaîtra dans les années à venir un développement sans précédent.
Son rôle dans la prévention des maladies sera sûrement majeur et, grâce aux objets connectés, des maladies graves telles que les AVE’ ou l’infarctus du myocarde pourront être évitées. La e-santé permettra également d’éviter les décompensations dans les maladies chroniques comme l’insuffisance cardiaque mais aussi l’adaptation des traitements comme la chimiothérapie anti-cancer ou les médicaments contre les troubles du rythme, par exemple.
La technologie d’aujourd’hui autorise le monitoring de l’électrocardiogramme (ECG) ambulatoire. L. comme si le patient était en soins intensifs. Au moyen d’un vêtement standard (plutôt soutien-gorge pour les femmes) et d’un smartphone, la société @-Health commercialise CardioNexion®. L’électrocardiogramme est surveillé en permanence. Le principe est simple, mais il n’aurait pas pu être inventé il y a seulement cinq ans tant le développement des serveurs digitaux a évolué.
C’est une technologie unique, une innovation française qui devrait intéresser le monde entier :
- après que le patient a désigné son cardiologue traitant ou médecin référent, il peut s’équiper de la prestation CardioNexion® ;
- une électrode clipsée sur un T-shirt (dans l’avenir tissée) est reliée à une électronique souple embarquée et encapsulée de l’ordre de quelques microns.
Impossible de faire la différence avec un vêtement du commerce classique.
Des capteurs « clipsés » sur un T-shirt permettent la réalisation en continu d’ECG. Le dispositif permet aussi de mesurer le rythme respiratoire et la température corporelle. Ces données rendues anonymes sont transmises en temps réel vers des serveurs sécurisés.
Ce capteur vestimentaire communique les ECG en Bluetooth Low-Energie (BLE), donc frugal en énergie, à un smartphone. Celui-ci sert de modem et transmet les ECG à un centre de surveillance scopique, où un cardiologue présent 24 heures sur 24 et tous les jours de l’année décidera de la mesure à prendre : simple conseil au patient, communication des tracés par mail au cardiologue traitant ou encore appel du SAMU dans les cas les plus graves.
Légalement, toutes ces données sont cryptées dès le départ jusqu’au centre de surveillance scopique et anonymisées après quelques semaines.
Un système qui peut s’avérer utile au cardiologue des patients : « Nous nous posons la question du devenir des pathologies sans symptômes. Cette surveillance sans contrainte nous informe immédiatement en cas de problème. » Dans les cas les plus graves, si le patient ne répond pas au téléphone, les secours peuvent être envoyés sur place grâce à la géolocalisation.
Cinquante patients sont déjà équipés de ce dispositif Mais il doit encore faire l’objet d’études systématiques pour obtenir une prise en charge de la part de l’Assurance maladie. En attendant, ce T-shirt connecté coûte 150 € (TTC) auxquels il faut ajouter 48 € par mois pour la surveillance.
Il y a en France 750 000 fibrillations auriculaires par an, c’est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. 40 000 stimulateurs cardiaques sont implantés en France chaque année. 125 000 infarctus du myocarde et 135 000 AVC sont comptabilisés, dont une bonne partie est liée à la fibrillation auriculaire.
La prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) liés aux troubles du rythme passe forcément par le diagnostic ambulatoire. Les AVC représentent un coût pour la Sécurité sociale de plus de 5 Mds€.
Mais l’étude de toutes ces données médicales devrait permettre également le maintien à domicile des personnes âgées comme si une infirmière était présente à leur domicile en permanence.
Les patients qui désirent faire du sport en bénéficiant d’une surveillance médicale réelle ont aussi une aide active avec CardioNexion : après un infarctus, par exemple pour gérer leur effort, ou pour le prévenir en cas de risque de récidive, ou tout simplement pour éviter la « surchauffe ».
De même, l’étude de l’ECG en permanence pourra prévenir les risques d’infarctus du myocarde en mettant en évidence des anomalies spécifiques à l’ECG alors que le patient ne ressent rien.
La meilleure médecine consiste à traiter les problèmes avant que des lésions définitives n’apparaissent : c’est là l’ambition de CardioNexion.
@-Health et le Collège national des cardiologues de France lanceront prochainement une étude : CARDIONEXION®, pour mesurer l’intérêt de cette surveillance ambulatoire dans le suivi des fibrillations auriculaires traitées, paroxystiques ou persistantes. Notamment après un choc électrique, pour remettre le cœur en bon état de marche, en évaluant son retentissement sur le traitement anticoagulant et anti-arythmique.
La surveillance des pathologies chroniques et la médecine prédictive des maladies aiguës, comme l’AVC ou l’infarctus, la surveillance des traitements, tous ces aspects pourront bientôt permettre une véritable et significative économie dans le domaine de la santé.
Les piliers de la prestation CardioNexion préviennent le malade et son médecin traitant en cas de problème. Ces piliers sont :
- les capteurs de dernière génération,
- la chaîne numérique utilisant les serveurs les plus modernes,
- l’utilisation de l’intelligence artificielle (algorithmes) la plate-forme médicale où un cardiologue et des infirmières sont présents 24 heures/24.
Tous ces aspects de la chaîne de valeur peuvent être consultés sur le site : www.healthcardionexion.com/
Conclusion
Dans les années à venir, on peut imaginer que les progrès de la technologie, et du digital en particulier, seront tels qu’on pourrait bien voir disparaître les systèmes de surveillance utilisés jusqu’à aujourd’hui au profit de cette nouvelle surveillance monitorée et permanente.
C’est l’apparition de la médecine prédictive qui permet de détecter une pathologie avant même que le patient ait conscience du moindre symptôme, et d’adresser au plus vite ce même patient au médecin compétent. Une nouvelle page se tourne dans l’histoire de la médecine : les patients seront désormais soignés avant d’avoir été malade !
Tout le monde y trouvera un bénéfice : meilleur traitement pour le malade, simplicité et fiabilité pour le médecin, enfin gain économique pour les assurances de santé.
La pratique de la médecine par les praticiens risque bien de changer sérieusement.
Dr Jean-Michel Tolet – Lu dans la revue MTRL sept 2017 N° 95
Oui c’est trés prometteur mais il faut voir l’autre côté : la surveillance et l’anticipation présumée, c’est à dire l’ordinateur qui peut décider si un individu est jugé dangereux. Mais ces systèmes ont un point faible: l’alimentation électrique: les piles et accus doivent être surveillés pour être changés dés qu’il y a baisse de puissance. Leur faire 100% confiance est risqué
Argument certes valable … quoique … il m’a été implanté un Pacemaker qui comme chacun le sait, est alimenté avec une pile dont la durée est valable entre 8 et 10 ans maximum avant échange … je suis astreint a une visite annuelle. Pourquoi les produits de surveillance médicalisant un patient n’en serait-il pas de même ? il est va non seulement du maintient en bonne santé du patient mais aussi d’une foule d’information aidant au bon pronostic et ça a l’avantage non seulement d’être rassurant pour l’un comme pour l’autre des bénéficiaires.
Fraternellement.