Emmanuel Macron.

Hors la façade, il reste quoi ?

Cet homme riche, infatigable séducteur des foules, n’a pas voulu endosser la charge d’une maison, ni d’un appartement, ni même d’un studio. Il n’a pas voulu se «situer». Il est au-dessus de cette ambition petite-bourgeoise. Il a décidé de traverser la vie dans le wagon des premières classes, mais en locataire.

Son argent, il a décidé de le placer exclusivement en valeurs mobilières. Qu’il soit permis d’observer qu’il a par ailleurs prévu dans son programme de supprimer l’ISF sur les placements financiers et d’alourdir les impôts sur l’immobilier. Il ne veut pas une France de propriétaires.

Il veut une France de zappeurs.

Emmanuel Macron prouve par ses arbitrages patrimoniaux que l’ubérisation, dont il est le chantre, n’est pas seulement une commodité économique: elle touche à une certaine conception de l’homme. Il n’est dès lors pas étonnant qu’il considère qu’«il n’y a pas de culture française».

Accepter d’être de quelque part, de participer à une lignée, à une culture, c’est accepter avec humilité de se sentir concerné par le temps long. Emmanuel Macron refuse ce monde du temps long qui était celui de Clemenceau, de De Gaulle, de Mitterrand et même de Chirac. Macron a cité Charles Péguy dans son discours de Lyon, mais l’avait-il lu?

Le candidat d’En marche! est un homme de l’immédiateté. Il se sent l’homme d’une génération plutôt que celui d’un pays. C’est son droit. Mais à confier les clefs du camion France à un chauffeur qui ne veut pas de garage, nous prendrions le risque de subir une cruelle désillusion. Et à vouloir être élu par des zappeurs, le jeune Macron prend le risque de se retrouver roi nu dès la première bourrasque.


Extrait d’un article signé  Xavier Patier, titré « Macron, l’ubérisation contre les propriétaires » paru dans « Le Figaro » Source


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SCANDALE MACRON – Labo SERVIER

Une réflexion sur “Emmanuel Macron.

  1. Libre jugement 19/04/2017 / 11h46

    SCANDALE MACRON – Labo SERVIER

    Pendant que la presse tente de relancer le feuilleton Fillon, c’est un tonnerre de silence qui a accueilli la révélation, ce week-end, du scandale Macron-Servier. Le laboratoire commercialisant le Mediator et connu pour ses techniques occultes de lobbying, s’avère être l’inspirateur principal du volet « santé » du programme d’Emmanuel Macron, via un « expert » grassement rémunéré.

    Hasard ou conséquence, le leader d’En Marche plaidait quelques jours plus tôt pour mieux rembourser les médicaments vendus par… les laboratoires Servier ! Heureusement, aucun journaliste n’a eu l’indélicatesse de demander à Emmanuel Macron si Servier faisait partie de la fameuse liste gardée secrète de ses généreux donateurs. Un cas d’école de la collusion entre les labos pharmaceutiques, les politiques et les médias.
    Ce ne sont ni les valeureux enquêteurs du Canard, ni les fins limiers de Médiapart, ni même les expérimentés journalistes du Monde qui ont dévoilé le pot aux roses, mais le docteur Irène Frachon. Connue du grand public pour avoir révélé le scandale du Mediator, et décorée par l’association Anticor du Prix éthique du Lanceur d’alerte citoyen, Irène Frachon a tiqué en relevant que le « représentant santé » (et principal inspirateur de son programme en la matière), Jean-Jacques Mourad, était en fait rémunéré par le laboratoire, pour des montants qui pourraient avoisiner le million d’euros pour la seule année 2016.
    Ce conflit d’intérêt caractérisé avait déjà été signalé durant le week-end par Formindep (Association Pour une Information Médicale Indépendante), une association non partisane et reconnue. Mais la presse n’avait pas daigné relever les faits avant l’intervention d’Irène Frachon, qui a dû elle-même aller vérifier les bases de données du Ministère de la santé qui répertorient les versements effectués par les laboratoires.
    Oui mais voilà, Jean-Jacques Mourad est aussi le frère de Bernard Mourad, l’un des piliers de la campagne d’Emmanuel Macron. C’est lui qui pilote pour Xavier Niel et Patrick Drahi les plus grands dossiers des médias qui appartiennent à ces patrons (soutiens eux aussi de Macron) : Le Monde, Libération, l’Express, BFM TV, RMC…
    Bref, un scandale de conflit d’intérêt sans équivalent par le passé, mais dont on risque d’assez peu entendre parler.

    Source Docteur Olivier BRUN – pédiatre
    38 rue du Bon Pasteur 69001 – Lyon

    Note C’était en mars.
    Depuis jean-Jacques Mourad a dû démissionner de l’équipe Macron, mais il n’y a pas eu beaucoup de bruit autour de cette affaire.

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