À l’approche du premier tour, les courbes des sondages se resserrent…
… Autour de la barre des 20 %.
Encore un peu plus pour Marine Le Pen et Emmanuel Macron ; encore un peu moins pour François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Mais le mouvement de convergence est réel.
À eux quatre, ils totalisent 85 % des intentions de vote.
Une concentration des voix inédite depuis bien longtemps. Il faut remonter à 1981 pour avoir un carré de candidats tous au-dessus de la barre des 15 %. Ce quatuor-là n’est évidemment pas l’exhumation de celui d’il y a trente-six ans. Mais il annonce peut-être une recomposition du paysage politique.
Cette « bande des quatre » est ainsi composée d’un bloc « patriote », diront les uns, d’« extrême droite », diront les autres, conduit par Marine Le Pen, d’un bloc de droite, aujourd’hui derrière François Fillon, d’un bloc social-démocrate qui s’est trouvé une nouvelle incarnation dans la personne d’Emmanuel Macron, et enfin d’un bloc de gauche dont Jean-Luc Mélenchon est le porte-voix.
Dans cette architecture, qui reste bien entendu à confirmer et à inscrire dans la durée, on remarque la quasi-disparition du Parti socialiste vidé de ses électeurs et sur sa droite et sur sa gauche, et la réduction de la droite, là où la création de l’UMP en 2002 lui avait permis d’atteindre une taille critique.
Cet équilibre est peut-être aussi provisoire, voir n’être qu’une interprétation « organisée » par les organismes des sondages, mais d’autres part, ils se sont tant « trompés » ces derniers temps (Trump, Brexit, les primaires françaises) !
Par contre, une chose est sûre, cette présidentielle redistribue les partis politiques. Et si dans le même mouvement elle nous emmenait vers une autre gestion de la société, plus humaine, plus équitable, en un mot si elle apportait ce qu’attendent des milliers d’électeurs, une vie décente de son travail, de sa retraite tout en profitant pour régénérer la représentation élective : députés et sénateurs.
Extrait/citation partielle/synthèse – d’un article paru dans Le Figaro, signé Guillaume Tabard, intitulé « Vers une nouvelle « bande des quatre » ? » – Source